Deux mois après sa prise de fonction : Le PM Cheick M. Diarra recule … ouvre le dialogue politique

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Après sa nomination le 17 avril dernier, ce n’est que seulement le mardi 19 juin 2012, que le Premier ministre de la transition Cheick Modibo Diarra, a daigné rencontrer la classe politique pour lui dire qu’il a besoin d’elle. Le Front uni pour la sauvegarde de la Démocratie et de la République (FDR), la Coordination des associations patriotiques du Mali (COPAM), Convergence pour Sauver le Mali (CSM) étaient de ce rendez-vous du Premier ministre. Les responsables de regroupements politiques nés au lendemain du coup d’Etat du 22 mars, qui pour soutenir le Cnrdre, qui pour le condamner, ont respectivement échangé avec le Premier ministre sur deux points à l’ordre du jour : la mise en place d’un organe consultatif et la situation du nord Mali.

Le Premier Ministre de la Transition, Dr Cheick M. Diarra

Le Premier ministre poursuivra ses rencontres en les multipliant avec la classe politique et en l’étendant à la société civile, à toutes les forces vives, afin que la feuille de route que le gouvernement est tenu d’élaborer très rapidement, reflète impérativement des solutions maliennes, réalistes et applicables. Ce dialogue politique ainsi ouverte et la feuille de route qui tiendra lieu de programme, sont des conditions sine qua non pour asseoir la confiance des partenaires techniques et financiers et les convaincre de nous accompagner.

L’unité d’action est également le passage obligé pour compter sur la reconquête du nord du pays. Aussi l’organe consultatif à mettre en place, permettra-il d’absorber le Cnrdre, afin de donner à cet organe une orientation légale et légitime. Que pouvait faire d’autre, le Premier ministre Cheick Modibo Diarra, qui a jusque là fait cavalier seul, avec comme résultat un pilotage sans tableau de bord, sans feuille de route. Le constat de léthargie est implacable. Le PM recule et se retourne vers ses partenaires qu’il n’aurait jamais dû s’en éloigner, par un gouvernement non politique. Ce n’est pas pour rien que le vice président de l’Adema-Pasj Ibrahima Ndiaye a demandé la dissolution de ce gouvernement, et que l’Um-Rda en conférence de presse a réclamé la mise en place d’un gouvernement politique.

B. Daou

 

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9 COMMENTAIRES

  1. Voilà pour nous l’occasion de sanctionner ces politicards dans nos futures élections.Nous devons virer cette classe politique du moins cette mafia malienne.Les vivres leur sont coupés depuis qu’il y a le nouveau gouvernement de transition.

  2. CE GOUVERNEMENT EST EN FAIT TOUT CE QUI RESTE DU MALI POUR SON PEUPLE!
    NOUS AVONS ESPOIR!!! ❗ 8)

  3. ………Voila la preuve que ces personnes ou partis politiques sont les vrais problèmes du MALI. Au lieu d’être solidaire derrière le gouvernement pour combattre ensemble les bandits armés et reprendre nos villes perdues au NORD, vous ne pensez qu’à vous et vous seul. Je comprends mieux maintenant pourquoi, vous n’avez pas pu dire à ATT d’annuler les élections qui devraient se dérouler en avril dernier à cause de la menace au NORD. Vous étiez tous prêts comme si, rien ne se passait au NORD. Maintenant, vous vous posez en solution aux problèmes du NORD? Vous vous moquez de vous mêmes et non au peuple car ce dernier a compris que vous n’êtes que des opportunistes.

    • Tous les partis sauf le Parena, qui n’avait jamais voulu investir un candidat pour 2012 ou de club de soutien et autre cérémonial! (vérifiable)
      Le Parena est le seul parti ayant publié un mémorandum (y compris en bamanan)depuis janvier ou février 2011, soit plus d’un an avant les élections, pour soutenir que les élections ne doivent pas se tenir dans le contexte d’impréparation et surtout d’insécurité larvée au nord.
      Je crois que ce parti n’est pas très fier d’avoir eu raison après les évènements connus, mais il serait honnête de leur reconnaître une certaine clairvoyance et un vrai courage politique, lorsqu’il recommande, très souvent d’ailleurs, des solutions contraires à celles des gouvernements (depuis Alpha jusqu’à ATT).

