Après l’occupation des trois régions dans le nord de notre pays, on se rend compte que le Mouvement national pour la libération de l’Azaouad n’est qu’une coquille vide. Sur le terrain, la réalité est triste pour la France, sa marraine, il ne contrôle rien. Partout, il est chassé par les éléments du mouvement islamiste Ançar- Dine et des salafistes d’Aqmi, les maîtres incontestés des zones. Au grand désespoir d’Alain Juppé, le ministre français des Affaires étrangères.
Financé, armé par la France de Nicolas Sarkozy, le Mouvement national pour la libération de l’Azaouad (MNLA) dont on avait surévalué la force de frappe s’est révélé sur le terrain face à d’autres bandits comme un tigre en carton. Il ne contrôle aucune zone dans le Nord. La preuve, ces combats ont été chassés de Tombouctou, de Gao, où ils ont été ligotés suite à l’enlèvement du consul d’Algérie. Mais sur les médias français, on a l’impression que le MNLA domine la situation. Alors qu’il n’en est rien.
Les vrais maîtres de ces zones sont le mouvement Ançar- Dine et l’Aqmi.
Il faut que les Maliens comprennent que l’existence du MNLA est due aux médias et autorités françaises qui ne cessent de monter des surenchères pour mettre au devant de la scène leur moribond MNLA. La force de frappe qu’Alain Juppé, le pyromane du Rwanda, ne cesse de clamer sur les médias français de la haine, n’est que de la diversion.
Selon ses louanges sur RFI, les rebelles du MNLA sont aguerris au combat et compte des colonels valeureux en son sein et mieux armés du pillage des stocks d’armement de la Libye et du largage des armes françaises sur eux. Où sont- ils, Juppé ? Que représente leur armement ?
Dans leur propagande médiatique, les médias français ne diffusent que des anciennes images des soldats libyens en démonstration de force au temps de Kadhafi. Uniquement dans le seul but de créer la panique au sein de l’opinion publique malienne et dans les rangs de l’armée.
Si on veut amener les autorités maliennes à négocier avec des gens qui n’existent que par des médias, il ya un pas que les nouvelles autorités de la transition ne doivent pas franchir. En le faisant, le risque sera de nous conduire encore dans un autre chaos.
Selon Alain Juppé, la solution touareg passe par le dialogue et les négociations. Ce dernier pense que les Touareg sont des laissés pour compte de la société malienne. Il se trompe. Tous les observateurs de la scène politique malienne, ces dernières années, le démentiront, s’ils sont de bonne foi. Tous les projets ou programmes de développement on été confiés aux cadres touaregs qui s’agitent aujourd’hui. Au lieu d’un développement véritable de leurs localités, ils ont préféré la belle vie à Bamako et dans les capitales européennes.
Le Mali ne cédera aucune portion de son territoire à une poignée d’agitateurs, rejetés par leur propre communauté. Ils ne défendent aucune cause. Sauf leurs propres intérêts et ceux de la France haineuse.
Nous invitons Alain Juppé à revisiter l’histoire du Mali. Au lieu de lancer des diatribes contre le peuple malien, le ministre français doit savoir que les Touareg, dont il défend leur cause perdue de la création d’un Etat indépendant n’ont jamais formé une entité politique dans l’histoire du Mali. A titre de rappel, ils payaient le droit de sol, c'est-à-dire d’installation, aux Sonraï.
Après les différentes condamnations qui ont accompagné la création de «son Etat» sur le sol malien, la France ne compte pas lâcher du lest. Son plan B serait la création d’une République fédérale du Mali ou d’une autonomie pour la Région de Kayes.
Signer un autre accord, en plus du Pacte national, du Livre Blanc et de l’Accord d’Alger, reviendrait à la mort du Mali dont aucun Malien digne de ce nom n’acceptera.
Le seul langage pour le MNLA, c’est les armes. Le dialogue, c’est avec Ançar- Dine dont les éléments eux se considèrent comme des Maliens.
Yoro SOW