Saignée au sein du FDR : Dramane Dembélé préfère IBK à Soumaïla Cissé

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La nouvelle est tombée, samedi dernier, comme un couperet. Dramane Dembélé, candidat de l’ADEMA à l’élection présidentielle, arrivé troisième avec  9,59% des voix, a pris une décision qui a coupé le sommeil  aux membres du FDR et crée le trouble dans la famille ADEMA : Il a donné des consignes à ses supporters d’aller voter pour IBK au 2ème tour.

Les membres du FDR (photo archives)
Les membres du FDR (photo archives)

« J’appelle à voter au second tour pour Ibrahim Boubacar Keita. Avec IBK, nous sommes à l’international socialiste, nous partageons les mêmes valeurs » a déclaré Dramane Dembélé, arrivé troisième au premier tour de l’élection présidentielle avec 9,59% des voix.

Plusieurs motifs ont été évoqués par  Dramane Dembélé, pour justifier sa préférence pour IBK au détriment de Soumaïla Cissé, et donc du FDR.

Il s’agit de l’aspiration des Maliens à la stabilité, la paix et la sécurité, la volonté et le désir ardents des Maliens à redonner à notre pays son bonheur et sa dignité.

En plus de ces motifs, Dramane Dembélé a rappelé l’appartenance du Rassemblement Pour le Mali(RPM), parti du candidat IBK et de l’ADEMA-PASJ à la même famille politique : celle de l’internationale socialiste dont ils partagent les mêmes valeurs de gauche.

« Je lance un appel solennel à tous les militants de l’ADEMA-PASJ et à tous mes compatriotes qui ont voté pour moi à reporter leurs voix  sur le candidat  Ibrahim Boubacar Keita », a-t-il lancé.

Une sanction contre son parti, l’ADEMA-PASJ
En effet, Dramane Dembélé, en portant son choix sur le candidat IBK au deuxième tour a, non seulement  coupé le sommeil aux membres du FDR, mais aussi, a semé la zizanie au sein de son propre Parti, dont le CE a convoqué une réunion extraordinaire hier sur la question.
Tout laisse croire que cette décision du candidat de l’ADEMA,  est une décision personnelle.

Une décision qu’il a prise, en premier lieu, pour sanctionner son propre parti qui n’aurait  montré aucune sincérité avec lui lors de la campagne électorale mais aussi, lors du scrutin du 28 juillet dernier.

Sur les antennes de RFI, son directeur de campagne, Harouna Cissé  l’a reconnu après la publication des résultats provisoires, vendredi dernier.

Selon lui, le score obtenu par l’ADEMA à cette élection ne reflète pas son poids sur la scène politique, encore moins la force de la machine électorale dont elle dispose.

En effet, l’ADEMA est un parti connu pour sa grande capacité de mobilisation, sa dextérité pour la réussite dans les différents scrutins que le Mali démocratique  a connus : Elections présidentielle, législative, municipale.

Pour Dramane Dembélé, « au lieu d’être sanctionné par mon parti, c’est moi qui vais le sanctionner. Et cela commence dès maintenant avec le report des voix sur IBK ».

Pour rappel, l’ADEMA est l’un des signataires d’une alliance dénommée « Alliance pour la Sauvegarde de la Démocratie et la République (ADR/FDR), un front opposé au coup d’Etat du 22 mars 2012, qui a mis fin au régime d’ATT.

Pour « Dra », les signataires de cette alliance au nom de l’ADEMA avaient leur propre  agenda, qui n’est pas le sien.

Selon lui, il a été trahi par son parti car il est inconcevable que l’ADEMA, avec tous ses députés, élus nationaux et locaux, militants et sympathisants  ne puisse pas atteindre même 10% au premier tour.

Un pied de nez à Soumaïla Cissé
Cette décision de Dramane Dembélé a été accueillie avec une grande déception au niveau du FDR qui soutient la candidature de Soumaïla Cissé au deuxième tour.

Dramane Dembélé, en plus de Soumaïla Cissé qui a récolté 19% au premier tour était le seul soutien de taille sur lequel pouvait compter le candidat de l’URD. Il l’a même affirmé lors de sa conférence de presse du vendredi.

Mais, ce revirement de situation de la part de Dra a coupé le sommeil à Soumaïla Cissé qui n’a presque plus de soutien de taille, car aucun autre candidat du FDR n’a atteint  même 5% à l’issue de ce premier tour.

Aux dernières nouvelles, nombreux sont les candidats du premier tour qui se seraient ralliés à Ibrahim Boubacar Keita pour lui assurer une victoire, haut les mains, le 11 aout prochain.

Pendant ce temps, dans le camp de Soumaïla Cissé on continue à fonder son espoir sur un scenario à la guinéenne. Une élection où celui qui était crédité avec plus de 40% des voix s’est vu évincer par celui qui n’avait même pas atteint 20% au premier tour. Mais, ce qu’il faut noter ici, c’est que le Mali  n’est pas la Guinée. Et que les contextes sont aussi différents.
Georges Diarra

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. AD un homme de paille, sans dignité.
    Avec ces informations , je souhaite très sincèrement pour le bonheur des maliens…. la défaite de IBK au soir du 11 Aout, surtout que, maintenant en plus de ces hommes politiques de paille, les pire ennemis du pays, le mnla viennent sur rfi ce matin de « porter leur choix » sur le caméleon…de Sébenicoro…., soit disant « pour l’honneur du Mali »…..

    Mon pauvre Mali dont l’honneur se trouverait selon IBK dans les alliances avec les forces du mal mon oeil!!!!! (pushistes; islamistes sans répères, rebelles, politiques sans foi ni dignité…)

    Bizarre non….?

    Qui avait dit dès les premiers mois de la crise que Sanogo le soldat raté était de mèche avec les rebelles..;sachant que ibk n’a jamais caché son support aux experts de replis stratégiques…
    on n’a pas besoin d’être Einstein pour faire les déductions qui s’imposent…. La farce a trop duré…..IBK n’est pas la solution…
    Pourquoi le fameux caméléon de sébénicoro fuit le débat…? Il n’est pas sûr de lui.

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