Processus de paix : Moussa Mara démolit l’accord d’Alger à Paris

Selon la Lettre du continent n°717 du mercredi 11 novembre 2015, de passage à Paris début novembre, l’ancien premier ministre malien, Moussa Mara, a évoqué auprès de plusieurs hauts fonctionnaires du ministère français de la défense « la difficile application –un euphémisme- de l’accord d’Alger dans le septentrion malien ».
On voit dans ce contexte que l’ancien premier ministre Moussa Mara, dont le voyage hasardeux à Kidal en mai 2014 a entrainé la signature d’un tel accord, tente d’évoquer la complexité qui bloque sa mise en œuvre dont dépend le processus de paix. En réalité, les difficultés qu’a voulu faire comprendre l’ex premier ministre Moussa Mara sont-elles de types surmontables ? A-t-il voulu faire comprendre à ses interlocuteurs français que cet accord n’en était pas un qui est applicable? En tout cas la même analyse a été délivrée auprès du Secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) et du conseiller adjoint chargé de l’Afrique à l’Elysée, Thomas Molonlo.
Et le titre de la Lettre du continent est bien expressif : « Moussa Mara démolit l’accord d’Alger à Paris ». L’ex chef du gouvernement malien, démis de son poste en janvier 2015, devait par ailleurs participer, le 10 novembre à l’Ecole militaire, à un débat autour du dernier livre de Serge Michailof (« Africanistan », paru chez Fayard), à l’invitation de l’Institut prospective et sécurité en Europe (IPSE) présidé par Emmanuel Dupuy.
Nous avons tenté de joindre au téléphone, Moussa Mara, nos appels n’ont pas eu de réponse. Mais toutefois, Moussa Mara a répondu à notre sms l’interrogeant au sujet de sa visite à Paris et « la difficile application » de l’accord. Moussa Mara nous a répondu et confirme en ces termes : « Il est normal que l’accord de paix connaisse des difficultés d’application, en raison de la profondeur de la crise. Le plus important est d’en avoir conscience et d’accélérer le rythme dans les reformes ».
Moussa Dagnoko
B . Daou
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MomoJe comprends pourquoi certains internautes se permettent d’insulter les journalistes maliens. Menteurs, Moussa Mara a toujours soutenu l’accord d’Alger. tchrrrrrrrrrrrrrrrr10 ansRépondreLike (0)
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FifiMoussa Mara a toujours défendu l’accord issu des négociations d’Alger. Ce n’est pas du jour au lendemain qu’il va changer dire le contraire. Ne nous prenez pas pour des dupes chers journalistes.10 ansRépondreLike (0)
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NassiraMoussa Mara: « Cet accord constitue une très bonne base pour la paix» Le Mali a connu au cours des premiers jours d’Août 2015, un regain de violence avec principalement la prise d’otage à l’hôtel Byblos de Sévaré, dans le centre du Mali, où des djihadistes présumés ont pris en otage un Ukrainien et des agents de la Minusma. Burkina24 a rencontré Moussa MARA, leader du parti politique « YELEMA, le changement » et ancien Premier Ministre du Président IBK. Avec lui nous abordons la question de la situation sécuritaire au Mali et l’accord de Paix d’Alger signé le 15 mai dernier à Bamako. Interview exclusive. Burkina24 : Suite aux récentes attaques djihadistes dans le nord du Mali, votre pays, est-il juste de penser que l’accord d’Alger est en danger ? Moussa MARA : Tout le monde n’a pas intérêt à la paix, notamment les terroristes et les trafiquants de drogue qui feront tout pour que l’accord ne puisse pas être correctement appliqué et que les Maliens ne se réconcilient pas car cela signifierait la fin de leur quiétude et de leurs activités illicites et destructrices pour notre pays et le Sahel. L’accord ne sera jamais en danger si les Maliens se donnent la main pour faire halte à ces vendeurs de morts. Burkina24 : Pourquoi, selon vous, la mise en application des accords d’Alger traîne depuis sa signature par le gouvernement malien et les rebelles ? Moussa MARA : Il est vrai qu’on aurait pu aller plus vite. Cependant des progrès ont été accomplis. Le comité de suivi de l’accord s’est réuni plusieurs fois et a pu adopter son règlement