Mali-Sénégal : faire de Kidira Oil Terminal, un projet commun pour les opérateurs économiques des deux pays

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Dans le cadre de l’installation d’un centre de stockage de produits pétroliers à Kidira, près de la frontière avec le Mali, une délégation de Petrosen Trading & Services, (la société du pétrole du Sénégal) conduite par le président de son conseil d’administration, Ameyrou Gningue, séjourne depuis quelques jours à Bamako afin de présenter le projet. C’est dans ce cadre qu’elle a rencontré, le jeudi le 16 mars, des opérateurs économiques maliens.

-maliweb.net- Présenter le projet Kidira Oil Terminal (KOT) aux opérateurs économiques maliens, c’est l’objectif de la visite d’une importante délégation de PETROSEN Trading & Services, la société du pétrole du Sénégal, à Bamako. Il s’agit d’un terminal de produits pétroliers et gaziers installé à Kidira (frontière avec le Mali) pour approvisionner le marché malien en hydrocarbures.

« L’installation de ce dépôt au plus près de la frontière malienne sera l’occasion d’accroître les revenus d’exportation vers le Mali et la sous-région grâce à la réduction des contraintes logistiques », a expliqué le directeur général de PETROLOG, Amadou Ka. Les clients desservant le marché malien et sous-régional pourront donc directement s’approvisionner à Kidira, et ainsi réduire de manière significative leur temps de trajet.

Le développement de ce projet va aussi contribuer à la réduction significative des accidents de la route et à l’amélioration de la sécurité routière sur l’axe Dakar-Bamako, à la création d’un pôle économique dans le sud-est du Sénégal et un meilleur positionnement du Sénégal en tant que fournisseur d’hydrocarbures dans la sous-région vis-à-vis de la Côte d’Ivoire.

KOT, ce sont des installations techniques modernes avec Une aire de parking pour accueillir les camions avant leurs formalités, 18 réservoirs de gasoil sous forme de conteneurs de 72 m3 chacun ; huit réservoirs de super sous forme de conteneurs de 72 m3 chacun ; Un débit de 50 m3 de produit par heure et 50 min de chargement par véhicule – (processus physique hors formalités). Ce sont aussi des installation techniques modernes avec une configuration flexible avec la possibilité de rajouter des réservoirs et des pompes pour s’adapter à la demande, etc.

Une valeur d’échanges de 253 milliards de FCFA par an

La sécurité du site est garantie avec la présence de la police sénégalaise, de la douane sénégalaise, de la protection civile sénégalaise.  Ce projet ne peut être réalisé sans la participation du Mali, insiste Ameyrou Gningue, Président du conseil d’administration de la société de pétrole du Sénégal (PETROSEN). A l’en croire, Kidira Oil Terminal, est « un projet important dans le cadre des relations naturelles et fraternelles que le Sénégal doit entretenir avec le Mali ». Il doit être un projet commun entre les opérateurs économiques maliens et sénégalais et les autorités des deux pays, afin qu’il soit bénéfique pour les deux.

La fin des travaux de KOT est prévue pour fin 2023. Une date qui va coïncider avec la production du premier baril de pétrole du Sénégal, qui va faire son entrée dans le cercle des pays producteurs de pétrole. Toutefois, rien n’est définitif et le projet peut être modelé, a rappelé Ameyrou Gningue. C’est ce qui justifie d’ailleurs la tenue des différentes rencontre avec la partie malienne puisque avant les opérateurs économiques, la délégation sénégalaise a rencontré la direction générale de l’Office national des produits pétroliers (ONAP).

Le projet, selon les responsables sénégalais, suscite beaucoup d’intérêt auprès des opérateurs économiques. Le programme prévoit des rencontres B to B avec les opérateurs économiques maliens. Les échanges entre le Mali et le Sénégal se chiffrent à  253 milliards de FCFA par an. 66% de la consommation de produits pétroliers maliens et 80% des exportations du Mali passent par les routes du Sénégal. Des chiffrent qui témoignent de l’importance des relations économiques entre deux pays, qui partage du reste la même devise : Un Peuple-Un But-Une Foi.

Abdrahamane SISSOKO/maliweb.net

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3 COMMENTAIRES

  1. Le Mali doit travailler avec la Guinee et le port de Conakry est notre PORT, sinon les Sénégalais nous ont abandonne en plein vol en 1960 en FAISANT ECLATER LA FEDERATION DU MALI ensuite nous ont impose les sanctions ILLEGALES, ILLEGITIMES, INJUSTES ET INHUMAINES de la CEDEAO, alors une autre fois ils vont répéter les memes idioties! Apprenons nos leçons!

    • Tu es un grand menteur et c’est ce mensonge vehicule et transmis par les anciens malhonetes du Mali a propos de l’eclatement de la Federation du Mali qui a engendre cette haine viscerale qu’ont les maliens envers le Senegal et les senegalais mais on s’en fout au Senegal !!! Je vous jure que les senegalais s’en fouent mieux fermons definitivement la frontiere entre le Senegal et le Mali et je suis pour une rupture definitive des relations diplomatiques et commerciales
      La federation du Mali a eclate pour trois raisons
      La France n’en voulait pas
      Modibo keita et Senghor ne s’entendaient pas il y avait une forte tension entre les deux hommes
      La federation a ete tres mal preparee cela s’est fait dans la precipitation
      Les peuples senegalais et maliens n’ont pas ete consultes pour mettre fin a la federation cela a ete decide par des politiciens sur les ordres des imperialistes
      Donc continuez vos mensonges sur les senegalais 60 ans apres ou se trouve le Senegal ? Ou se trouve le Mali ? Faites le constat vous memes

    • L’éclatement de la fédération est plutôt venue de Modibo Keita.
      Pour le reste, quels que soient les différents, les deux ne peuvent pas se développer durablement sans l’autre. De plus, la Guinée que tu cités dépend aussi largement du Sénégal ; la Guinée n’a pas de ressources pétrolières et gazières.
      Enfin, au-delà des états nos peuples sont tellement métissée que seule une cohabitation saine est envisageable.
      Je suis certes de nationalité sénégalaise mais je sens aussi Sénégalais que Malien, Mauritanien, Guinéen, Burkinabe et Ivoiren : mon sang est éparpillé dans tous ces pays.

      Faut réfléchir !

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