Mali / Gouvernement de Transition : D’anciens lieutenants d’IBK pour secouer Choguel ?

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Pour défaut d’inclusivité et calcul politicien, certains responsables politiques de la gouvernance IBK pourraient mettre des bâtons dans les roues du Premier ministre Choguel Kokala Maïga.

maliweb.net Pour plusieurs observateurs de la scène politique nationale, il n’était point judicieux de nommer un politique à la tête du gouvernement de Transition, surtout que ce leader politique a aussi participé à la gestion du pays sous la présidence du président Ibrahim Boubacar Kéita.

En effet, Dr Choguel Kokala Maïga  a été ministre sous IBK et a même occupé le rang non-négligeable de porte-parole du gouvernement. Ce qui l’a fait apparaître, pendant un temps, comme l’un des responsables stratégiques de ce régime. Ce n’est que durant le second mandat d’IBK, que Dr Choguel Kokala Maïga a pris ses distances vis-à-vis du système et en est devenu à partir de 2019 l’un des plus grands pourfendeurs.

Après cette adversité ayant conduit à renverser le président IBK, était-il pertinent que l’un de ceux qui ont gouverné avec IBK devienne chef du gouvernement de transition ? Les dirigeants de l’ancienne majorité présidentielle répondent par la négative à cette question. Ils ne cachent pas leur mécontentement surtout  quand le gouvernement qui est mis en place ne comporte pas un seul représentant de cette ancienne alliance présidentielle, Ensemble pour le Mali (EPM). Sans compter que cette équipe gouvernementale a aussi marginalisé d’autres forces politiques, qui ont servi dernièrement aux côtés d’IBK, après la signature d’un accord politique en février-mars 2019.

Pour ce manque d’inclusivité et pour la coloration politique du chef du gouvernement, les cadres de l’alliance EPM de Dr Bokary Tréta et ceux du FSD-SAP de Tiébilé Dramé fourbissent les armes en vue d’afficher leur humeur plutôt caustique.

En effet, dans de récentes sorties, Dr Bokary Tréta et Tiébilé Dramé n’ont pas hésité à clairement mettre en garde le gouvernement sur leur volonté d’entreprendre des actions pouvant perturber le calme dans la gestion des affaires publiques. Tant sur la question des réformes politiques et institutionnelles, la problématique du financement public des partis politiques, du délai de la transition, ces deux poids lourds de la classe politique ne se sont pas fait prier pour dire au Premier ministre Choguel Maïga qu’ils ne lui accordent aucun blanc-seing. Le financement public des partis politiques est un droit au Mali. Il faut que le gouvernement libère les fonds de 2018-2019…. Les partis politiques réfléchissent à une position commune à adopter sur cette question », a martelé le leader du RPM, non moins président de l’alliance EPM. Mais avant cela, Dr Treta a haussé le ton de désapprobation en soulignant qu’en dépit du fait que son alliance compte plus de 23 partis politiques, elle n’est représentée dans aucun organe de la transition.

Pour sa part, Tiébilé Dramé dans un communiqué alerte, soupçonne le chef du gouvernement de préparer les esprits à prolonger la transition. Ce que son regroupement politique n’acceptera point. Et d’ajouter que le gouvernement de transition doit se presser de poser des actes concrets allant dans le sens des réformes politiques, sans passer des annonces populistes inutiles ou pour séduire l’électorat.

A travers ses prises de positions, l’on note clairement que le Premier ministre Choguel Maïga doit s’attendre à des hostilités de certains de ses adversaires politiques, qui ne voudraient aucunement lui faciliter la tâche. D’ores et déjà, certains membres du Conseil national de transition (CNT), dont Choguel et son mouvement contestataire du régime IBK, le M5-RFP avait demandé la dissolution, attendent de pied ferme le chef du gouvernement. Celui-ci sera très bientôt devant ce parlement provisoire pour y décliner son plan d’action à concrétiser dans le délai restant de seulement 8 petits mois.

Par ailleurs, même s’ils sont réticents à entreprendre des actions perturbatrices de la Transition, il est peu probable que d’autres partis politiques et associations comme le parti d’Issa Kaou Djim ne complotent avec les acteurs syndicaux pour plomber les actions du Premier ministre Choguel Kokala Maïga. Celui-ci n’a pas encore formellement obtenu la trêve sociale sollicitée. Et les responsables des mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger piaffent d’impatience par rapport à l’immobilisme dans le processus de paix. Choguel va-t-il réussir à apaiser tous ces pôles de déceptions et de contestations en sourdine ? Rien ne permet de l’affirmer pour le moment.

Boubou SIDIBE/maliweb.net

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4 COMMENTAIRES

  1. Non Mr le journaliste , Koukalani n’a pas pris ces distances avec IBK, il a été congédié c’est ce qui lui a même poussé à aller dans la rue car il avait faim, ton Choguel est loin d’être patriote , c’est eux qui étaient opposés à la démocraties en 1990, c’est assoiffé de pouvoir , un malhonnête, rien ne réussira avec lui , je te donne 3 mois tu verras ce type est pire que le cancer. Quand il nous parle de refondation et de rectification comment est assurée la garde de ces deux épouses actuellement ? vulgaire politicien alimentaire.