intérieur. Le 22 août prochain il travaillera sur le chronogramme de mise en œuvre de l’accord. Espérons qu’à partir de là, on pourra engager des mesures urgentes sur les plans sécuritaires (cantonnement, désarmement…), humanitaires et de réconciliation (retour des réfugiés notamment) ainsi que les actions de développement. Concernant ce dernier chapitre, la mission internationale d’évaluation des besoins de développement travaille depuis deux mois et ses résultats feront l’objet d’une table ronde internationale à Paris le 22 octobre à l’effet de trouver des financements pour engager ces chantiers. Au niveau interne, le Gouvernement a mis en place une instance de coordination et de soutien à la mise en œuvre des actions de l’accord, notamment sur les plans institutionnels et de gouvernance. Il faut également savoir que la collaboration sur le terrain sécuritaire à travers des missions de patrouilles se met en place doucement. Par conséquent, on peut mieux faire mais on n’est pas statique. Burkina24 : Estimez-vous que cet accord de paix comporte des limites ? Moussa MARA : Aucun accord n’est parfait mais cet accord, je l’ai dit plusieurs fois, constitue une très bonne base pour faire la paix, traiter des questions de fond qui ont entraîné des difficultés au nord de notre pays, restructurer notre appareil sécuritaire et créer ainsi les fondements d’un Etat de nouveau en mesure de faire face à ses obligations. Si on l’applique dans la lettre mais surtout dans l’esprit, avec bonne foi, il y a de bonnes chances que le Mali retrouve de nouveau de bons espoirs vers demain. Burkina24 : Quelles sont vos solutions concrètes pour une pacification totale du Mali ? Moussa MARA : D’abord, une forte volonté de l’Etat d’agir dans le cadre d’une vision d’un Mali fondé sur un Etat moderne, efficace, travaillant au mieux avec toutes les composantes de la société et respectueuse de leurs diversités. Cet Etat qui se reformera de manière approfondie pour servir le citoyen et lui donner les opportunités en bien être individuel et collectif. Cet Etat aura comme colonne vertébrale une armée et des forces de sécurité à l’image des composantes de la nation, équipée et gérées de manière appropriée. L’accord de paix est une étape de cette reconstruction qui doit se faire sous l’égide de l’Etat et avec le soutien de la communauté internationale. Avec plusieurs années d’actions résolues dans le sens de la paix fondée sur des reformes, le redressement des forces de sécurité, un processus de dialogue et de réconciliation véritables, une justice qui mettra fin à l’impunité et surtout des initiatives de création de richesses, on pourrait obtenir cette pacification. Cela prendra du temps. Mais avec de la vision et de la résolution on pourrait y arriver. L’essentiel est encore entre les mains de l’Etat malien. Burkina24 : En fin d’entretien, nous souhaiterons savoir si vous vous porterez candidat aux prochaines élections présidentielles dans votre pays le Mali ? Moussa MARA : Il y a eu des élections présidentielles en 2013, à l’issue desquelles Monsieur Ibrahim Boubacar KEITA a été triomphalement élu pour un mandat de cinq ans. Il en est à deux ans. Il reste encore trois ans. Ce qui m’importe aujourd’hui est de contribuer à ce que le mandat du chef de l’Etat soit réussi. En tant que membre de la majorité présidentielle, c’est notre objectif. Pour ma part, je vais briguer la Mairie du district de Bamak10 ansRépondreLike (0)
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DafaA bas les journalistes affamés A bas les ennemis du Mali Vive un Mali uni et fort10 ansRépondreLike (0)
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BijouNe gâtez pas le nom des gens pour rien, Mara n’a pas démolit l’accord de paix. En tant que patriote, Mara sait ce qu’il fait, alors de grâce taisez-vous si vous n’avez rien d’autres à dire.10 ansRépondreLike (0)
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ChérifÇa se voit bien que ce journaliste veut créer un conflit entre nos gouvernants et Moussa Mara. Ne soyez pas étonné, ces journalistes maliens sont tous de la même famille. C’est-à-dire des menteurs.10 ansRépondreLike (0)