Chronique : Le mal qui guette nos institutions

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Nos institutions. Parlons-en. Elles font partie du décor traditionnel de la démocratie. Inscrites en lettres d’or dans les constitutions, et magnifiées à travers une littérature abondante, elles ne manquent pas de charme sur le papier.

A la limite, on leur accorderait sans hésiter le précieux label qui va servir par la suite, à ouvrir les caisses des organisations financières internationales : “démocratiques.” Et pourtant ! Que d’impairs constatés dans le fonctionnement de ces institutions. A certaines, il manque le sceau de la légitimité.

A d’autres, c’est la légalité qui fait défaut.  Et dans bien des cas, c’est un flou juridique qui les entoure. Si l’on ajoute à cela, la politisation à outrance, il devient évident que les dés sont pipés. Même les organes chargés de réguler le fonctionnement des médias sont frappés par cette “tare de naissance”, que constitue le contexte politique de leur émergence. Voici en tout cas, qui pourrait constituer un excellent sujet de sciences politiques.

Autant d’ailleurs, que le caractère souvent fantaisiste et inopportun de certaines institutions.  Ces dernières contribuant au contraire, à assurer la mise en scène d’une démocratie spectacle, alors que les fonds utilisés auraient pu servir à des causes plus nobles. Seulement voilà, il faut nécessairement trouver des garages aux nombreux “4×4 politiques” qui se retrouvent à sec dès lors que la conjoncture s’est installée (remaniements et disgrâces obligent) et que les “feuilles” sont devenues rares. Mais également, songer à caser tous ces “taxis pollueurs”, ces apparatchiks en fin de carrière, et bons pour la casse, mais que l’on préfère recycler.   Inutile de rappeler que plusieurs personnalités, par la force des choses, sont devenues elles-mêmes des institutions, autant que les institutions qu’elles dirigent.

Suivez mon regard vers Bagadadji. Quant aux autres, elles s’arrachent continuellement les cheveux afin de démontrer l’objet de leur existence. Dans cette tragicomédie, le point de vue du citoyen est-il pris en compte ? Pas sûr. Dans une démocratie, ce n’est pas le nombre des institutions qui importe. C’est leur poids réel en termes d’impulsion nouvelle dans la dynamique de recherche du progrès démocratique. Autrement, elles continueront à mendier la reconnaissance populaire. Si tant est qu’elles en aient réellement besoin.

Henri Levent

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5 COMMENTAIRES

  1. Votre article est tres interessant un certain Mr. Levent. J’apprecie cette partie de ton article:”Autant d’ailleurs, que le caractère souvent fantaisiste et inopportun de certaines institutions.  Ces dernières contribuant au contraire, à assurer la mise en scène d’une démocratie spectacle, alors que les fonds utilisés auraient pu servir à des causes plus nobles. Seulement voilà, il faut nécessairement trouver des garages aux nombreux “4×4 politiques” qui se retrouvent à sec dès lors que la conjoncture s’est installée (remaniements et disgrâces obligent) et que les “feuilles” sont devenues rares. Mais également, songer à caser tous ces “taxis pollueurs”, ces apparatchiks en fin de carrière, et bons pour la casse, mais que l’on préfère recycler.   Inutile de rappeler que plusieurs personnalités, par la force des choses, sont devenues elles-mêmes des institutions, autant que les institutions qu’elles dirigent.”. Lolololololol et merci aussi a vous les kopins pour vos commentaires.
    Tous ceux la sont connus par tous et toutes, nos dirigeants n’en parlons pas pour le pouvoir et l’opposition pareil car ces 2 groupes sont les memes pourritures de notre Republique. Les quelques rares dignes et honnetes responsables sont ecartes par tous les moyens soit ils ne sont pas de tel ou tel clan, soit ils sont integres dans leur travail et surtout ne sont pas des laquains et leches bottes. Lololololll.
    Ca prendra beaucoup de temps et de nettoyage pour redorer le Maliba.
    Nos institutions sont deja pourries deja toujours.

  2. Nos institutions doivent être fiables.LA Fiabilité est le mot clé.IL doit y avoir une relation de confiance entre les institutions et le peuple.Sans ça elles vont disparaître.

  3. On est entrain d’imiter sinon singer les institutions françaises. On a d’autres préoccupations beaucoup plus importantes et urgente comme le problème du Nord qui est dans l’impasse, du Centre qui couve et la grogne du front social. Ce modèle commence à s’essouffler, il a montré ses limites. Inventons autre chose qui répond à nos réalités.

  4. C’est là, la signification de toute l’irresponsabilité du Président I.B.K. Cet homme est dangereux. Au moment où tout le pays est en grève pour des raisons bien pécuniaires, avec les difficultés dans lesquelles il a plongé le pays en seulement quatre années d’exercice, I.B.K au lieu de songer à régler les problèmes sociaux, investi dans des conférences bidons, mais veut aller plus loin. Il veut imposer un Sénat. Avec quels moyens veut-il créer cette connerie? Pendant que les problèmes d’argent bloquent l’activité sociale, l’incapable Président, au lieu de chercher des solutions pour les atténuer, veut enfoncer davantage le pays dans la crise. Une institution d’ailleurs inutile est budgétivore, rien que pour caser des vieux copains, au détriment des vrais problèmes, qui eux restent sans solution ou sans volonté de les résoudre. Cet homme avant de quitter le pouvoir risque de plonger ce pays dans l’abîme.

  5. Bonne analyse

    Les gouvernants malheuresement ne s’occupent pas de telle situation. Ils sont combien de maliens a connaitre les vraies missions des institutions? pas nombreux. Chaque institution doit de trouver le cadre et la voie pour se faire connaitre et permettre aux citoyens de leur interroger sur leur travail et leurs accomplissements. Chacune d’elle a un budget et on ne sait comment ces budgets sont utilisés. Nous voyons qu’une a 2 session deformation des membres mais ces couts sont aussi chargés par des organisations internationales sollicitées par les responsables d’institution

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