Une convention nationale mort-née ?

16 Mai 2012 - 10:30
16 Mai 2012 - 10:53
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Sortir le Mali de l’impasse dans lequel il se trouve. Voici l’objectif de la convention nationale. Abandonnée au lendemain du putsch au profit de la médiation imposée par la CEDEAO, la convention nationale semble être, selon le chef de la junte militaire, la voie appropriée pour sortir le Mali de cet imbroglio politico-institutionnel.

Le 14 mai dernier, le capitaine Amadou Haya Sanogo a pris la décision d’organiser, une convention qui permettra à tous les Maliens de s’asseoir autour de la même table pour « trouver, enfin, une solution à la malienne » aux problèmes maliens. Quitte à court-circuiter la CEDEAO.

Cette proposition de convention nationale, aux yeux de nombreux observateurs de la scène politique malienne, est déjà vouée à l’échec. Pour le FDR (Front Uni pour la Sauvegarde de la Démocratie et de la République) regroupant 2/3 des forces politiques de notre pays, cette convention sera rejetée, comme celle proposée au lendemain du putsch, à la classe politique.  On se souvient de la déclaration, faite au lendemain du putsch, par M. Tièbilé Dramé membre du FDR : « Le Front ne s’associera à aucune initiative tendant à valider ou à légitimer le coup d’Etat ». Pour le FDR, l’idée de cette convention cache bien l’envie de la junte militaire de se maintenir au pouvoir. D’où cette argutie pour se passer de la CEDEAO. « Une convention nationale telle que proposée par le capitaine Sanogo ne peut s’organiser à une semaine de la fin de l’intérim du Pr Dioncounda Traoré. Il faut une préparation méticuleuse pour que les travaux ne soient pas bâclés», déplorent les leaders  politiques. Mamadou Togola

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