Sonko acte la rupture: vers un Sénégal sans bases militaires coloniales

D’ici juillet 2025, le Sénégal sera libre de toute base militaire française. Une rupture historique voulue par le Premier ministre Ousmane Sonko. Dans cet épisode d’Avenir Souverain, nous décryptons les enjeux de ce tournant sécuritaire avec le journaliste et analyste politique sénégalais Ibrahima Bakhoum.

2 Juin 2025 - 14:31
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Sonko acte la rupture: vers un Sénégal sans bases militaires coloniales

Le Sénégal tourne une page de son histoire. Pour la première fois depuis l’indépendance, toutes les bases militaires étrangères, notamment françaises, seront démantelées d’ici juillet 2025. Une volonté claire du gouvernement incarnée par le Premier ministre Ousmane Sonko, pour qui la souveraineté ne peut être partielle.

“Ce retrait marque une étape majeure dans l’émancipation du pays face à son passé colonial [...] pour la première fois, effectivement, on voit que les français sont définitivement partis, sauf erreur de ma part, ils ont libéré les bases. C'est la première fois que ça se passe de cette manière”, tranche Ibrahima Bakhoum.

Mais cette décision pose une question importante : le Sénégal peut-il assurer seul sa sécurité dans un contexte régional instable ? Le gouvernement mise sur le renforcement des capacités nationales et une coopération africaine plus équitable. Pourtant, la prudence reste de mise : “La rupture semble actée, mais les relais d’influence étrangère, eux, restent actifs. Ce n’est peut-être pas la fin d’une ère, mais le début d’un nouveau rapport de force […] la France a ses relais, ils peuvent utiliser les arbres de la communication, ils peuvent utiliser sur les arbres ce qu'on appelle les branches de la tension, ils peuvent créer des situations de tension, évidemment, il y en a qui en coûtent, donc des choses comme ça peuvent exister”, prévient Ibrahima Bakhoum.

Derrière cette démarche, c’est toute une génération qui revendique une nouvelle forme de souveraineté. Pour Ibrahima Bakhoum, cette rupture trouve ses racines dans un long processus de prise de conscience.

“Décoloniser, c’est aussi sortir d’une dépendance mentale et technologique. Tant que nos armées dépendent d’équipements, de formations et d’intelligences extérieures, la souveraineté restera incomplète”, déclare-t-il.

Source: https://fr.sputniknews.africa/

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