Le gouvernement de transition désavoué par la classe politique

18 Juin 2012 - 10:00
18 Juin 2012 - 10:00
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Face à la crise socio –politique qui perdure, en dépit de la mise en place du « gouvernement Cheick Modibo Diarra », les regroupements politiques ont, à l’issue de leur rencontre, tenue lundi dernier, réaffirmé la nécessité de revenir aux fondamentaux de l’accord –cadre : la mise en place d’un gouvernement d’union nationale. Un désavoeu cinglant pour le gouvernement de transition qui peine à faire preuve d’autorité ; mais aussi, à remettre le pays sur les rails. Son économie, avec. L’heure est à l’union sacrée au sein de la classe politique. Finies, les querelles de châpelle entre pro et anti –putschistes. Des querelles envenimées par l’agression, le 21 mai dernier, par des manifestants favorables à la junte militaire. Désormais, le Front Uni pour la Sauvegarde de la Démocratie et de la République (FDR) et la Confédération des Patriotes du Mali (COPAM) décident d’enterrer la hâche de guerre, pour faire face à l’essentiel : le Mali. Pour le FDR et la COPAM, il s’agit désormais de taire les divergences, de regarder dans la même direction. Afin de sortir le pays de cette crise qui n’a que trop duré. Au cours de leur rencontre, lundi dernier, Mr Hammadoun Amion Guindo, leader de la COPAM et MR Tiébilé Dramé du FDR sont unanimes sur la nécessité de mettre en place un « gouvernement d’union nationale, inclusif et représentatif » de toutes les communautés de notre pays. Composé, entre autres, d’hommes et de femmes issus de sa propre formation politique (         ) le gouvernement Cheick Modibo Diarra peine à affirmer son autorité. Mais aussi, à remettre le pays sur les rails. Depuis sa mise en place, il y a deux mois, aucune action concrète, susceptible de redonner espoir aux Maliens. Les caisses de l’Etat sont vides. Ou presque. Au lendemain du putsch du 22 mars, qui a renversé le président Amadou Toumani Touré, l’aide budgétaire suspendue par les partenaires techniques et financiers du Mali est estimée à 600 milliards CFA. Ce n’est pas tout. Durant ces trois derniers mois, les déficits enregistrés par les services de l’assiette (Douane, Impôts, Domaines) se chiffrent à près de 80 milliards CFA. Quant à la reconquête des régions du nord, elle semble reléguer aux calendes grecques. Mis en place pour douze mois, le gouvernement Cheick Modibo Diarra n’a, deux mois après sa mise en place, rien entrepris dans ce sens. D’où le désavoeu de la classe politique –toutes tendances confondues –qui réclame, désormais, la mise en place d’un gouvernement d’union nationale. Et ce, conformément, à l’accord –cadre entre le CNRDRE et le médiateur de la CEDEAO. Participant, la semaine dernière à Abidjan à la réunion de concertation sur la situation au Mali, Jean Ping, président de la Commission de l’Union Africaine, a abondé dans le même sens : « Il faut un gouvernement représentatif du peuple malien, de tout le peuple malien », a-t-il martelé. Du coup, l’idée d’une dissolution pure et simple du « gouvernement Cheick Modibo Diarra » trotte dans tous les esprits. Ceux de la classe politique comme ceux du Malien lambda. Pour les uns, comme pour les autres, seule la mise en place d’un « gouvernement d’union nationale, inclusif et représentatif » peut aider le Mali de cette impasse. Oumar Babi

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