Chronique du Vendredi : Le bistouri Daba

19 Déc 2008 - 00:00
19 Déc 2008 - 00:00
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L’éminent juriste à la réputation d’intégrité qu’est Daba Diawara va finir par penser que nous lui cherchons des poux dans la tête, tant son rapport nous passionne. De notre part, il n’y a cependant aucune animosité. Au contraire, notre respect envers lui et sa méritante équipe est sauf. Il faut même profiter de cette chronique pour le féliciter de la confiance que le Président de la République vient de lui renouveler en le nommant le 11 décembre, avec l’autorité et le rang requis, à la tête du Comité d’Appui à la Réforme Institutionnelle, (CARI) suite logique de la réflexion menée par la même équipe pour la consolidation de notre processus démocratique.

Mais nous sommes en démocratie, donc sur le lieu, par essence, du débat, de la contradiction et même du désaccord à condition de le faire dans un but constructif et avec courtoisie. Il s’agit donc de débattre, dans le sens où l’entend Stéphan Bolle, le maître de conférences en droit public auteur du premier regard international jeté sur le travail de la Commission. Pour cet universitaire « les lois fondamentales africaines se font, se défont et se refont au carrefour de l’universel et du singulier ». Mais prévient-il, il serait « erroné et préjudiciable à l’objectif de consolidation de la démocratie de banaliser les conclusions du rapport Daba Diawara La relecture proposée de la constitution du 25 février 1992 changerait son visage sur bien des points ». C’est exact, bien dit et bien noté.