Positionnement pour le partage du gâteau : La CMFPR-III rallie en catimini à la CMFPR-II

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L’après-accord se prépare et les avantages qui en découlent poussent les acteurs de la crise, notamment ceux des groupes d’autodéfense à se positionner. Le ralliement spectaculaire de la CMFPR-III à la CMFPR-I est un cas illustratif de la course au partage du gâteau national.

 

La guerre des clans qui a marqué le milieu des groupes d’autodéfense connaît depuis la signature de l’accord de paix un nouvel épisode. La CMFPR-III, sortie des entrailles de la CMFPR-II, elle-même émanant de la CMFPR-I, a joué à la réconciliation selon ses membres. Mais dans les faits, la démarche de Mahamane Alassane Maïga de revenir au sein de la première CMFPR, dirigée par Me Harouna Toureh est guidée par des calculs de positionnement.

Il est de notoriété publique que l’avocat Toureh est aujourd’hui plus que jamais dans les bonnes grâces du pouvoir et est en mesure de se faire entendre. En effet, le lundi dernier, à l’occasion d’une cérémonie secrète qui a réuni une bonne partie des acteurs des mouvements d’autodéfense, le premier responsable de la CMFPR-III, Mahamane Alassane Maïga, a présenté de façon solennelle ses excuses à ses anciens  compagnons de Gandakoy fusionné pour être la CMFPR.

Il nous est revenu que les excuses ont été acceptées et que désormais il faudrait tourner la page de la division et des clans qui avait fini par avoir raison de la détermination qui a guidé les premiers acteurs.

Si Mahamane Alassane Maïga est revenu à la case départ, c’est en partie parce qu’il a du mal à asseoir sur le terrain au nord une bonne base notamment des hommes, ce qui est loin d’être le cas pour la CMPFR-I de Me Toureh qui bénéficie déjà d’un grand engouement populaire dans le septentrion.

En dehors de ces faits, il y a le partage du gâteau qui s’annonce après la signature de l’accord du 15 mai dernier. La CMFPR-I a d’ores et déjà la caution du pouvoir pour d’abord trouver un point de chute à ses combattants mais aussi à ses cadres qui se sont montrés à la hauteur. Sur ce terrain, Mahamane Alassane Maïga en créant de façon précipitée la CMFPR-III s’était fourvoyé.

Toujours est-il que son mouvement a du mal à exhiber un bilan favorable alors que la CMFPR-II qu’il avait inventée avec Ibrahim Abba Kantao et Younoussa Touré a pu être utile pour la signature de l’accord. C’est ce mouvement qui a choisi d’être dans le camp de la CMA a permis néanmoins au régime de pouvoir sauver les apparences.

En somme,  à l’heure du partage du gâteau, l’option la plus salvatrice pour Mahamane Alassane Maïga de la CMFPR-III est de se mettre à l’ombre de son ami Me Harouna Toureh, devenu par la force de choses l’homme de la situation.

Alpha Mahamane Cissé

 

 

 

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