Leçon de morale de Yaya Sangaré à un ministre de la République : «N’importe qui peut accéder au gouvernement pourvu qu’il ait la grande gueule ou une progéniture qui défraie la chronique»

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Quelques jours après la sortie médiatique du Ministre Mohamed Aly Bathily contre certains membres du gouvernement, Yaya Sangaré, député élu à Yanfolila, tente de recadrer les choses.  Bien qu’il ne cite pas le ministre Bathily, l’illustration de sa publication sur facebook par la photo de ce dernier porte à croire qu’il s’agit de lui. Lisez donc sa publication !

«De la hauteur, Monsieur le ministre, la République est la priorité !

A l’image des agents de l’État, un ministre se doit d’adopter le culte du résultat, et de cultiver davantage, la probité, la loyauté, l’humilité, le respect et la courtoisie. Cela dans ses propos et dans ses actes. L’Administration est et doit être au service de tous ses usagers par sa disponibilité, sa célérité, la lisibilité et l’efficacité de ses actions. Le ministre de la République en tête. Car, un ministre est avant tout un serviteur. Malheureusement, de plus en plus, ces vertus sont foulées aux pieds par certains de nos ministres en fonction vécue une légèreté déconcertante. La fonction de ministre serait-elle en voie de banalisation au risque de faire perdre à l’Etat toute son autorité ?

Le poste de membre du gouvernement est hautement sensible, pour être confié à n’importe qui. Un ministre est au Gouvernement pour apporter des solutions appropriées aux problèmes de ses concitoyens, ce qui nécessite une grande maîtrise de tous les dossiers à lui confiés selon le profil de son département. Cette fonction de ministre doit être réservée à des gens formés à cet exercice, des personnes ayant la notion et le sens de l’Etat.

Avec beaucoup de regret, nous constatons que certains individus sont parachutés à ces postes de haute responsabilité sans aucune préparation préalable; ils confondent torchon et serviette et donnent l’impression d’apprendre sur le tas. Ils rivalisent d’ardeur pour se vendre eux-mêmes au lieu de vendre le programme de celui, par la grâce duquel ils sont là. Ils donnent dans la grandiloquence à chacune de leurs apparitions publiques pour hypnotiser les novices. Ils ne peuvent rien produire de digeste sauf à plagier les remarquables fiches de synthèse élaborées par leurs brillants collaborateurs. Tout ceci porterait à sourire s’il s’agissait de petits stagiaires gaffeurs en manque d’expériences de vie professionnelle, mais ce sont bien des ministres en charge de gros départements stratégiques dans l’architecture gouvernementale.

Comme tous ceux qui ne savent rien faire, et n’ont rien à dire mais qui veulent exister médiatiquement, certains parmi eux s’engagent à cœur perdu sur les thèmes à la mode : injuste, chefferie traditionnelle, corruption qui n’ont rien à voir avec leur département, alors que les matières ne manquent pas à leur tableau.

Le parcours de certains parmi eux, et pas des moindres, est susceptible de donner la nausée à tous ceux qui croyaient encore à la méritocratie dans notre pays (s’il y en a encore). Que de tels parasites qui n’ont aucune compétence puissent se retrouver à ce niveau de l’État ne peut que donner le vertige.

Tout juste peut-on en conclure que ces personnages auront contribué à abaisser encore un peu plus la fonction de ministre, lui faisant perdre définitivement tout prestige et toute crédibilité puisque n’importe qui peut y accéder pourvu qu’il ait la grande gueule ou une progéniture qui défraie la chronique.

Si on n’y prend garde, les Maliens seront en droit de se demander s’ils ne sont pas en train d’assister, avec ces cas de ministres incontrôlés et sans guideline, à une inquiétante et terrible promotion des médiocres dans ce pays et un nivellement général vers le bas jamais constaté dans notre pays. Que Dieu nous préserve d’un gouvernement qui ressemblerait à une armée mexicaine : des généraux sans soldats. Réveillons-nous et donnons du sens et du contenu à l’Etat et à la République ! »

NB : le surtitre et le chapeau sont de la rédaction

Source : La Preuve

Commentaires via Facebook :

11 COMMENTAIRES

  1. Yaya au lieu d’aller balayer devant la porte de quelqu’un tu dois commencer par balayer devant ta propre porte. Tu crois que nous citoyens lambda avons oublié ce que vous les députés corrompus et qui ne visent que votre propre bonheur avez fait pour votre référendum particulièrement toi même. Tu étais plus roi que le roi même. Donc personne n’a besoin de tes leçons, garde les pour toi. On vous attend tous au tournant. Le problème du Mali c’est vous les députés en premier lieu parce que vous avez oublié pourquoi le peuple vous élu. Si tu as le courage et si tu es blanc comme neige, tu n’as qu’à interpeller Bathily.

