« Condiments mélangés » au marché : Le cri d’alarme d’une citoyenne
Soumbala frelaté, sel trafiqué, et maintenant… de la pâte d’arachide mélangée du carton réduit en poudre ! L’alerte est donnée par une citoyenne, Binta Jean Bittar.

Elle dénonce ces actes inqualifiables et si nocifs pour la santé publique dans une vidéo de six minutes postée sur les réseaux sociaux.
Les révélations ne viennent pas d’un laboratoire certes, mais du vécu quotidien d’une citoyenne. Après en avoir vu de ‘’ses propres yeux’’, Mme Binta Jean Bittar a finalement décidé de rompre le silence en prenant son courage à deux mains. Elle sonne l’alerte sur une pratique aussi honteuse que dangereuse pour la santé publique.
Une pratique qui ne doit pas rester sous silence
Selon Binta, près de 90 % des pâtes d’arachide vendues sur les marchés locaux seraient mélangées à du carton réduit en poudre. Cela, dans l’unique but, dévoile-t-elle dans sa vidéo devenue virale, d’en augmenter la quantité afin de réaliser plus de bénéfice. Pour tous les consommateurs, la menace est réelle, le danger guette au pluriel.
Poison de cuisine
La pratique malsaine transforme un aliment de base de notre alimentation en véritable poison de cuisine. Les faits qu’elle dénonce, Mme Binta Jean Bittar déclare en avoir vécu l’amère expérience. Elle dit avoir extrait des débris de carton mêlés à de la pâte d’arachide.
« Je ne dis pas que toutes les vendeuses le font », relativise-t-elle, mais « le phénomène porte sur pas moins de 90 % des pâtes d’arachides. Et je ne parle pas sans preuves. J’ai vu, j’ai acheté, j’ai analysé dans ma cuisine, et j’ai démêlé des résidus de cartons dans la pâte d’arachide achetée. Je connais la vendeuse, le lieu où j’ai acheté. C’est un fait vécu. Rien n’est inventé », affirme Binta Jean Bittard.
Si sa dénonciation a dérangé certaines vendeuses, qui l’ont contactée, elle pourrait pourtant sauver des vies. Raison pour laquelle Binta reste ferme : « Elles défendent leurs intérêts, moi je défends la société. Malheureusement que dans la société, la santé des Maliens n’épouse pas les intérêts communs. »
Mais les faits sont encore plus graves. La dénonciatrice va plus loin, liant ces pratiques à des problèmes de santé récurrents, y compris ceux touchant l’impuissance sexuelle chez l’homme. «On parle des bouillons culinaires comme cause de la faiblesse sexuelle chez des hommes, mais on oublie cette pratique que sont les aliments trafiqués, mélangés à nos produits de consommation». Et, plus grave, la pratique porte sur plusieurs denrées de large consommation telles que le sel iodé et bien d’autres. Le danger est grand. Il y a une urgence de sensibiliser, de sévir au besoin.
Ousmane Tangara
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