Processus électoral : Le Gps-2012 dénonce la rupture du dialogue politique

21 Nov 2011 - 00:00
21 Nov 2011 - 00:00
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Le cadre de concertation entre les chefs de partis politiques et l’administration est interrompu. Pourtant, les leaders des partis s’étaient déjà plaints des arrêts intempestifs du cadre. Ce qui, selon eux, avait déjà été à l’origine des mésententes entre le ministre de l’Administration territoriale et des collectivités locales, Kafougouna Koné et les représentants des partis politiques qui avaient débouché sur le constat de carence de l’administration concernant la mise en place d’un fichier biométrique. Ce n’est donc pas étonnant aujourd’hui que le silence du gouvernement sur des dossiers brûlants de la Nation soit considéré par certains comme une fuite en avant pour finir par faire avaler des couleuvres à la population, à la veille des élections générales.

 Pour mémoire, il faut signaler que le Gps 2012 avait déjà adressé deux mémorandums aux autorités de la République. Le premier a été adressé au président de la République, le 24 juin 2011 et le second en date du 20 juillet 2011 au ministre de l’Administration territoriale et des collectivités locales, qui avait, à l’occasion reçu le Gps-2012. Le Groupe des 44 partis politiques avait, dans ces documents, signalé des difficultés en cours dans le processus électoral, en proposant des solutions. Il est donc important que le gouvernement puisse renouer le dialogue avec les partis politiques.

D’autant plus que la révision constitutionnelle fait toujours l’objet de discordes et que le collectif touche pas à ma constitution est dans la mouvance d’engager un bras de fer social, à travers meetings et marches. En outre, s’il faut mettre à l’heure actuelle, à l’actif des députés, des actions d’anticipation, en lieu et place du gouvernement, sur les questions liées à l’insécurité au Nord-Mali, il n’en demeure pas moins que des dossiers tout au moins brûlants comme le projet de loi portant sur le code des personnes et de la famille et l’abolition de la peine de mort sont renvoyés aux calendes grecques.

 En effet, le 9 novembre dernier, la Commission des lois constitutionnelles, de la législation, de la justice et des institutions a demandé le renvoi de l’examen du projet de loi portant abolition de la peine de mort à une prochaine session de l’Assemblée nationale. Pour, complément d’informations, a-t-elle précisé. Il est tout aussi étonnant que le député Ibrahim Ag Assaleh soit en mission au Nord, justement au moment où il avait transmis ses questions orales adressées au ministre Kafougouna Koné sur l’insécurité au Nord. Toutes choses qui indiquent le malaise grandissant du gouvernement qui s’engage dans une fuite en avant, au fur et à mesure qu’on approche des échéances de 2012. Toujours est-il que le Gps-2012, qui s’est réuni, vendredi dernier au siège du Parena, à Oulofobougou Bolibana, a engagé un processus d’informations relatives à ses propositions pour l’organisation d’élections libres et transparentes.                                                          
  Baba Dembélé

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