Le référendum relatif à la révision constitutionnelle se tiendra au mois de décembre prochain, pour permettre la mise en place rapide des nouvelles structures prévues par le texte, comme l’Agence générale des élections, qui a fait l’unanimité dans le monde politique. Selon une source proche du ministère de l’Administration territoriale et des collectivités locales, tout est fin prêt pour permettre la tenue dudit référendum au mois de décembre, dans des conditions qui favorisent l’expression optimale du suffrage universel.
Rien ne semble arrêter le président Amadou Toumani Touré dans la conduite des différentes réformes proposées par la commission Daba Diawara. Le contraire aurait d’ailleurs surpris, si l’on sait l’importance qu’il a toujours manifestée à ce toilettage des textes fondamentaux de la République, à tel point qu’on le soupçonnait, au détour de ces réformes, de vouloir toucher à l’article 30 de la Constitution, afin de déverrouiller le principe de la limitation du nombre de mandats présidentiels pour succéder à lui-même. La possibilité d’un troisième mandat était ainsi agitée dans le landerneau politique. Des procès d’intention ont été alimentés par-ci, par-là.
L’arrivée du parti des amis d’ATT (le PDES) sur l’échiquier politique, en a ajouté à la suspicion de manipulation de la Constitution. On est allé jusqu’à dire que l’un des objectifs majeurs de ce parti est de trouver une majorité parlementaire confortable à ATT, dès la rentrée parlementaire du début du mois d’octobre prochain, pour que le projet de texte qui devra être soumis au référendum – dont la révision de l’article en bonne position – puisse passer à l’Assemblée nationale comme une lettre à la poste.
Il n’en est rien de tout cela. ATT s’est exprimé avec beaucoup de clarté sur cette question lors de l’entretien accordé, à la veille de la célébration des festivités du Cinquantenaire de l’indépendance du Mali, à des confrères français de la chaîne de télévision francophone TV5, du journal Le Monde et de Radio France Internationale (RFI).
Le doute a été dissipé par ATT, à travers le franc-parler qu’on lui reconnaît, non sans y mettre un brin d’humour très instructif. En tout cas, ATT a été catégorique : il souhaite que son successeur soit au palais de Koulouba dès le 8 juin 2012, date de l’investiture du président élu.
Alors tous les regards de se tourner maintenant vers le référendum dont nos sources précisent qu’il se tiendra au mois de décembre prochain.
Une belle façon de clôturer l’année du Cinquantenaire, mais surtout c’est pour permettre aux nouvelles structures qui seront créées, à l’image de la future Agence générale des élections, de se mettre en place à temps pour pouvoir être fonctionnelle en vue de l’organisation des élections générales de 2012.
Selon nos sources, le mois d’octobre 2012 était retenu, dans un premier temps, parce qu’on voulait convoquer l’Assemblée en session extraordinaire, au mois d’août, pour délibérer sur le texte portant révision constitutionnelle, avant sa présentation à la sanction des populations comme l’exige la procédure légale en vigueur.
Faute d’une mobilisation des députés en session extraordinaire, l’on s’est rabattu sur la session d’octobre pour faire passer ledit texte devant le parlement afin de pouvoir organiser le référendum en décembre prochain.
D’ores et déjà, toutes les dispositions sont prises pour assurer la réussite de cette grande opération de consultation populaire.
Amadou Bamba NIANG