Nouvelles attaques djihadistes en Côte d’Ivoire : Le Mali, principal vecteur de l’insécurité sous-régionale !

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Dans la nuit du 28 au 29 mars 2021, deux attaques terroristes ont frappé les Forces armées de Côte d’Ivoire, faisant au total deux victimes parmi les soldats et un gendarme tué ainsi que le même nombre du côté des assaillants dont quatre auraient été interpellés, d’après un communiqué de l’état-major de l’armée ivoirienne.

D’après les informations, les assaillants seraient venus du Mali, après avoir traversé le Burkina Faso. Les multiples attaques terroristes dans les différents pays de la sous-région, à l’instar des carnages au Niger, au Burkina Faso et récemment en Côte d’Ivoire, ont un dénominateur commun : le Mali !

Dans la plupart des cas, il ressort des éléments d’informations que les colonnes des terroristes partent de bases arrières du Mali, situées en général dans le vaste Gourma, les territoires du Séno et l’extrême sud de l’Adrar, pour essaimer dans la zone dite des trois frontières, entre le Mali, le Burkina et le Niger.

Un de leurs passages favoris est également constitué par le verrou de Boulkessi et Mondoro. Ces différentes voies leur permettent de se faufiler entre les grandes agglomérations pour atteindre le nord et le nord-est de la Côte d’Ivoire ainsi que les zones sud du Mali, notamment le vaste no man’s land situé entre Sikasso et Koutiala pour remonter vers la région centre de Mopti. Ces mêmes filières servent également pour le repli afin de préparer de nouvelles incursions sanglantes.

Le fait est que l’armée malienne, depuis 2012, est la seule armée de la sous-région, à être sous assistance des armées des pays voisins, quand celles des deux autres pays, Burkina et Niger, n’ont que de simples assistances des forces françaises et accessoirement américaines pour le Niger, avec les bases de drone et quelques marines de l’Oncle Sam.

Cependant, en dépit de cette présence internationale massive, dont justement des contingents ivoiriens, ainsi que de l’importante assistance en formation et équipements, l’armée malienne poursuit son désengagement systématique du théâtre des opérations, en se repliant davantage sur Bamako.

À l’image de ce qui vient de se passer à Farabougou, l’armée malienne semble engagée dans un processus de repli, abandonnant souvent sans combattre, le terrain aux djihadistes.Mieux, selon des observateurs, il y a plus de soldats expérimentés, dans les bases de Koulikoro, Kayes, Bamako, Kati etc., ainsi que déployés dans les mines, que sur le théâtre des affrontements, comme l’ont démontré l’âge très jeune et le temps mis sous le drapeau des victimes des carnages de Bamba, Boulkessi et Mondoro, l’année dernière et récemment de la relève de Tessit.

Les arguments relatifs au dénuement et au manque de ressources ne peuvent plus être avancés pour justifier une stratégie, mise en exergue par le capitaine-général Amadou Haya Sanogo, le Boucher de Kati, dont l’une des premières mesures militaires, après le 22 mars 2012, avait été d’ordonner à la troupe de se replier et d’abandonner le terrain aux narcoterroristes mâtinés d’irrédentistes. Résultat : les deux tiers du territoire avaient été occupés par le MUJAO et ses excroissances.

La stratégie des militaires maliens, actuellement au pouvoir, de céder des pans entiers du territoire pour privilégier leur confort plutôt que d’engager le processus de reprise en main de la situation, expose les autres pays de la sous-région à la déstabilisation. La pomme est pourrie depuis le Mali et les autres pays paient la non-combativité de l’armée malienne.

 

 Mohamed Ag Aliou

 

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2 COMMENTAIRES

  1. Comme le Mali reste le ventre mou de cette sous-région, il est temps et grand temps que cet espace prenne conscience qu’il faut aider le Mali qui est une grande digue dont la rupture constituerait une déclin de l’ensemble de la sous-région. Il faut que cela soit compris par les Chefs de ces pays très rapidement, sinon se serait trop tard au détriment des pauvres populations de cet espace dont les dirigeants laissent à désirer..

  2. ATT a vendu notre pays aux bandits de tout acabit(du Nord et du sud) et a laissé les margouillats s’infiltrer dans les brêches du mur. Voilà ce qu’il nous a laissé et à nous de trinquer depuis 2012.

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