Référendum constitutionnel et élections de 2012 : Comment seront répartis les 30,5 milliards F CFA ? - Plus de 4,5 milliards à la CENI - Près de 900 millions à la Cour constitutionnelle...
L’enveloppe budgétaire prévue pour les élections de l’année prochaine, le référendum constitutionnel et les élections générales (présidentielle et législatives) se chiffre à exactement 30 512 348 283 F CFA. Comment le dispatching de cette cagnotte va-t-il se faire entre les différents acteurs du processus?
Pour mieux préparer le processus électoral, un Comité interministériel a été créé et présidé par le Premier ministre, Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé. Cheville ouvrière de préparation des élections de l’an prochain, en plus du rôle d’organisateur principal assuré par le ministre de l’Administration territoriale et des collectivités locales Kafougouna Koné, ce Comité est composé notamment des ministre Kafougouna Koné, Sadio Gassama de la Sécurité intérieure et de la protection civile, Lassine Bouaré de l’Economie et des finances, Sidiki N’Fa Konaté de la Communication, Daba Diawara de la Réforme de l’Etat, Abdoulaye Sall chargé des relations avec les institutions.
Après avoir déblayé le terrain par rapport au fichier électoral, le Comité s’est penché sur le volet finance. C’est ainsi que lors de sa réunion hebdomadaire de la semaine dernière, sous la présidence du Chef du Gouvernement, un budget prévisionnel d’organisation des élections de 2012 a été adopté. Le montant total du budget retenu pour la prise en charge de toutes les dépenses liées aux élections (référendum, présidentielle et législatives) s’élève à 30 512 348 283 F CFA. Il se répartit en : 4 661 443 868 F CFA pour la Commission électorale nationale indépendante (CENI), 831 150 000 F CFA pour la Délégation générale aux élections (DGE), 898 230 000 F CFA pour les charges de la Cour constitutionnelle, 37 944 540 F CFA pour le Comité national de l’égal accès aux médias d’Etat (CNEAME), 43 200 000 F CFA pour le Conseil supérieur de la communication.
Les départements ministériels comme celui de la Communication (le Gouvernement projetant de beaucoup communiquer tout le long du processus électoral, notamment à travers des sessions de formations des journalistes) et celui de la Réforme de l’Etat auront une part de ce budget. Ainsi, un montant de 282 000 000 F CFA sera affecté au ministère de la Communication; 121 000 000 F CFA pour le ministère de la Réforme de l’Etat qui jouera un rôle décisif dans le cadre de l’organisation du référendum constitutionnel.
Il faut préciser que dans l’enveloppe totale de 30 512 348 283 F CFA, un prélèvement de 2 700 840 000 F CFA sera exclusivement affecté à la révision annuelle des listes électorales. Opération qui aura une portée spéciale cette année (octobre à décembre prochain) dans le cadre de la prise en compte des nouvelles mesures pour l’obtention du Fichier électoral consensuel (FEC). Ces fonds interviendront dans la prise en charge des commissions administratives de révision, des opérations de sensibilisations des électeurs, etc.
Si l’on doit défalquer cette enveloppe affectée aux opérations de révision du budget prévisionnel affecté aux élections, on déduira alors que le coût estimatif de l’organisation du réfrendum constitutionnel, de la présidentielle (dont le second tour, dit-on, sera couplé avec le premier tour des législatives) est d’environ 27 milliards de nos francs.
Il faut signaler que les élections de 2007 ont coûté à l’Etat, la somme de 18 milliards F CFA. Ce qui s’expliquait par le fait qu’il n’y avait pas eu de référendum et la présidentielle de cette année-là n’avait eu qu’un seul tour.
Précisons que ce budget sera essentiellement pris en charge par le Gouvernement avec quelques appoints complémentaires des partenaires techniques et financiers, dont des représentants comme le PNUD sont actuellement en discussions avancées avec nos autorités pour finaliser leurs apports
Bruno D SEGBEDJI
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