  2. “…Réveillons-nous et donnons du sens et du contenu à l’Etat et à la République !…”
    OUI HONORABLE, IL SEMBLE QUE VOUS DORMEZ TOUS AU MALI, VU L’ETAT ACTUEL DU PAYS. IL N’A MEME PLUS D’ETAT AU DELA DE SEGOU….

  3. A qui la faute s’il y a de la merde aujourd’hui au sommet de l’état, mais à vous Honorable. Cette attaque contre un ministre devait se faire à l’hémicycle, pour le rappeler à l’ordre pas sur un réseau socio, on dirait que vous voulez faire plaisir à quelqu’un. Vous en aviez le droit parce que vous êtes des élus du peuple. Ne laissez pas le mal s’installé chers Députés, pour l’enlever ensuite. Vous avez le pouvoir de destituer le président de la république qui est élu en plus forte raison un ministre qui est nommé. Vous avez tord sur toute la ligne. Vous et ce ministre se ressemblent par vos manières d’agir. Alors bon courage pour le redressement de notre beau Pays le MALIBA.

  4. A qui la faute s’il y a de la merde aujourd’hui au sommet de l’état, mais à vous Honorable. Cette attaque contre un ministre devait se faire à l’hémicycle, pour le rappeler à l’ordre pas sur un réseau socio, on dirait que vous voulez plaisir à quelqu’un. Vous en aviez le droit parce que vous êtes des élus du peuple. Ne laissez pas le mal s’installé chers Députés, pour l’enlever ensuite. Vous avez tord sur toute la ligne. Vous et ce ministre se ressemblent par vos manières d’agir.

  5. Le Ministre Bathily, 20 ans Magistrat, Professeur à l’Ena à 28 ans, Directeur de l’Institut de formation judiciaire au Mali, maison qu’il a crée au Mali tout juste derrière l’Ambassade des États unis, à côté de la patisserie Ali Baba, sinon il n’ y en avait pas. Directeur de Cabinet au Ministère de la justice 1989-1991. Directeur de Cabinet d’ATT pendant la Transition 1991. Ambassadeur pendant 3 ans. Directeur adjoint des affaires judiciaires de la Francophonie pendant 5 ans. Avocat…
    Et toi dis nous ton parcours de politicien ignare, taré, malhonnête. Dis nous qui tu es (). Vaurien de sa génération. Magouilleur de la république.

    • Dioka, il a vraiment un parcours éloquent. Mais comment a t-il laissé le bordel s’installer au sein de l’administration sans jamais pipé un seul mot en son temps comme l’ex-ministre des finances du Gal Moussa Traoré, Zoumana Sacko qui a dit non et a pris sa responsabilité. Personne ne connaissait Bathily, si c’est pas en 2013, après l’inutile coup d’État du Cap Sanogo, où il est sorti comme défenseur des plus démunis. En son temps, il a commencé par les exploitants de sable et les défenseurs des droits des démunis fonciers pour devenir célèbre. Je ne suis pas contre sa méthode, mais cela sied dans l’opposition plus que dans le gouvernement. Le rôle du Ministre est de résoudre les problèmes plutôt que de les dénoncés.

      • Mais M. Bathily tente de résoudre des problèmes dont la solution se trouve dans son Département.

        Mais malheureusement, les choses sont tellement imbriquées qu’aucune action isolée ne permet de les résoudre. Et Bathily a bien compris qu’il faut actionner le levier pour démarrer le train d’IBK.

  6. Plaçons les choses dans leur contexte, au lieu de parler dans le vide.

    D’abord, personne ne dit que les propos de Bathily sont faux. Mais tout simplement, qu’il ne devrait pas parler, parce qu’il est Ministre et de ce fait, il doit garder le silence même s’il fait l’objet d’attaque de la part de certains membres du parti présidentiel ou même s’il voit des pratiques faites par certains responsables du régime, qui ne riment pas avec les valeurs de probité.

    On est dans quel République, alors ? La République de INCHALLAH !

    Notre régime politique Démocratique est entrain de muter progressivement vers un système d’Holygocratie favorisé par l’ignorance des populations, laquelle est entretenue et perpétuée par l’élite politique, depuis les années 1990 à nos jours.

  7. Deshonorable Yaya?
    Tu ne peux jamais donner de leçons de morale à personne dans ce pays. Les maliens savent qui est qui dans ce pays. Juste un seul mot pour ne pas perdre mon temps avec toi.
    Tu as défendu par le diable la révision constitutionnelle moyennant des espèces sonnantes, malgré vos aboiements, le bon Dieu VOUS A MIS DANS VOS PETITS SOULIERS.
    Moi à ta place, j’allais me taire définitivement mais comme au Mali maintenant il existe le patriotisme politique, tu fais partis de ces minables députés qui défendent leur pourboire au lieu de l’intérêt des citoyens.
    Arrête tes balivernes, si tu es digne, tu dois arrêter de parler.

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