J'ai été un grand fan, supportrice par la plume ou plutôt par le clavier, du M5-Rfp. Euh, ça te dérange ? A chacun ses compétences, je suis plus efficace au clavier qu'à battre le pavé. Et alors ? J'ai mis de côté mes «doutes» par rapport aux intentions politiques de l'iman et je l'ai vu et considéré comme un patriote. Un citoyen digne.
Vous vous souvenez du «
je préfère mourir en martyr que de trahir mon pays» ? J'en ai encore la chair de poule. J'ai apprécié qu'il ait mis son autorité, donc son monde, au service du M5-Rfp qui était au service du peuple...Du moins en principe !
Quand il a dit : «
Je retourne à la mosquée», je me suis dit : «
Hannn, vraiment il est top hein» ! Peu de gens auraient pu ou osé mettre en doute cette intention. Puis, on s'est fait «
flouter» comme d'habitude. La révolution n'en fut pas une, et jusqu'à présent on semble dans le tâtonnement à vue. En tout cas, ce que des gens comme moi espéraient, à savoir des choses à la fois efficaces et spectaculaires pour marquer les esprits, n'est pas encore là.
Revenons à l'imam ! En fait, à l'époque j'ai eu peur quand il a affirmé qu'il allait prendre son bâton de pèlerin et faire le tour du Mali pour prêcher la paix, la réconciliation, la cohésion… Là, les amis, mon cerveau a tremblé. Mais, je n'ai pas osé demander de quel droit il se donnait cette fonction, cette responsabilité, cette tâche, que sais-je...
Comme aujourd'hui on est dans le buzz, par rapport à deux personnes dont le monde, le «
Jama» (foule), est féroce (pardon hein, féroce je le dis gentiment, c'est un compliment) à savoir l'imam et le rasta (Mohamed Bathily alias Ras Bath), je pose la question. De quel droit, il a pris cet engagement et l'a annoncé ?
En fait à l'époque je me suis dit, ce ne serait pas mieux que si pareille mission est nécessaire, qu'elle soit bien étudiée et confiée, même si à lui, mais par un pouvoir central ? Mais bon, il parait que je réfléchis trop. Pourtant je ne fais pas d'efforts hein. Mais quand je dis ce genre de trucs, voilà la réponse : «
tu réfléchis trop» !
En langage de paresseux insouciants de son devenir, mais soucieux de son estomac, c'est un «
tais-toi, on n'a pas le temps, il y a plus urgent» ! Comme s'il y avait plus urgent pour nous que de préserver le Mali !
KKS