Entre Nous : Régionalisation-Fédéralisme : le choc de deux visions !

4 Juillet 2014 - 16:41
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La régionalisation et le fédéralisme seront les deux sujets sensibles qui opposeront le gouvernement de la République du Mali aux groupes armés du nord du pays. Malgré l’absence d’une feuille de route de sortie de crise (que  Bamako devait élaborer) et d’une plateforme de revendication de différents groupes armés. Le ministre de la Décentralisation et de la Ville, Dr Ousmane Sy, a déjà sillonné les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et Mopti et le district de Bamako pour présenter la régionalisation, considérée comme la seconde phase de la politique de décentralisation. Cette recommandation des états généraux sur la décentralisation, boycottés par les groupes armés prévoit, selon ses défenseurs, d’importants changements visant à accorder plus de pouvoir aux organes des collectivités territoriales. «La décentralisation, ni dans sa définition ni dans sa mise en œuvre ordinaire, ne signifie une évolution ou une alternance par rapport à la situation actuelle. Dans cette situation, elle apparaît comme une forme limitée et usée face aux défis du temps. Dans un Mali territorial, il faut un système fédéral sur la base de deux États établis suivant le schéma politique et historique du conflit. La Fédération du Mali devra comporter deux États principaux qui seront l’Azawad et le Maliba avec la capitale fédérale à Mopti», a écrit le jeune Attaye Ag Mohamed qui se présente comme chargé de communication au sein du MNLA dans une tribune publiée sur le site de Jeune Afrique. Comme on peut le constater, ce sont deux visions qui s’opposent au cours d’une bataille dont l’issue sera décisive pour l’avenir institutionnel du Mali. Déjà, les traîtres du Mnla ont commencé à intoxiquer l’opinion publique nationale et internationale à travers la publication des documents pour la production desquels ils n’ont aucune capacité intellectuelle. Ce qui conforte l’idée que ce mouvement n’est qu’une nébuleuse derrière laquelle se cachent des mains invisibles. Les récentes évolutions sur le terrain où un torchon du Mnla remplace le drapeau national dans certaines localités du nord plaident en faveur de ces petits illusionnistes. Et ils ne feront rien pour arrêter leur emprise sur des zones présentées comme des prises de guerre alors qu’il n’en est rien. Sauf que le Mnla  se verse dans son sport favori à savoir la diversion. Signataire de l’Accord préliminaire de Ouagadougou du 18 juin 2013 qui réaffirme dans le préambule du document son «attachement à la Constitution de la République du Mali du 25 février 1992», le Mnla ne peut pas opter pour le fédéralisme. L’option fédérale est une remise pure et simple la constitution. Il y a une urgence pour Bamako de partager rapidement avec la classe politique et la société civile le contenu de sa feuille de route pour les négociations. Cela aura l’avantage de recueillir leurs suggestions pour améliorer le document mais aussi obtenir leur adhésion. Ce dernier point est extrêmement important. Car, la signature le 4 juillet 2006 des Accords d'Alger pour la restauration de la paix, de la sécurité et du développement dans la région de Kidal entre les représentants de l'État malien et ceux de l'Alliance démocratique du 23 mai pour le changement avait été vivement critiquée par une partie de la classe politique et de la société civile. Par Chiaka Doumbia Lire aussi sur  www.lechallenger.com

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