Urbi Orbi : IBK et la gouvernance

2
Le président Ibrahim Boubacar Keïta en Turquie
Le président Ibrahim Boubacar Keïta en Turquie

On dit IBK budgétivore, mais il n’a jamais été mêlé à une affaire de délinquance financière, une affaire de surfacturation. Il a toujours marché avec la loi. Tout au plus, a-t-il fait sienne ce principe sacro-saint des militaires : une mission, des moyens. IBK on le dit également globetrotter. Le plus souvent, c’est pour représenter le Mali dans les enceintes internationales comme celles de l’ONU ou de l’U.A et non pas par goût de villégiature. Il en revient souvent avec des bons exemples sous le bras comme c’est le cas avec celui des dix mille tablettes que lui a inspiré Paul Kagamé du Rwanda, un pays qu’il l’a beaucoup marqué par sa propriété et ses nombreuses initiatives dans le domaine de développement. Mais IBK doit toujours garder le sens de la mesure, avoir toujours à l’esprit qu’il est le Président d’un pays aux ressources limitées.

Il a beau longtemps séjourner en France, il a beau parler un français fort policé, il n’en reste pas moins un “Maninka” entier, friand de la sauce à la pâte d’arachide.

On le dit très attiré par le pouvoir et tout ce qu’il a comme décorum et lambris dorés. Il a ainsi la propension de se faire entourer, à la manière d’un prince mandingue, d’une cour dont certains éléments s’ingénient à faire le vide autour de lui. De là, il se retourne dans une espèce de tour d’ivoire. Il est ainsi facile d’ériger des villages Potemkine à l’intention du souverain.  De là qu’IBK trahisse les idéaux de ses ancêtres Sunjata et ses compagnons qui ont eu les idées ingénieuses du Sininkouya et de la Charte  de Kurukanfuka, il y a un pas à ne pas franchir. Tel Anté le héros grec tirait sa force du contact de son pied avec le sol, IBK doit tirer sa force de son contact avec le peuple.

Etre président de la République, c’est arbitrer entre différents intérêts. IBK doit arbitrer en faveur des intérêts du plus grand nombre.

Enfin, la bête noire d’IBK et des présidents qui l’ont précédé, c’est l’hydre de la corruption. Sans négliger les mesures fortes a posteriori, il faut mettre l’accent sur la batterie des mesures pour prévenir, empêcher la Commission de la corruption, comme Soumana Sako savait si bien le faire.

Boubacar Sidibé Junior     

Commentaires via Facebook :

2 COMMENTAIRES

  1. “On dit IBK budgétivore, mais il n’a jamais été mêlé à une affaire de délinquance financière, une affaire de surfacturation. Il a toujours marché avec la loi.”😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁

    Alors celle-là, il fallait juste “OSER” l’écrire ! 😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁

    Ce griot junior mérite carrément UNE PALME D’OR, ou mérite au moins de figurer dans le livre des Records à la rubrique “ENORMITÉS JOURNALISTIQUES “😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁😁

    PS: Même L’ESSOR ou même Chahana lui-même n’auraient jamais osé !!!!😁😁😁😁

  2. La délinquance est elle seulement liée à la surfacturation?
    Un pays aux ressources limitées et aux priorités multiples confiées à un homme se permet de dépenser sans compter, il y a t’il pas là un acte comparable à la surfacturation?
    En politique,ce qui compte ce n’est ni les surfacturations,ni les dépenses extravagantes inutiles,mais les promesses pour lesquelles le peuple a porté son choix sur le politique.
    Quel malien ignorait ce caractère d’Ibk avant de voter pour lui en 2013?
    Et pourtant il a été élu triomphalement.
    Ça veut dire que les maliens ont cru que malgré ce côté négatif de sa personnalité,il est capable de respecter ses engagements.
    En ce qui concerne ses dépenses inutiles et les surfacturations que tous les régimes du Mali ont connues,il y a lieu de réformer nos institutions pour permettre à l’institution judiciaire d’être véritablement indépendante de l’autorité politique.
    AUCUN HOMME POLITIQUE N’EST CAPABLE DE METTRE EN PRISON SANS CONSÉQUENCE SUR SON POUVOIR DES GENS GRÂCE AUXQUELS IL A PU SE HISSER AU SOMMET PAR LEURS CONTRIBUTIONS DE TAILLE À SON ÉLECTION.
    Celui qui se risque à le faire se voit aussi pénaliser politiquement car c’est un réseau en place qui finance les campagnes présidentielles.
    C’est pourquoi une institution judiciaire indépendante seule est capable de les mettre au pas.
    Même là,le constat est fait dans les démocraties avancées que les pressions énormes des lobbies sont faites sur les juges allant jusqu’à l’ assassinat.
    IBK a t’il respecté ses engagements adressés à la population malienne?
    N’est ce pas qu’ il est KANKELETIGUI qu’ on a préféré son choix?
    N’est-ce pas aussi qu’ il est trop dépensier qu’ il n’arrive pas à respecter ses engagements notamment en terme de sécurisation du territoire qu’ on est informé que les soldats sont obligés de manger le reste des nourritures de la MINUSMA jetés dans les poubelles?
    N’est ce pas également qu’ il laisse les surfacturations s’effectuer que certains engagements ne sont pas respectés notamment la dotation rapide de notre force aérienne des avions de combat de qualité?
    L’HOMME POLITIQUE EST APPRÉCIÉ PAR SA CRÉDIBILITÉ PERMETTANT AUX ÉLECTEURS DE PORTER LEURS CHOIX SUR LUI.
    Un groupement important de la couche de la société s’est mobilisé pour IBK espérant qu’il est capable de respecter l’engagement pris publiquement.
    Aujourd’hui ce groupement est tellement déçu qu’ il demande la démission du premier ministre avant certainement d’exiger certainement celle du président de la république car après un quinquennat L’HOMME POLITIQUE IBK n’est plus CRÉDIBLE.
    D’ailleurs quel malien peut dire qu’ IBK a respecté un seul engagement?
    L’insécurité pour laquelle il avait axé son thème de campagne en 2013 ne fait qu’ accentuer depuis son élection il y a presque six ans .
    OSER LUTTER,C’EST OSER VAINCRE !
    La lutte continue .

Comments are closed.