MALI TE TILA : Face au désir de partition du pays, notre seul refuge reste la Nation malienne

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MALI TE TILA : Face au désir de partition du pays, notre seul refuge reste la Nation malienne
De gauche à droite : Oumar Touré, Mantala Camara, Ibrahima Kébé, Check Odi N. Tangara dit Tafari, Lacine Diawara, Yamadou Keita, Abdoulaye Mahamane Touré, Mamadou Souwaré(Le guinéen), Bakary Diabaté(Le chauffeur) et Moussa Mallé Sissoko(Journaliste).

 

Si l’Accord de Bamako a, dit-on, été parachevé le 20 juin dernier, sa signature ne mettra point fin à la rébellion, bien au contraire. Dans un passé récent, les rebelles touaregs et arabes nous ont montré, à suffisance, leur grande capacité à retourner leur chèche. Ils peuvent bel et bien signer l’Accord de Bamako aujourd’hui et montrer un tout autre visage le lendemain. Ils changent d’avis et de comportement aussi vite que les dunes de sables se forment et se déforment dans le désert. Mais il y a surtout le fait que ce n’est pas toute la CMA qui a apposé sa signature sur le document de paix. Le MNLA de Moussa Ag Assarid, lui, dénonce haut et fort l’attitude de ses frères d’armes et n’hésite pas de parler de « trahison ». La bande à Ag Assarid rentrera-t-elle pour autant dans la clandestinité ? Les autres membres de la CMA vont-ils jouer franc jeu en s’inscrivant totalement dans le cadre de l’Accord de  paix et surtout en désavouant le MNLA version Paris, Berne et Washington ? Ou encore, tout simplement, sauront-ils un jour dire haut et fort qu’ils sont Maliens ? Nous en saurons beaucoup plus dans les jours à venir.

 

Le risque de partition est bien réel !

Nous ne sommes pas des adeptes purs et durs de la théorie du complot. Mais des dispositions de l’Accord de Bamako constituent bel et bien une voie royale à la fissure du Mali en deux Etats. D’abord, la reconnaissance officielle du terme Azawad comme étant « une réalité socio-culturelle, mémorielle et symbolique partagée par différentes populations du nord Mali » voudra clairement dire : que le Mali comprendra désormais les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et Azawad. Qu’à Dieu ne plaise, si nous acceptons cet état de fait, l’Etat ne pourra pas leur refuser de frapper leur document d’état civil au nom de ce prétendu Azawad. Comment deux entités peuvent-elles exister dans un même Etat ? Le danger de faire du nom Azawad un enjeu de repli identitaire est réel à cause de cette reconnaissance. Ensuite, l’immense pouvoir qui sera octroyé aux régions avec l’installation d’une Assemblée Régionale ouvre le boulevard à des risques de détournement de pouvoir par des présidents de région novices ou mal intentionnés surtout lorsque l’on sait que l’Accord parle de « libre administration ». Dans le même ordre d’idées, chaque région pourra adopter la dénomination officielle de son choix. Une région du Mali qui s’appelle Azawad est donc bel et bien possible comme la région du Khasso, du Balazan ou du kenedougou appelées à nous faire perdre tous nos repères de maliens avec toutes les conséquences envisageables. Autre disposition grave est celle de l’article 32 qui pourrait créer bien des tensions entre désormais supposés ex rebelles et les autres citoyens maliens considérés par l’Accord comme de seconde classe. Il y est expliqué que deux ou plusieurs autres régions, peuvent s’allier afin de promouvoir leur développement économique et social. Pourquoi un tel article ? Le diable se cache décidément dans les détails. Les risques d’instrumentalisation sont bien réels.

 

Le Mali n’est pas le Soudan grâce à sa Nation

Beaucoup de nos compatriotes font le parallèle facile entre les crises malienne et soudanaise. Certes, tout comme au Soudan, il y a eu un accord avec la grande implication de la Communauté internationale entre les soudanais du sud et ceux du nord. Au Mali tout comme au Soudan des enjeux géostratégiques sont à l’origine de certaines complicités dont jouissent les rebelles de la CMA. C’est aussi par une force de mission onusienne, la MINUS que le pays a été finalement divisé. Mais, que l’on sache que le Mali n’est pas le Soudan. Ce qui a surtout été à l’origine de la partition de ce grand pays d’Afrique, c’est la différence abyssale, sur tous les plans, qui existe entre les soudanais du nord et les soudanais du sud. Les premiers sont d’origine arabe et fortement islamisés. Tandis que les seconds sont de confession chrétienne ou animiste et issues d’ethnies noires africaines et non arabophones. Autant dire que crise ou pas, la cohabitation déjà entre des communautés aussi différentes étaient quasi impossible et la guerre du Darfour n’aura été que l’accélérateur de la partition du Soudan.

