L’ex-membre du comité stratégique du M5-RFP non moins 4ème vice-président du Conseil national de la transition, Issa Kaou Djim, a été interpellé par la brigade d’investigation judiciaire du camp I sur instruction du procureur du tribunal de grande instance de la commune IV.
- maliweb.net- Selon plusieurs sources, il a été interpellé par la justice pour avoir tenu des propos ‘’subversifs’’ via les réseaux sociaux. «Comportement délictuel via les réseaux sociaux », peut –on lire dans la lettre autorisant les forces de sécurité à l’arrêter. Dans une longue vidéo largement partagée sur le réseau social Face book, l’ex-coordinateur de la CMAS s’est violemment opposé à la décision d’expulsion du représentant spécial de la CEDEAO au Mali, Hamidou Boly. Outre son opposition, il a vilipendé le premier ministre de la transition en l’accusant d’être le seul responsable de l’expulsion du diplomate de l’organisation sous-régionale au Mali.
Pire, il a appelé ses partisans et tous les opposants à sortir spontanément pour exiger le départ immédiat de Dr Choguel Kokala Maïga de la primature. « Incapable et incompétent à conjurer l’insécurité et la vie chère». Tels sont les qualificatifs qu’il a tenu contre le chef du gouvernement en occultant de citer les noms du Ministre des affaires étrangères et le Président de la transition dont relèvent les ambassadeurs et toutes les chancelleries en fonction.
Avant cette sortie, Issa Kaou Djim s’était fait une mauvaise réputation dans la dénonciation de toutes les actions entreprises par le chef du gouvernement. Au point que toutes ses sorties étaient mal vues par beaucoup personnes proches de la transition qui n’hésitaient plus à demander l’abrogation de son décret de nomination au Conseil national de transition. De source proche du CNT, il a été plusieurs fois recadré par les membres de l’organe législatif de la transition à cause des propos qu’il tenait dans les médias sociaux.
Le temps a eu finalement raison de lui car hier soir il a été cueilli dans son domicile de Taliko par les éléments de la brigade de recherche de la rive gauche de Bamako, puis conduit au camp I, où il a passé sa première nuit en garde à vue. Son avocat, Me Kassim Tapo, le même qu’il vilipendait, demande sa libération évoquant son immunité parlementaire. Mais cette stratégie de défense à moins de chance de convaincre la justice tant les membres du conseil national de la transition n’ont pas de statut de député mais de conseillers selon la Cour Constitutionnelle du Mali.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net