La revue annuelle du Programme National d’Éradication du Ver de Guinée (PNEVG) s’est ouverte le jeudi 20 février à Bamako. L’objectif est d’évaluer la situation globale du ver de Guinée dans le cadre de l’éradication de la maladie. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée sous l’égide du ministre de la Santé et du Développement social, le Colonel Assa Badiallo Touré, en présence du Représentant résident de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) au Mali, Patrick Kaboré.
Ouverte le jeudi 20 février, la revue annuelle 2025 du Programme National d’Éradication du Ver de Guinée (PNEVG) se poursuivra jusqu’au lendemain. Durant ces deux jours, les participants s’attacheront à évaluer la situation générale du ver de Guinée dans le contexte de l’éradication de la maladie au Mali. En effet, le pays a en 2024 notifié 29 infestations suspectes, dont 26 confirmées, impliquant 11 cas chez les humains, deux chez les chats, et un chez un chacal dans les districts sanitaires de Macina, Markala, Tominian et Djenné. De 2015 à 2024, le Mali a notifié neuf cas humains et 169 infestations animales.
La lutte contre la maladie a commencé au Mali en 1993. Selon le ministre de la Santé et du Développement social, le Colonel Assa Badiallo Touré, malgré les progrès notables réalisés dans l’éradication de la maladie, le Mali n’a pas encore atteint l’objectif escompté. La notification d’infestations animales dans plusieurs nouvelles localités d’endémie, souvent inaccessibles à cause de l’insécurité, constitue une menace pour le programme. C’est dans ce cadre qu’elle a donné des instructions aux Directeurs régionaux de la santé de Ségou et de Mopti, ainsi qu’aux médecins-chefs des districts sanitaires endémiques, de redoubler d’efforts pour parvenir à l’arrêt de la transmission de la maladie.

La Directrice du Centre Carter Atlanta, Mindze Mbala Nkanga, dont l’organisation est engagée dans la lutte pour prévenir la transmission et assurer le traitement, a salué les progrès réalisés dans la lutte contre le ver de Guinée au Mali. Elle a marqué la disponibilité du Centre Carter à œuvrer aux côtés du Mali pour éradiquer la maladie. Pour le Représentant résident de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Patrick Kaboré, il n’existe pas de vaccin contre la dracunculose, ni de médicaments pour traiter les patients.
La prévention est toutefois possible et la maladie est désormais sur le point d’être éradiquée grâce à la mise en œuvre de diverses stratégies de prévention, telles que le renforcement de la surveillance pour détecter tous les cas humains et animaux infestés dans les 24 heures suivant l’émergence du ver, ainsi que la promotion de l’éducation sanitaire et des changements de comportement, etc. Patrick Kaboré a assuré que l’OMS reste engagée auprès des autorités maliennes pour enfin venir à bout de la dracunculose au Mali.
Ont pris part à cette rencontre les directeurs régionaux de la santé et des services vétérinaires de Ségou et de Mopti, ainsi que les directeurs régionaux de santé et les points focaux des régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, du district de Bamako, ainsi que les points focaux du ver de Guinée des DRS (Directions Régionales de Santé) des régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et du district de Bamako, etc.
Abdrahamane SISSOKO / maliweb.net