  2. Sangare Djeli, ini tie ini baara de tes analyses incongrues et d’amateur! Nous disons a Treta ou est l’argent des engrais frelates? Il doit etre en prison dans un pays de droit et la meme chose pour Tieblen Konare-Drame ou est l’argent du Ministere Des Zones Arides ou du Sommet France-Afrique, etc..?

  3. Avec CHOGUEL MAIGA comme chef de gouvernement,la transition est dénaturée.
    UNE TRANSITION EST UNE PASSERELLE ENTRE L’ANCIEN SYSTÈME DE POUVOIR ET LE NOUVEAU À DÉFINIR ET ÉLABORÉ POUR LES PROCHAINES ANNÉES.
    Autrement,ce n’est plus une transition,mais un mandat présidentiel.
    Un CHEF DE PARTI POLITIQUE qui a déjà révélé son ambition d’exercer la fonction suprême est un concurrent sérieux dans la compétition politique obligeant ses adversaires politiques à voir plus le CANDIDAT que le CHEF DE GOUVERNEMENT.
    Les écarter du gouvernement ajoutent encore à la méfiance.
    Il faut rappeler que CHOGUEL MAIGA est contesté par une branche du M5-RFP,celle autour de CHEICK OUMAR SISSOKO.
    SA PERSONNALITÉ NE FAIT PAS CONSENSUS DONT A BESOIN UNE TRANSITION.
    Les transitions qui ont réussi au Mali étaient autour des personnalités de consensus:SOUMANA SACKO et DIANGO SISSOKO.
    L’échec de CHEICK MODIBO DIARRA est lié aussi à sa PERSONNALITÉ POLITIQUE.
    Lui aussi a préféré s’entourer des siens dans la formation de son gouvernement comme exactement CHOGUEL MAIGA.
    CHEICK MODIBO DIARRA A FRONTALEMENT CONSIDÉRÉ LES SUPPORTEURS D’ATT COMME SES ADVERSAIRES À ÉCARTER.
    Ça a abouti au tabassage du président DIONKOUNDA TRAORÉ car on ne voulait pas voir celui là à la présidence de la transition.
    Il aurait un ESPRIT de consensus pour finir rapidement avec la transition,ces dérapages humiliants pour notre pays n’auraient jamais existé.
    CHOGUEL MAIGA semble avoir une dent contre ses anciens camarades IBKISTES face à SOUMAILA CISSÉ en 2013.
    Si ce n’était pas le cas,ces regroupements politiques devraient être dans le gouvernement comme l’avait fait MOCTAR OUANE dans son gouvernement de quelques heures.
    SI L’OBJECTIF DE CHOGUEL MAIGA EST D’APPLIQUER LES POINTS ESSENTIELS ÉDICTÉS PAR LE M5-RFP,IL N’Y A PAS MEILLEURE STRATÉGIE QUE DE CRÉER UN CONSENSUS AUTOUR DE SOI.
    L’HOMME POLITIQUE CHOGUEL MAIGA le sait mieux que quiconque.
    C’est pourquoi il faut douter de l’incarnation de L’ESPRIT DU M5-RFP dans la gouvernance en cours conduite par CHOGUEL MAIGA.
    Le temps est meilleur juge,mais l’orage qui annonce la pluie est connu des vrais cultivateurs.
    Les hommes politiques expérimentés ont déjà détecté dans la démarche de CHOGUEL MAIGA une autre ambition que celle de rendre réel les points inscrits par le M5-RFP.
    La manipulation de connexion avec les COLONELS est en cours comme l’a déjà fait IBK.
    Il reste à associer la France pour imposer un candidat docile.
    Il faut bien préciser que l’histoire politique de CHOGUEL MAIGA ne montre aucune trace de conviction politique.
    Il a toujours été un HOMME DE POUVOIR.
    Il a combattu ALPHA OUMAR KONARÉ du fait que ce dernier a refusé toute collaboration avec tous ceux qui se réclament de l’héritage de la dictature militaire.
    Après lui,il a étroitement collaboré avec ses successeurs successifs.
    Le dernier l’a chassé.
    Il n’est pas parti de lui-même.
    SOUMAILA CISSÉ,combattu en 2013,a été le ballon de sauvetage pour rester sur la scène politique.
    Avec CHOGUEL MAIGA comme chef de gouvernement de la transition le peuple qui est sorti à partir du 5 juin est déjà trahi.
    Un homme neutre politiquement existe au sein du M5-RFP.
    Mais on a préféré manipulé les jeunes pour être désigné démocratiquement afin de satisfaire son ambition politique au lieu de celle du peuple M5-RFP.
    OSER LUTTER,C’EST OSER VAINCRE!
    La lutte continue.

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