Agrivoltaïque: Mali Folkecenter ambitionne d’importer la nouvelle technologie

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L’ONG Mali Folkecenter Nyetaa et l’Institute for Sustainable Energy policies du Japon ont organisé, ce mardi 30 juin, un webnaire. Sur le thème : «L’Agriculture rencontre l’énergie solaire en Afrique: Sécurité alimentaire et énergétique pour les communautés africaines durables post Covid-19».

«Les asiatiques n’ont ni inventé l’automobile ni le photovoltaïque, mais aujourd’hui ils en sont les leaders sur le marché mondial.» Pour Dr Ibrahim Togola, Président de Mali Folkecenter, les Africains notamment les Maliens doivent s’approprier de la technologie agrivoltaïque pour en faire leur levier de développement. «Il s’agit de transférer la technologie au sahel et au Mali pour améliorer à la fois le rendement des cultures et le rendement des panneaux solaires», a expliqué Dr Ibrahim Togola.

L’agrivoltaïque telle que présentée par les différents conférenciers est une culture à étages qui associe la production d’électricité photovoltaïque et la production agricole sur une même surface. Il s’agit de partager la lumière du soleil entre électricité et agriculture. Le principal avantage, a expliqué Tetsunari Lida, de l’Institute for Sustainable Energy policies du Japon, c’est de créer un microclimat favorable à la production céréalière et énergétique.

En effet, il ressort des explications fournies par les différents experts que plus la température ambiante est élevée, moins le rendement des panneaux solaires est élevé. Avec les cultures sous des panneaux solaires et l’irrigation régulière, la température dans le champ est moindre, idéale pour une production énergétique beaucoup plus importante. Selon Tetsunari Lida, la part du solaire représentait fin 2019, 627 GW contre 651 GW pour l’éolienne et 399 GW pour le nucléaire.

Plusieurs cultures peuvent bénéficier de la technologie agrivoltaïque notamment la production de fruits. Directeur d’ACCESS, une entreprise qui fournit de l’électricité à 25 villages,  Ibrahim Togola est conscient des défis qui restent à relever au Mali pour l’importation de la technologie agricole et énergétique. Le plus gros défi, a indiqué Ibrahim Togola, est la vision politique. «Il faut que l’Etat soit conscient que maîtriser sa production énergétique, c’est assurer le développement», a conclu le président de Mali Folkecenter.

Mamadou TOGOLA/Maliweb.net

 

 

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