Projet de constitution au Mali : Le Conseil national de la société civile appelle à voter OUI au referendum

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Le lundi 20 mars 2023, les responsables du Conseil national de la société civile (CNSC) du Mali étaient face à la presse à leur siège à Bamako pour faire le point sur leur participation à la commission de finalisation du projet de constitution de la République du Mali. Cette conférence de presse était principalement animée par le secrétaire général du CNSC, Siriman Sacko, en présence de Hamidou Traoré du CNSC. Au cours de cette conférence de presse, le conférencier a appelé l’ensemble de la population malienne à voter OUI lors du referendum pour l’adoption d’une nouvelle constitution au Mali. « La constitution est un document qui est à l’état acceptable pour nous. Aucune œuvre humaine n’est parfaite. Nous, en tant que conseil national de la société civile, nous donnons notre accord, nous donnons notre soutien total à ce projet et nous allons demander à nos organisations à tous les niveaux, à la population de le voter par un OUI massif », précise le conférencier Siriman Sacko.

Selon le conférencier, 4 membres du Conseil national de la société civile (CNSC) ont pris part aux travaux de la commission de finalisation du projet de constitution de la République du Mali. Il s’agit du Président du CNSC, Boureïma Allaye Touré, Siriman Sacko, Mme Traoré Nanè Sissako et Mamadou Yattassaye.

Avant d’ajouter que 21 préoccupations avaient été exprimées par le Conseil national de la société civile. Sur les 21 préoccupations, 19 ont été prises en compte par la commission de finalisation du projet de constitution de la République du Mali. Ces deux préoccupations sont : la nécessité de déclarer les biens des personnes assujetties au journal officiel et l’impossibilité d’amnistier les coups d’Etat au Mali.

Au sein de la commission, dit-il, il a été dit que l’amnistie est un levier permettant d’assurer souvent la cohésion sociale. Sur ce point, le Conseil national de la société civile dit avoir pris « acte sans être d’accord ». Par ailleurs, il dira que les questions de la langue et de la laïcité ont pris assez de temps lors des travaux de la commission. « Les langues nationales sont les langues officielles du Mali. Une loi organique détermine les conditions et les modalités de leur emploi. Le français est la langue de travail. L’Etat peut adopter toute autre langue comme langue de travail », révèle l’article 31 du Projet de nouvelle constitution au Mali.

Quand on dit laïcité, dit-il, cela veut dire que l’Etat va travailler pour que la Religion ne soit pas en inadéquation par rapport à la gestion du pouvoir. « La laïcité, c’est aussi le respect de toutes les religions et de toutes les croyances et le libre exercice. L’Etat est là pour encadrer le libre exercice de toutes les religions et de toutes les croyances mais dans le respect de la loi », a indiqué le conférencier Siriman Sacko.

En outre, le conférencier à mis l’accent sur les avancées du projet de constitution dont la clarification de la notion de la haute trahison, la création de la cour des comptes, la reconnaissance du rôle de la société civile et celui des légitimités traditionnelles, l’impossibilité pour le président de la République de faire plus de deux mandats, la fin de la transhumance politique, la composition de la cour constitutionnelle etc. « La constitution est un document qui est à l’état acceptable pour nous.

Aucune œuvre humaine n’est pas parfaite. Nous, en tant que conseil national de la société civile, nous donnons notre accord, nous donnons notre soutien total à ce projet et nous allons demander à nos organisations à tous les niveaux, à la population de le voter par un OUI massif », a indiqué le secrétaire général du CNSC, Siriman Sacko.

Répondant aux questions des journalistes, le conférencier a souhaité le consensus dans la conduite des affaires au Mali. Aussi, il reconnait que les pouvoirs du président de la République dans le projet de constitution sont élevés. Mais, pour lui, la stabilité du pays va dépendre du dynamisme de l’Assemblée nationale. « Nous sommes dans un pays où l’insécurité est en train d’avancer à grand pas. Nous sommes dans un pays où on a des problèmes de cohésion. Nous nous sommes dits que dans le cadre de notre devoir de responsabilité, il faut qu’on aille à l’apaisement. Il faut qu’on essaye de travailler pour qu’on puisse sortir le plus rapidement possible de cette transition à travers des élections transparentes, crédibles et fiables », a conclu Siriman Sacko

Aguibou Sogodogo

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