« BARRONI » sur la radio liberté : Bah à cœur ouvert
Kassim Soumano dit BAH, chef de famille de l’émission Barroni sur la radio liberté, est aujourd’hui sans nul doute l’un des animateurs les plus écoutés de la capitale. Notre équipe a donc jugé nécessaire de le rencontrer. Entretien !
Ma Patrie : présentez-vous à nos lecteurs ?
Bah : je suis Kassim Soumano. Je suis né le 10 décembre 1972 à Naguila dans le cercle de Kati, région de Koulikoro. Je suis marié et père de quatre enfants, dont deux filles et deux garçons.
Ma Patrie : comment êtes-vous devenu animateur à la radio ?
Bah : j’ai commencé depuis en Côte d’Ivoire. Durant mon séjour là-bas, j’ai eu la chance de travailler à l’ambassade du Mali grâce aux Maliens de l’extérieur vivant en Côte d’ivoire. Après avoir eu la résidence, j’animais la radio de Bonoua. Bonoua est une ville où beaucoup de Maliens vivent là-bas. J’étais alors le seul animateur à divertir la communauté malinké vivant dans cette ville. Grâce au maire de Bonoua, j’ai bénéficié d’une formation en animation avant de commencer le travail à la radio.
Ma Patrie : Comment vous êtes venu à la radio Liberté ?
Bah : Depuis en Côte d’ivoire, mon ambition était de venir servir mon pays un jour. Dieu faisant bien les choses à mon arrivée, j’ai rencontré Boubacar Traoré dit Infré qui m’a permis de venir à la radio ici en tant qu’animateur sportif. Le sport était d’ailleurs un domaine que j’aime bien. Mais mon arrivée a coïncidé avec le départ des autres qui faisaient barroni. Avec la demande du directeur, nous avons décidé de combler le vide pour que l’émission continue. Avec donc l’appui de Nainy Haidara dite ‘’Jolidén’’ autrement dit ‘’ la plus joli’’, nous avons pu mener des nouvelles actions et relancer Barroni et la preuve est là aujourd’hui.
Ma Patrie : quels sont vos secrets ?
Bah : (sourire) tu sais, nous nous connaissons et nous nous comprenons. Au cours de nos émissions, nous traitons les maux de la société avec humour. Durant nos émissions, nous discutons sur les problèmes cruciaux de la société comme la politique, la réligion, la culture et même histoire. Nous sommes au nombre de dix personnes aujourd’hui. Mais avant et après l’émission, nous nous concertons sur le sujet à débattre. A travers cette émission, nous cherchons à sensibiliser la population sur certains comportements qui ne marchent pas avec notre coutume.
Ma Patrie : vos derniers mots ?
Bah : je voulais d’abord dire aux auditeurs que les rôles que nous jouons ne sont pas des réalités. C’est dans le cadre de l’accomplissement des tâches attribuées aux personnages que nous essayons de nous métamorphoser pour mener à bien l’émission. Il est regrettable que certaines personnes considèrent nos rôles de personnage comme une réalité, et c’est dans ce contexte que nous sommes souvent insultés et critiqués à travers la ville lors de nos passages. Concernant les spectacles de cette année, toutes les cérémonies seront organisées dans la nouvelle enceinte de la radio liberté sis sur la colline de Badalabougou. Même la cérémonie de 8 mars prochain, car nous avons l’espace de spectacle et les matériels qu’il faut à la radio. Je salue et remercie tous les membres de barroni.
Propos recueillis par Yacouba Doumbia
Quelle est votre réaction ?






