Iyad Ag Ghaly, chef du Groupe Ançar Dine : « Nous ne voulons pas de la partition du pays, mais l’application de la charia du nord au sud du Mali »

Composée de six membres, la délégation du Groupe islamiste Ançar Dine a été reçue par le président Blaise Compaoré. C’était le 18 juin dernier au Palais Kossiam de Ouagadougou. [caption id="attachment_58802" align="alignleft" width="239" caption="Iyad-Ag-Ghali"][/caption] Première du genre, cette rencontre a permis au médiateur de la CEDEAO dans la crise malienne d’échanger avec les hommes du tristement célèbre Iyad Ag Ghaly. Notamment, sur le nord du Mali qu’ils occupent avec leurs alliés : MNLA, Aqmi, Boko –Haram… A l’issue des discussions, qui ont duré près d’une heure d’horloge, ce porte –parole d’Ançar Dine, Cheick Ag Wissa, a indiqué, non seulement, son mouvement acceptait la médiation du président du Faso ; mais aussi, qu’il est prêt à négocier avec les autorités maliennes. Profitant de cette aubaine, Djibril Bassolé, ministre burkinabè des Affaires Etrangères, a réaffirmé qu’avant toute négociation, le Groupe Ançar Dine doit rompre avec Aqmi, son allié légendaire ; mais aussi, précisé ses revendications. Une semaine auparavant, le médiateur de la CEDEAO a rencontré, le 9 juin dernier, une délégation du Mouvement National de libération de l’Azawad (MNLA), qui revendique l’indépendance du nord du Mali, appelé « Azawad ». Contrairement au MNLA, Ançar Dine ne revendique ni l’autonomie, ni l’indépendance du nord du Mali ; mais l’application de la Charia. « Nous ne voulons pas de la partition du pays, mais l’application de la charia du nord au sud du Mali », assure Iyad Ag Ghaly, leader du Groupe islamiste Ançar Dine. Oumar Babi