Il n’en est point de même pour le Mali. Dans notre cas, il s’agit d’une minorité minoritaire qui grâce à des soutiens occultes de l’Occident et de quelques pays arabes arrivent à tenir en otage tout un peuple. Un peuple qui, n’eut été les profonds liens qui existent entre ses différentes communautés se serait entièrement déchiré divisé. Le mali ne doit jusqu’ici sa survie qu’au sentiment de Nation qui a prévalu sur cette vieille terre du Mali depuis des siècles et des siècles. Oui, si la crise malienne s’était déroulée dans bon nombre de pays africain, la guerre civile aurait été inévitable. Ici au pays de Soundiata Keita, de Firhoun, de Soni Ali ber, d’Amadou Hampaté Ba, et de bien d’autres qui fait qu’un sonrai du nord a toujours son peulh, son dogon, son arabe, tout comme un soninké de Kayes a son malinké, son cousin peulh comme tout gana a son senoufo. Dans un pays où tout le monde est quasiment parent, la partition est extrêmement difficile. Et c’est là, l’arme numéro 1 de l’Etat malien face à une nouvelle forme de rébellion qui s’annonce d’ores et déjà particulièrement violente. Il va falloir donc doter nos FAMa de tous les moyens logistiques et matériels nécessaires. Mais le dernier mot revient toujours au peuple. Notre volonté commune de vivre ensemble et d’avoir un destin commun est le premier rempart à toute revendication indépendantiste émanant des rebelles du MNLA et même des super puissances.

 

Ahmed M. Thiam

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13 COMMENTAIRES

  1. Le peuple malien du nord au sud, d’est à l’ouest ne désirent plus qu’un Mali unifier, fraternel et crédible. Le gouvernement œuvre de son tout possible pour que le Mali reste et restera ainsi.

  2. Le Mali et le Soudan, 2 pays qui traverse des crises très différentes. Vue la gravité de la crise au Soudan, la communauté international avec l’accord des leaderships soudanais ont acceptés de diviser le pays en deux. Le cas du Mali est très différent et la communauté internationale et les leaders maliens évitent au Mali tout risque de division.

  3. Lors des pourparlers en Algérie, IBK s’est assuré avec la pure assurance, que l’intégrité du territoire n’est pas à négocier, intouchable et irrévocable. 👿 👿 👿 👿 👿

  4. Il n’existe pas de risque de partage le document de paix, le Mali a signé pour la régionalisation et non le fédéralisme, il se trouve que le sens réel des 2 mots échappes à nos journalistes ou font-ils exprès ?

  5. Les journalistes sont des incitateurs à la haine, ils poussent la population à la violence. Ce sont des journalistes corrompus par l’opposition dans le seul but de portée atteinte au régime d’IBK.

  6. Nos leaderships sont des patriotes comme tous les maliens, ils savent l’importance de leurs actes, ils sont compétent et expérimenté, les leaderships savent ce qu’ils y a de bien pour notre nation.

  7. L’accord du 20 juin est un accord très favorable, au Mali car le Mali garde toujours son intégrité territoriale et sa souveraineté.

  8. Les maliens doivent être sûre et certains, IBK et son gouvernement ne signeraient jamais un document qui portera atteinte à l’intégrité territoriale du pays.

  9. Vivi le Mali !!!!!!!!!!! 😉 😉 😉 😉 😉
    Vive paix !!!!!!!!!!!!!!!! 😆 😆 😆 😆
    Vive IBK !!!!!!!!!!!!!!! 😛 😛 😛
    😀 😀 😀 😀 😀 😀 😀

  10. IBK a toujours dit depuis lors de la campagne électorale « MALI te kila » et il est sur de bonne voie. Le Mali est honorée par la signature de l’accord du 20 juin.

  11. Le Mali sera et restera un et indivisible, le gouvernement malien a promis cela au peuple malien. Les maliens doivent faire confiance et se mobiliser derrières leurs leaderships.

  12. Quelle trouille, ces Maliens ! C’est inimaginable de claquer des dents comme ça pour rien. Les Allemands, les Suisses ou les Américains, citoyens d’Etats fédéraux, devraient bien rigoler d’un article aussi absurde.

  13. Sa suffit les paroles la jeunesse maliens est le grand perdant dans l accord qui vient d’être paraphé par le traitre de la nation ibk il est temps de se réveille ibk vient de diviser et de vendre notre pays de tout le monde à cause de sa lâcheté son incapacité sa faiblesse à diriger notre pays

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