COP14 : La société civile malienne se prépare

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En prélude à la quatorzième conférence des parties à la convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (COP14), prévue du 2 au 13 septembre 2019 à New Delhi en Inde, le Réseau des femmes pour les droits environnementaux (REFEDE-Mali) a organisé, le vendredi 16 août 2019, un atelier d’élaboration du papier de position de la société civile du Mali. L’objectif de cet atelier était de mettre en commun les points de vue de la société civile malienne reflétant les réalités du terrain, avec des propositions de solutions concrètes permettant de défendre la position du Mali dans une déclaration lors des discussions à la COP14.

La cérémonie d’ouverture était présidée par la présidente du Réseau des femmes pour les droits environnementaux (REFEDE-Mali), Mme Kouyaté Goundo Sissoko.

La quatorzième session de la conférence des parties à la convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification(COP14) se tient dans un contexte très critique où des catastrophes naturelles sont récurrentes. Le constat révèle que les familles et les communautés se séparent, perdent leurs maisons et leurs moyens de subsistance, souvent à la suite d’inondations uniques, de sécheresse, d’inondations instantanées et d’incendies de forêt. Ces impacts négatifs de conditions climatiques imprévisibles et extrêmes sont maintenant récurrents, plus fréquents et plus intenses dans de nombreuses régions du monde.

Aujourd’hui, plus d’un million d’espèces sont sur le point de disparaître, menaçant la sécurité alimentaire mondiale, en grande partie à cause de la perte d’habitat et de la dégradation des terres. Trois hectares sur quatre ont été modifiés par rapport à leur état naturel et la productivité d’environ un hectare sur quatre est en baisse. La dégradation des terres touche actuellement 3,2 milliards de personnes dans le monde.

Associée au changement climatique et à la perte de la biodiversité, elle pourrait obliger 700 millions de personnes à migrer d’ici 2050. Le Mali n’échappe pas à ces phénomènes. Il est en proie à des phénomènes qui ne sont pas sans conséquence sur la pauvreté et la sécurité alimentaire de ses populations.

Cet atelier visait à mettre en commun les points de vue de la société civile malienne reflétant les réalités du terrain, avec des propositions de solutions concrètes permettant de défendre la position du Mali dans une déclaration lors des discussions à la COP 14 qui seront basées sur les points suivants : les gens d’abord, la sécurité et la stabilité, traduire les plans d’action, améliorer la résilience, la science au service de la nature, tirer ensemble à l’échelle mondiale.

La présidente du Réseau des femmes pour les droits environnementaux (REFEDE-Mali), Mme Kouyaté Goundo Sissoko, a exhorté les participants à faire des propositions concrètes qui seront, dira-t-elle, bénéfiques pour le Mali lors de la COP14. Selon elle, la dégradation des sols, consécutive aux modifications éco-systémiques est coûteuse à la fois pour les agriculteurs et les éleveurs.

Abdrahamane Diamouténé

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