Opinion : Pacte avec l’ennemi ?

Aujourd’hui, déchus, sans mandat, sans parti, sans légitimité populaire, certains d’entre eux se présentent comme des victimes d’un système qu’ils ont eux-mêmes corrompu. Mais leur posture de martyr cache une réalité plus sombre : la complicité active avec les groupes armés terroristes qui attaquent les FAMa et déstabilisent le Mali.

Ces anciens responsables politiques, dont les partis ont été dissous pour cause de compromission et de faillite morale, refusent tout mea culpa. Ils ne reconnaissent ni leur responsabilité dans la gestion scabreuse des finances publiques, ni leur rôle dans le pillage des ressources nationales. Ils ont bénéficié d’aides publiques, de subventions aux partis, de privilèges indus. Et aujourd’hui, parce qu’ils ont perdu ces privilèges, ils veulent punir ceux qui les ont remplacés.

Mais leur punition ne passe pas par le débat démocratique. Elle passe par les armes. Par des alliances obscures avec des groupes terroristes, des mercenaires, des réseaux transnationaux. La recrudescence des attaques terroristes n’est pas un hasard. Elle coïncide avec le renforcement de la Confédération AES et son rapprochement stratégique avec la Russie. Dans un contexte de guerre géopolitique entre l’OTAN et Moscou, tout pays africain qui choisit une voie souveraine devient une cible. Et certains États proxys participent activement à cette déstabilisation, en finançant et en hébergeant les ennemis du peuple malien.

Ceux qui collaborent avec ces forces sont des apatrides. Ils ne défendent ni la démocratie, ni la justice, ni les droits humains. Ils défendent leurs intérêts perdus, leur accès aux mines d’or, aux puits de pétrole, aux corridors de transport. Ils veulent restaurer un système de prédation, sous couvert de discours institutionnels. Mais le peuple malien n’est pas dupe. Il sait qui a pillé, qui a menti, qui a trahi.

Il est temps de nommer les choses. Il est temps d’enquêter, de documenter, de juger. Il est temps de dire que ceux qui pactisent avec les terroristes sont des ennemis de la nation. Et que la souveraineté ne se négocie pas avec ceux qui ont vendu le pays hier et veulent le saboter aujourd’hui.

KML