La CNAS-Faso-Hère accuse Dioncounda Traoré de haute trahison

3 Mai 2012 - 09:26
3 Mai 2012 - 09:27
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Au cours d’un point de presse, organisé lundi dernier à son siège, la Convention Nationale pour une Afrique Solidaire (CNAS-Faso- Hèrè), a fait une analyse critique des décisions prises par la CEDEAO. Avant de s’en prendre au président de la République par intérim qu’elle accuse de «haute trahison » La conférence était animée par, Edmond Dembélé, secrétaire politique dela CNAS-Faso- Hère et d’autres membres du Bureau Politique National du parti. C’est avec « stupeur » quela Convention Nationalepour une Afrique Solidaire (CNAS- Faso-Hèrè) dit avoir appris les décisions issues du sommet des Chefs d’Etat dela CEDEAOà Abidjan. Au cours de ce sommet, qui s’est tenu le 26 avril dernier, les Chefsla CEDEAOont  prorogé la durée de la transition à 12 mois. Aussi, ils décident que le président de la république par intérim, Pr Dioncounda Traoré dirigera cette transition. S’y ajoute, l’envoie d’une force militaire dela CEDEAOà Bamako pour sécuriser les organes de la transition. Ces décisions ont été, diversement, interprétées par les populations maliennes. Pourla CNAS-Faso-Hère, ces décisions sont inacceptables. Les responsables de ce parti estiment que ces décisions portent  atteinte à la souveraineté du peuple malien. Elle accusela CEDEAOd’avoir outrepassé ses pouvoirs à travers quatre décisions : la légitimation de la junte travers la signature de l’accord-cadre, la violation de l’accord-cadre et la constitution du 25 février 1992 en décidant, unilatéralement,  du chronogramme de la transition sans consulter le peuple malien. S’y ajoute le renversement de l’ordre des priorités de la transition. Car, il était prévu de libérer d’abord les zones nord du Mali, avant d’organiser les élections. Maisla CEDEAOsurprend, dit-elle, en décidant d’envoyer des troupes étrangères  à Bamako pour sécuriser les élections. C’est pourquoi,la CNASdénonce avec vigueur ces décisions. Selon les conférenciers, ces décisions de la CEDEAOsont de nature à mettre le Mali sous une double occupation: celle des forces rebelles du nord et celle des forces de la CEDEAOau sud. C’est pourquoi, la CNAS-Faso-Hèrè est opposée à l’occupation du territoire malien par des forces étrangères. «Le peuple malien n’acceptera jamais une force d’occupation, encore moins une force d’interposition qui empêcherait l’armée malienne d’aller à la reconquête du nord », déclare le secrétaire politique du parti.  La CNASaccuse le président de la Républiquepar intérim, Pr Dioncounda Traoré d’être à l’origine des décisions prises par la CEDEAOcontre la volonté du peuple malien. Primo, dit le conférencier, Dioncounda qui a pris part au sommet d’Abidjan aurait pu se dire que les décisions de la CEDEAOseront rejetées par la junte militaire et par la majorité du peuple malien. Secundo, depuis son retour d’Abidjan le président de la Républiquepar intérim, n’a pas fait la moindre déclaration pour apaiser la tension sociale. Toute chose qui fait dire aux membres de la CNASque le président de la Républiquepar intérim en se comportant ainsi, a commis  «une haute trahison », vis à vis du peuple malien. Abou Berthé 

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