Premiers Jeux de l’Alliance des États du Sahel : Le talent, le fair- play, l’esprit d’unité…
Deux jours après l’ouverture officielle des tout premiers Jeux de l’Alliance des États du Sahel (JAES), les compétitions sportives battent leur plein à Bamako, dans une ambiance empreinte de fraternité, d’engagement et d’excellence.

La discipline du kung-fu wushu a été l’un des temps - forts de ce début de tournoi, offrant des finales spectaculaires entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger, les trois nations fondatrices de l’AES.
Au-delà des résultats, c’est l’esprit d’unité sahélienne et de saine émulation qui a marqué cette première phase de compétition. Dès les premières épreuves de taolu (enchaînements techniques), le niveau élevé des athlètes s’est imposé. La Malienne Oumou Bouaré a brillé de mille feux en décrochant deux médailles d’or, en changquan (main nue) et en gunshu (bâton long). Sa rivale directe, la Burkinabè Rim Vanessa Simporé, n’a pas été en reste, s’imposant avec autorité dans l’épreuve du sabre (daoshu), au terme d’un duel technique intense face à Bouaré.
En sanda (combat libre), la compétition a été marquée par un remarquable équilibre entre les délégations. Chez les femmes (-65 kg), la Malienne Adam Djekpilé s’est illustrée avec panache, tout comme Abdoulaye Diassana, vainqueur dans la catégorie masculine. Le Niger a également marqué les esprits dans la catégorie masculine des 80kg. Boubacar Ibrahim a décroché la première médaille d’or nigérienne, après une prestation maîtrisée face au Malien Seydou Diarra. D’autres talents ont émergé comme Mamadou Konté (Mali) qui a remporté deux médailles d’or en tchun-chun et gongshu, tandis que Kalifa Millogo (Burkina Faso) s’est distingué en nanquan et nandao (sabre du sud).
Un podium dominé par le Mali
À l’issue des épreuves de kung-fu, le Mali prend la tête du classement général avec huit médailles d’or, suivi du Burkina Faso (trois médailles d’or) et du Niger (une médaille d’or). Mais, au-delà du décompte, c’est l’esprit de solidarité et de fair-play qui aura marqué cette première édition. La fin s’est déroulée dans une ambiance solennelle, en présence du ministre malien de la Jeunesse et des Sports, Abdoul Kassim Ibrahim Fomba, ainsi que des ambassadeurs du Burkina Faso et du Niger. Dans son discours, le ministre a salué «un événement historique », avant de souligner que «ce n’est pas un pays qui a gagné aujourd’hui, c’est l’Alliance des États du Sahel tout entière qui sort victorieuse. Ces Jeux ont révélé l’immense potentiel de notre jeunesse et la force de notre cohésion. »
Lancé le 21 juin avec un match d’ouverture en football (victoire 3-0 du Mali contre le Niger) et une cérémonie haute en couleurs au Palais des Sports Salamatou Maïga, les JAES s’affirment déjà comme un levier d’intégration, de paix et de développement régional. Les Jeux de l’AES dessinent ainsi les contours d’un espace sahélien fort, solidaire et résolument tourné vers l’avenir.
Par Drissa Togola
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