Focus : Ingérence étrangère

Si les menaces extérieures sont souvent visibles et clairement identifiables, les adversaires de l’intérieur, plus insidieux, s’avèrent parfois bien plus destructeurs.

19 Mai 2025 - 02:10
 0
Focus : Ingérence étrangère

 La situation actuelle impose une réflexion profonde sur ces dynamiques pour garantir l’avenir du pays. Des exemples illustrent cette ingérence dans les affaires du Mali. L’ambassadeur des États-Unis, Mme Rachna Korhonen, a rencontré des représentants politiques maliens sans la présence des autorités du pays. En 2020, l’Ong américaine IFES s'était immiscée dans l’organisation des élections maliennes, marquées par des troubles et des violences. Le Président Assimi Goïta a révélé aussi que la France et la Cedeao voulaient l'obliger à des choix de personnalités pour diriger la transition malienne. Ce qu’il a catégoriquement refusé afin de préserver l’indépendance du pays. Le gouvernement malien a dénoncé à son tour le soutien présumé d’États étrangers, notamment l’Algérie et l’Ukraine, à des groupes terroristes opérant dans le pays.

Ces exemples montrent que l’ingérence étrangère peut prendre différentes formes. Or la souveraineté ne peut être qu’un simple slogan ; elle doit être un état d’esprit, une posture et une action quotidienne. Cela passe par une transparence politique, une justice impartiale, une presse engagée et un éveil citoyen renforcé. L’ingérence étrangère, qu’elle soit politique, militaire ou économique, constitue un frein à l’émancipation réelle du Mali et à sa souveraineté tant revendiquée. Ces forces étrangères mobilisées, souvent déguisées sous des discours de coopération, s’insinuent dans les décisions politiques, économiques et sécuritaires du pays. Mais les ennemis les plus pernicieux sont parfois ceux qui opèrent de l’intérieur. Ceux qui, par ambition personnelle ou par allégeance à des agendas étrangers, sapent les fondements de l’unité nationale. Lorsque certains acteurs internes privilégient leurs propres intérêts au détriment du bien collectif, ils deviennent les complices des pressions extérieures et contribuent à affaiblir la structure même de l’État. Face à cette réalité, une riposte s’impose. Elle doit être globale, impliquant à la fois une vigilance accrue contre les manipulations extérieures. Ce combat ne peut être mené seul. Il doit être porté par l’ensemble des forces vives de la nation, avec à sa tête des dirigeants engagés et intransigeants face aux pressions étrangères et aux opportunistes de l’intérieur.  Le peuple malien, dans sa résilience légendaire, a placé sa confiance en cette Transition pour protéger les acquis et poser les fondations d’un avenir libre de toute tutelle étrangère. Il attend des mesures fortes. Avec une implication accrue des citoyens dans la construction de l’avenir du pays, car un peuple informé et mobilisé est la plus grande force contre la déstabilisation.

Il est temps que les Maliens, de l’intérieur comme de l’extérieur, réaffirment leur volonté de bâtir un pays libre et indépendant, affranchi des influences nuisibles et porté par l’idéal d’un futur commun. Et non plébisciter des agendas extérieurs qui risquent de compromettre la stabilité du pays. Alors que l’ingérence étrangère persiste sous diverses formes, il devient impératif que les dirigeants du pays adoptent une posture de fermeté absolue pour contrer toutes ces forces adverses de l’intérieur et de l’extérieur.

C H Sylla

 

Quelle est votre réaction ?

Like Like 0
Je kiff pas Je kiff pas 0
Je kiff Je kiff 0
Drôle Drôle 0
Hmmm Hmmm 0
Triste Triste 0
Ouah Ouah 0