Haut Conseil National de lutte contre le Sida : Le bilan des activités présenté à la presse
En prélude de la session ordinaire du Haut conseil national de lutte contre le Sida (HCNLS) et de la Journée mondiale de lutte contre le Sida, le secrétariat exécutif/HCNLS a organisé une conférence de presse bilan de ses activités. L’objectif était d’informer les hommes de médias des résultats atteints, les difficultés rencontrées, les défis et les perspectives de la lutte contre le sida. C’était à la Maison de la presse.
Le secrétaire exécutif du HCNLS, Malick Sène, a indiqué dans un point de presse que dans le domaine sanitaire plusieurs résultats ont été obtenus. "Les sites de dépistages sont passées de 22 en 2003 à 266 en 2010, soit 10 fois plus ; le nombre de personnes dépistées est passé de 5605 en 2003 à 129 030 en 2010, soit 23 fois plus", a-t-il fait noter.
En chiffres, les sites de préventions de la transmission mère-enfant sont passés de 13 en 2003 à 307 en 2010, soit 24 fois plus. Les sites de traitement ARV sont passés de 3 en 2003 à 74 en 2010, soit 25 fois plus. Quant aux patients sous traitement ARV, ils sont passés de 1073 en 2003 à 33 580 en 2010, soit 31 fois plus. Un autre résultat très important, ajoutera le conférencier, c’est la baisse du taux de séroprévalence chez les professionnels du sexe. Il est passé de 35,3 % en 2006 à 24,2 % en 2009.
Les autres secteurs comme l’éducation, l’agriculture, la promotion de la femme et de l’enfant, les mines, l’armée, la sécurité, les sports, la culture, la communication, etc. ont tous apporté leurs contributions dans l’atteinte de ces résultats on ne plus encourageants.
Quid du Fonds mondial ?
Le conférencier a affirmé que le Fonds mondial a suspendu ses financements depuis le mois d’avril 2009 et a repris très récemment mais avec des modèles de gestion propres à ses principes. Le secrétaire exécutif du HCNLS a expliqué que pour la lutte contre le Sida, le Mali a bénéficié de deux subventions dont le Round 4 (2005-2010) pour un montant de 52 millions de dollars américains sur lesquels le Fonds mondial a décaissé 45 188 652 dollars américains et le Round 8 (2010-2014) qui n’était qu’à son démarrage lorsque les investigations ont commencé et qui n’a décaissé qu’environ 5 millions de dollars.
A l’en croire, les procédures de gestion du Fonds mondial veulent que la subvention soit signée par un ou plusieurs bénéficiaires principaux qui remettent les ressources à des bénéficiaires secondaires qui, à leur tour, les remettent à des sous-bénéficiaires.
Malgré ces mesures draconiennes en amont, le conférencier a déclaré avoir reçu du bureau de l’inspection générale du Fonds mondial des informations selon lesquelles il y aurait eu des fraudes et malversations dans la gestion des subventions accordées au SE/HCNLS.
"Le rapport provisoire sur les investigations n’étant pas encore disponible, il n’est pas possible à ce stade de cerner le contenu des accusations formulées ni les acteurs impliqués. Il serait prématuré d’indexer tel ou tel acteur pour quelque faute que ce soit. Cependant, selon les principes du Fonds mondial, le bénéficiaire principal, dans ce cas le SE/HCNLS, est responsable de tout acte de malversation commis par lui ou l’un de ses 66 bénéficiaires secondaires ou sous bénéficiaires du Round 4", a-t-il expliqué.
Avec les enquêtes en cours, le SE/HCNLS attend les conclusions des investigations entreprises depuis plus d’un an par les services du Fonds mondial. "Mais quelles que soient les conclusions des investigations en cours, le Mali ne doit pas laisser reculer ses performances actuelles qui lui ont valu la reconnaissance à l’échelle internationale", a plaidé le conférencier. Il a également noté qu’en cas de rupture totale du financement du Fonds mondial, l’Etat prendra ses responsabilités pour s’occuper de ses malades du Sida.
Ben Dao
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