Emission Baro sur l’Ortm avant –hier : ATT pressé de céder le pouvoir. Pourquoi ?

10 Juin 2011 - 00:00
10 Juin 2011 - 00:00
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Contrairement à la rumeur publique, le président de la République ne semble point tenté par une prorogation de son mandat. Il l'a affirmé avant-hier avec forte conviction à la faveur de l'anniversaire de son accession à Koulouba, au cours de l'émission «Baro» sur les antennes de  l'ORTM.

Nombreux étaient certainement les Maliens qui avaient le regard rivé à leur téléviseur ou l'oreille collée à  leir transistor, avant-hier nuit pour suivre le président de la République à l'émission «Baro» animée par les as de la langue bamanankan que son Ibrahima Souleymane Coulibaly de l'ORTM, Diossé Traoré de la radio FR3 et Sy Solomani Sy de la radio Bamakan.

A propos de la querelle autour du fichier qui servira de base aux prochaines élections, ATT dira qu'il opte pour le fichier qui permet le respect du délai constitutionnel. Il souhaite ne pas passer plus d'un jour au palais présidentiel, après la fin de son mandat, c'est-à-dire le 8 juin prochain. Il a aussi averti les potentiels candidats à la présidentielle qui ne serait pas prêts. Car, les élections auront lieu à la date convenue.

C'est dire donc que le président ATT a jeté son dévolu sur le fichier RACE qui, aujourd'hui, est l'unique fichier qui permet la tenue des élections à terme échu. Une position que ne partage ni l'URD, ni le RPM, encore moins le PARENA, pourtant tous membres de la majorité présidentielle. Une telle position de la part des formations politiques, qui partagent  le gâteau gouvernemental, ne va-t-il pas conduire à une recomposition du Gouvernement avec uniquement les partis qui soutiennent l'action du président de la République?.

En tout cas, le fichier constitue, aujourd'hui, une véritable bombe à retardement susceptible de conduire à une impasse. De cet fait, ATT se devait de prendre le peuple à témoin afin d'éviter des surprises voire des manifestations dans le but de le contraindre à aller avec le fichier RAVEC. Ce qui, aux dires mêmes du ministre de l'Administration territoriale et des Collectivités locales, Général Kafougouna Koné,  peiut déboucher sur un véritable cafouillage.

Sur d'autres sujets comme celui du Fonds mondial, le président ATT est carrément passé à côté. Ce ne sont pas des Maliens qui ont eu à dénoncer d'autres Maliens, comme il a été certainement rapporté au président de la République. Mais c'est le Bureau de l'Inspection général, une entité indépendante du Fonds mondial, qui s'est levé pour procéder à la vérification de la gestion faite des subventions de l'institution onusienne.

Même s'il s'agissait de dénonciations, c'est tout à l'honneur de ceux qui auraient pensé à le faire. Il appartiendra maintenant à la justice malienne, mais internationale au cas où le Fonds mondial serait partie civile, de prononcer son verdict. Et uniquement à la justice. Surtout que d'autres dossiers pourraient, à l'occasion, être déversés sur la place publique.

Avec donc la situation politique et mondiale actuelle, ATT, comme n'importe quel autre président d'un pays qui a arraché sa démocratie dans le sang, ne peut qu'œuvrer à créer les conditions pour un départ en beauté. Espérons qu'il en soit ainsi. Pour lui-même et pour le Mali.

Mamadou FOFANA

 

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