Gestion de la rébellion au Nord du Mali : Un autre dérapage de la diplomatie algérienne

La position de l’Algérie quant à la gestion de la rébellion au Nord du Mali semble être de plus en plus ambigüe. Soupçonnée d’être une alliée de par son refus d’une intervention militaire des forces étrangères de la Cédéao. Les portes d’Alger ouvertes à Ansardine et Mujao, dont les chefs y  ont été reçus tout récemment, l’Algérie vient de commettre un autre dérapage. Elle vient d’envoyer, mercredi dernier sans l’autorisation du Mali,  deux convois militaires à destination de Gao et Kidal. Des convois, selon  l’agence de  presse algérienne Siwel,  composés de cargaisons de nourritures et d’autres non identifiées. [caption id="attachment_71454" align="alignleft" width="315"] Abdul Aziz Bouteflika, président de l'Algérie[/caption] Le coup d’Etat du 22 mars a rendu le Mali à un moins que rien. Un Etat qui n’est plus digne de ce nom. Une diplomatie et un gouvernement  sclérosés. Une armée sans commandement et son corollaire d’indiscipline. Du coup, quant à la recherche d’une solution aux problèmes maliens, surtout celui de la rébellion au nord du Mali, des pays  limitrophes, notamment celui du médiateur dans la crise malienne, Blaise Compaoré, qui a reçu à bras ouvert les vaincus du MNLA face à Mujao et l’Algérie, nous tourmentent quant à leur position exacte et blesse davantage le peuple du Mali. Ce pays, l’Algérie dont il s’agit, a posé des actes dans la crise qui nécessitent une mure réflexion. Elle a été le seul pays limitrophe à refuser l’intervention militaire dans le nord. De surcroit, les portes de l’Algérie sont grandement ouvertes aux terroristes, maîtres actuels du Nord. Elle a reçu récemment, les responsables du Mujao et d’Ansardine pour des entretiens sans la présence des autorités maliennes. Sur quoi ont-ils convenu ? Seul Dieu  peut répondre à la question. Après ces dérapages qui ont choqué plus d’un et jeté un doute sur la crédibilité de l’Algérie, elle vient de rendre plus ambigüe sa position. Selon l’agence de presse algérienne, Siwel, l’Etat algérien a envoyé deux convois militaires à destination de Gao et Kidal. Selon ce site qui confirme avoir réussi ces informations dans les rangs du MNLA, les camions sont rempli de riz, du sucre, de dattes et d’autres produits non identifiés. Escortés par plusieurs véhicules militaires composés de soldats et officiers du renseignement algérien, le premier convoi est arrivé à Kidal, jeudi dernier. En provenance  de Bordj El Moktar, ce convoi est composé de deux gros camions, trois véhicules militaires. Selon toujours, Siwel,  le second convoi est en route pour Gao. Quels sont les autres contenus non identifiés  dans le convoi. Et pourquoi ne les avoir pas déclarés comme les autres produits ? L’Etat malien doit chercher à en savoir plus et interdire ce genre d’opérations, sans le consentement  du pays sur son territoire.  Surtout venant de la part d’un pays qui fait un double jeu. Boubacar Yalkoué