Mahamadou Hawa Diaby Gassama à propos de la démission du député Oumar Mariko : "Il doit remettre le véhicule de l'Hémicycle et cesser d'émarger"

19 Octobre 2012 - 08:02
19 Octobre 2012 - 11:52
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Le bouillant ex-député SADI élu à Kolondiéba, Oumar Mariko avait tempêté sur tous les toits qu'il va démissionner à la fin du mandat de l'Assemblée nationale, le 10 août 2012. Le secrétaire général du parti SADI avait, alors, disparu de l'Hémicycle fermant son bureau d'ex-10ème vice-président. Le renouvellement du bureau a fini par désigner Fily Kéita de l'Adéma à ce poste. Ce dernier doit prendre possession du bureau, du véhicule. Dans un entretien qu'il nous a accordé le mercredi, l'honorable Mahamadou Hawa Gassama Diaby de l'URD n'est pas allé par quatre chemins pour dénoncer cette attitude d'Oumar Mariko. Il aborde aussi d'autres sujets de l'actualité brûlante. [caption id="attachment_100362" align="alignleft" width="315"] Honorable Diaby Gassama[/caption] Concernant la récente marche du Front anti-putsch, l'honorable Gassama connu pour son franc-parler, dira que l'idéal de cette marche populaire, c'était de montrer à la communauté internationale que les Maliens sont derrière leurs président et le Premier ministre et qu'ils sont d'accord pour le déploiement des troupes de la Cédéao. " Il faut retenir que même si auparavant je n'étais pas d'accord avec Cheik Modibo Diarra, nous sommes en phase maintenant car la manière dont il a crié à l'Onu pour défendre l'intervention des forces internationales m'a prouvé qu'il est revenu sur terre.  C'est pourquoi, je suis devenu son griot. Dieu merci, Amadou Haya Sanogo a confirmé que la requête formulée par le président Dioncounda est le fruit d'un accord entre lui, Cheik Modibo et le président. Vraiment, le Mali avait besoin de cette entente entre ces trois responsables ". Répondant à des questions relatives à la démission ou non du député Oumar Mariko, Gassama sera plutôt catégorique : " Même si l'on n'est pas  croyant, on doit être digne et honnête. Si Oumar Mariko est digne et noble, il doit respecter son engagement de démissionner. Mais pour le moment, tel n'est pas le cas. Malgré son éviction du poste de 10ème  vice président de l'institution, Mariko bénéficie des privilèges d'un député. Il détient le véhicule de l'Assemblée et se balade avec la clé du bureau du nouveau  10ème  vice-président. Mieux que ça, pas plus tard que le mercredi 11 octobre, il est venu toucher son enveloppe de primes, indemnités et autres, chez le questeur. Plus d'un million de francs Cfa.  Cela après avoir tenté de la toucher à travers un intermédiaire. Ce que je veux dire à Mariko, c'est que je ne suis pas son ennemi. Mais, qu'il rende les biens de l'Assemblée car ils ne sont ni à lui, ni à moi ".  Pour éviter  l'humiliation, assure-t-il, M. Mariko doit rendre ces biens avant que les huissiers  ne partent les chercher. C'est pour le bien du Mali que les autres députés n'ont pas jugé opportun de démissionner.  Et l'honorable Gassama de remercier le capitaine Sanogo qui a fait preuve de sagesse en revenant sur la suspension de la Constitution et la dissolution des institutions de la République…  Quid de la situation des populations du Nord ? Le député de Yélimané dira qu'il attend maintenant des  actes concrets. "On a assez marché et bavardé. Le plus difficile c'était de trouver un accord avec la Cédéao et les Nations Unies. Aujourd'hui, cela est fait. Il ne reste qu'à définir un plan d'intervention détaillé. Nous faisons confiance en notre armée, mais elle n'est pas en possession des armes de "l'enfer" sophistiquées comme celles des islamistes. Alors, nous avons besoin de la communauté internationale. Il n'y a pas de honte à cela car nous avons aidé des pays frères comme le Libéria et la Sierra Leone  lorsqu'ils étaient en difficulté. Nos hommes sont au Darfour et avant eux nos militaires ont été en Afrique centrale. Vraiment, à défaut de la maman, on se contente de la grand-mère ". A la question de savoir s'il faut négocier avec les islamistes ou les mater, l'élu du peuple  s'est montré pacifiste. "On le dit souvent qu'un mauvais arrangement vaut mieux qu'un bon procès. S'il y a quelque chose à négocier, il faut négocier. Mais si la guerre est la seule issue, il faut la faire. Seulement, ce qui m'inquiète, c'est l'immixtion des religieux dans la politique.  Si les religieux entrent dans la danse des politiques, le pays est foutu. Malheureusement, c'est ce qui se passe actuellement. Certains sont en contact permanent avec les occupants et il y en a même qui prétendent devenir président de la République.  Celui en qui on fait confiance  pour apporter la solution, s'il se trouve être lui-même source de problème, c'est dommage ".   Bruno D SEGBEDJI

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