Orientation des admis au DEF : Les lycées publics sous pression
Chaque année, la même équation revient, sans solution durable : comment accueillir des milliers de nouveaux élèves admis au Diplôme d’études fondamentales (DEF) dans des lycées publics déjà saturés ?

L’annonce du ministère de l’Éducation nationale de vouloir orienter "le maximum d’élèves" vers les établissements publics relance le débat.
« Nous voulons tous que nos enfants étudient dans le public, mais dans ces conditions, est-ce encore une école ? », s’interroge un parent d’élève rencontré au lycée de Badalabougou.
Pour l’Etat, le choix d’orienter massivement vers les établissements publics s’explique : il s’agit de réduire le coût de la scolarisation dans les établissements privés conventionnés, qui absorbent chaque année une partie des nouveaux admis. Mais cette volonté se heurte à la réalité : la capacité d’accueil des lycées publics n’a pas connu d’extension significative depuis plusieurs années.
L’année dernière, déjà, la même stratégie avait provoqué une congestion sans précédent. Des classes improvisées sous des hangars, des horaires décalés et des rotations forcées d’élèves avaient été mises en place pour éviter le rejet pur et simple de certains admis.
Si rien n’est fait pour anticiper, en 2025, le même scénario risque de se reproduire. Les syndicats d’enseignants, qui alertent depuis longtemps sur le surpeuplement scolaire, appellent à des mesures structurelles : construction de nouveaux lycées, recrutement d’enseignants, et surtout une meilleure planification des effectifs.
A défaut, l’école publique, déjà fragilisée, risque de s’effondrer sous le poids des effectifs. Et les élèves admis au DEF, censés être récompensés de leurs efforts, verront leur réussite se transformer en fardeau.
M.K.
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