Académie d'enseignement de Koulikoro : Pour avoir boycotté la composition, les membres du Sypesco n'ont pas participé à la surveillance du bac
Si les sujets du Bac se vendaient sur des étables ailleurs au Mali, d'autres problèmes compromettaient l'examen de fin d'année dans la circonscription de l'académie d'enseignement de Koulikoro. En effet, le SYPESCO, la branche syndicale de l'enseignement secondaire, au nom de la COSES, avait boycotté les compositions de la deuxième période de l'année scolaire 2010 - 2011. Il a, dès lors, vu ses militants exclus du tableau de surveillance du BAC.
Des militants remplacés par des enseignants du cycle fondamentale. Face à cette exclusion, le Secrétaire général du Sypesco de la cellule du Lycée Dioba Diarra a vivement réagi contre cette action que son syndicat juge illégale
Face au boycott des compositions de la deuxième période de l'année en cours observé par le SYPESCO sous ordre de sa centrale syndicale la COSES, en plus du refus de dépôt des sujets, de la surveillance et la non correction des copies, les rapports se sont refroidis entre cette branche syndicale et les autorités de l'éducation de la région notamment la direction des établissements scolaires et l'académie d'enseignement. Ainsi, à la veille des examens, deux listes de surveillants ont été publiées. Une première qui prenait en compte presque l'ensemble des professeurs du Lycée Dioba. Cette première liste fut soudainement remplacée par une autre sur laquelle les militants du Sypesco furent remplacés par les enseignants du fondamental. Nos informations révèlent que tous les militants du Sypesco des établissements de l'académie de Koulikoro seraient concernés par cette omission.
Une affaire qui entrainera des remous dans l'espace scolaire et dans le milieu syndical avec à la clé des rumeurs ravivées par les rivalités syndicales. En réaction contre cette mise à l'écart d'une activité professionnelle aussi notoire que la surveillance du Bac, Lamine Soumaoro, Secrétaire général de la cellule sypesco du Lycée Dioba Diarra n'est pas allé par mille chemins. Dans un langage très expressif il relèvera que "nous avons constaté avec regret l'exclusion d'un grand nombre de nos militants dans la surveillance du Baccalauréat ". Il a, en effet, relaté les raisons de cette exclusion qui, selon lui, est liée à un mot d'ordre grève nationale de la COSES. Cette grève qui tenait aussi en compte le refus de déposer les sujets et la non-correction des copies qui sont des actes syndicaux reconnus par toutes les lois de la République du Mali.
" Si l'académie réagit en excluant tous les militants qui ont suivi ce mouvement de grève en les mettant à l'écart de la surveillance du BAC, nous estimons que cet acte est illégal et frôle la répression " a-t-il ajouté.
Zoumana NAYTE
Correspondant à Koulikoro
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