
Dans son allocution d’ouverture de la session d’octobre le lundi dernier, le président de l’Assemblée nationale, Issiaka Sidibé, a insisté sur la pertinence de l’examen du projet de loi relatif à la prise en charge du Genre dans les fonctions électives et nominatives. Selon lui, «il s’agit sans doute de l’un des projets de textes les plus importants de notre législature en matière de progrès social». Malheureusement pour lui, ses camarades du RPM ne sont pas sur la même longueur d’onde.
Le projet de loi relatif à la prise en charge du genre dans les fonctions électives et administratives, renvoyé à plusieurs reprises par la Commission saisie, tient beaucoup au cœur président de l’Assemblée nationale, Issiaka Sidibé.
“J’insister sur la pertinence de l’examen du projet de loi relatif à la prise en charge du genre dans les fonctions électives et administratives, après la prise en compte des éventuels amendements formulés par la Commission saisie au fond. Il s’agit sans doute de l’un des projets de textes les plus importants de notre législature en matière de progrès social” a affirmé le président Issiaka Sidibé.
En se rejoignant au penseur Simone Weil, le président de l’A. N a rappelé à ses collègues que “la bonne volonté éclairée des hommes agissant en tant qu’individus est l’unique principe possible du progrès social”. Cependant, il a dit de « ne douter point de la volonté et de l’engagement de chacun des élus pour l’adoption de ce projet »
Malheureusement pour le président du parlement, la résistance la plus farouche à ce texte viendrait du côté du Rassemblement pour le Mali du Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta. L’aile dure des opposants au sein du Rpm est conduite par l’honorable Bakary Diarra, élu à Sikasso. Un autre faucon, dont le nom qui revient régulièrement sur les lèvres est l’honorable Bafotigui Diallo, député élu en commune VI du district de Bamako. Celui-là même qui est à l’origine de l’éclatement du scandale des engrais dits frelatés. De nombreux députés qui défendent le projet de loi préfèrent ne pas en parler pour ne pas attirer les foudres des associations islamiques qui y seraient farouchement opposées.
MALIKI