Futur remaniement ministériel : Quand Karim Keita remplace les marabouts et charlatans dans le maintien ou le départ des ministres dans le gouvernement

30 Nov 2015 - 00:26
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Futur remaniement ministériel : Quand Karim Keita remplace les marabouts et charlatans dans le maintien ou le départ des ministres dans le gouvernement
Le président de la commission de la défense nationale, de la sécurité et de la protection civile, l’honorable Karim KEITA
Hier à la veille des remaniements ministériels, c’était les marabouts et les charlatans qui étaient les faiseurs de Roi. Ils étaient supposés détenir des pouvoirs occultes capables de maintenir et de provoquer le départ des ministres du gouvernement. Qui sacrifiait des coqs rouges, qui enterrait vivants toutes sortes de vies animales. Mais aujourd’hui, les croyances ont changé et on fait plus confiance  au fiston national, Karim Keita. Qui de Karim Keita ou des marabouts réussira-t-il à faire le bonheur des Maliens ? Le peuple désabusé, déboussolé et trahi par ses gouvernants, fonde un ultime espoir sur cette énième équipe gouvernementale pour enfin trouver des solutions aux questions lancinantes qu’il se pose. L’honorable Karim Keita, le fils du Président de la République comprendra-t-il, cette fois-ci, les enjeux réels en s’éclipsant pour permettre à son père de président et au Premier ministre de choisir librement des cadres compétents et moralement recommandables ? IBK résistera-t-il aux caprices de son entourage pour sortir le Mali de la gestion de « ma Famille D’abord » ? Selon des sources proches de l’Hémicycle, le bureau du président de la Commission défense de l’Assemblée serait le passage obligé, le lieu de prédilection de la plupart des ministres ou de leurs envoyés désireux de rempiler dans la nouvelle équipe. Le but n’est ni de parler de la sécurité des maliens et de leurs biens, encore moins  des questions de défense nationale, mais de solliciter l’appui du fiston national auprès du Président de la République et du PM pour leur maintien dans la future équipe gouvernementale. Certains ont même déjà promis à IBK, via son fils, leur soutien et celui de leur parti dès le premier tour dans l’éventualité d’un second mandat que viserait l’actuel locataire de Koulouba. On se rend compte malheureusement que la plupart de ces ministres qui font de telles démarches sont décriés à cause de leur mauvaise gestion des affaires publiques. Sinon, pour un ministre travailleur qui doit sa place plus à sa compétence qu’à sa courtisanerie, nul besoin pour lui de recourir à de telles pratiques. Mais la question qui taraude bien des esprits est celle de savoir à quelle fin et pour quel intérêt Karim Keita aurait-il à soutenir des ministres qui trainent tant de bruits de casserole derrière eux ? Le fiston national mesure-t-il l’ampleur de la crise qui a secoué et qui continue d’ébranler le Mali ? A-t-il si vite oublié  ce qui est arrivé à son homonyme Karim Wade du Sénégal ? Pour rappel, ce dernier s’était rendu incontournable dans la gestion des affaires du Sénégal pendant les 12 ans de règne de son père. C’est lui, le « ministre du Ciel et de la Terre » qui faisait et défaisait les Rois.  Il dissolvait le gouvernement quand il voulait et pouvait même provoquer un changement de Président à la tête de l’Assemblée Nationale. L’actuel président du Sénégal, Macky Sall, en a appris à ses dépens, lui qui avait tout simplement demandé à l’autre fiston national de rendre compte de sa gestion des 100 milliards de F CFA perçus en tant que ministre de la République dans le cadre du sommet  de l’Organisation de la Conférence Islamique. Les premiers ministres, les ministres et autres directeurs nationaux étaient nommés sur proposition de Karim Wade dont la plupart étaient ses copains à lui. Aujourd’hui, ce « grand Monsieur » de l’ère Wade médite tout tranquillement son sort à la Maison d’Arrêt du Sénégal comme pour dire aux autres chefs d’Etat et à leurs enfants que le pouvoir absolu corrompt absolument et que par conséquent les Peuples organisent les choses de façon à ce que le Pouvoir arrête toujours le pouvoir. Il est donc grand temps que l’honorable Karim Kéita sache qu’en politique les erreurs se paient cash et qu’en très jeune qu’il est doit « savoir raison gardée » pour ne pas davantage mettre en mal une gouvernance déjà décriée. Quant au Président de la République, si un tant soit peu, il a tiré des leçons des douloureux événements qui secouent notre pays et des malversations dont certains de ses ministres se sont rendus coupables, il ne doit plus se laisser trimballer par sa famille et son parti. Il doit prendre de la hauteur pour aider le Mali à sortir de ces cercles infernaux de violence et de corruption. Et la plus grande porte de sortie pour lui sera de partir comme Mandela. Youssouf Sissoko 

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