    • Tres bien dit Kone31.
      Les politiciens maliens sont la pire espece dans toute la sous region bilaye walaye. Plus egoiste que le politicien malien tu meurts.

    • SANOGO A FAIT UNTRAVAIL A MOITIE, IL DEVRAI METTRE TOUS CES GENS SOUS VEROUX, DISSOUDRE LES PARTIS POLITIQUES , ARRETER TOUS LES DIRIGEANTS DE CES PARTIS CORROMPUS ET APPELLER LA DIASPORA ET LA JEUNESSE A PRENDRE SES RESPONSABILITES AUX COTES DE L’ ARMEE!!!

      💡 AUSSI PUISQUE LA SUTUATION EST TELLE QU’ ON LA CONNAIS AUJOURD’ HUI , CE GOUVERNEMENT CMD DOIT ETROITEMENT COLLABOER AVEC SON ARMEE ET SA JEUNESSE, CAR NOS VIEUX NE SERONT JAMAIS A LA HAUTEUR DE LEUR EGOIS ET “FADEYA FIN”. ❗

  4. Le pêché originel

    Sommes-nous encore capables d’apprendre de nos erreurs de gouvernance de ces 50 dernières années?

    Avons-nous les capacités intellectuelles et politiques nécessaires pour décoder la géopolitique qui nous tombe sur la figure avant qu’il nous fauche les pieds au milieu de nulle part?

    A regarder de près le film des opérations cauchemardesques depuis janvier 2012, de leurs gestions et de leurs analyses calamiteuses de Koulouba jusqu’au simple internaute sur un forum d’informations sur le Mali, en passant par Kati, Ouaga (pour la médiation) et New York (conseil de sécurité de l’ONU), rien n’est sûr!

    1. L’erreur d’appréciation du président ATT et de ses conseillers militaires.

    “L’armée de nos besoins plutôt que l’armée de nos habitudes”.

    Voilà le concept mal fécond du dernier 20 janvier que le général président ATT défendait encore après  3 jours du début des hostilités, sans commune mesure, au nord de notre pays.

    A elle seule, cette expression explique tout le comportement d’ATT dans le système de défense du Mali en général et dans la gestion de la crise du nord en particulier.

    En effet, il montre, une sous-estimation grave des menaces qui planaient sur la sécurité du pays et explique pourquoi lui et son gouvernement ont facilement accepté de démilitariser le nord à la faveur des accords d’Alger de 2006
    (à l’époque la guerre n’avait pas éclaté en Libye et l’alibi de “combattants revenus dans leur pays avec armes et bagages” ne pouvait pas tenir la route). 

    Et pourtant c’est là le point de départ de l’ouverture de la boite de Pandore au nord du Mali. 

    Paradoxalement là dessus les maliens ont plébiscité ATT sur le sujet en 2006 et 2007 ( plus de 70% au premier tour des éléctions présidentielles de 2007) au détriment d’IBK qui s’était farouchement oposé aux accords d’Alger de 2006  (moins de 20% dans les mêmes éléctions).

    Pour qui connait le septentrion malien, c’était avant, une zone garnisons, soigneusement mise en place par le président Modibo Keita, pour parer à toute éventualité, car lui au moins savait ce qu’il faisait quand bien même qu’il n’a pas fait “les plus grandes académies militaires du monde”.

    Le lieutenant Moussa Traoré et sa bande à Kissima Doucara n’avaient pas beaucoup de notions de l’administration et des finances publiques à l’époque du CMLN, mais au moins ils ont eu le mérite de comprendre la stratégie militaire du Président Modibo et de le maintenir voire même de le renforcer.

    Après les accords de Tamanrasset et le Pacte National en 1992, les présidents Alpha et ATT ont cru, à tort, que le dispositif militaire des années 60 qui a perduré jusqu’au début des années 90 était désuet et ne pouvait plus durement et efficacement servir le Mali dans sa politique de sécurité et de défense nationale.

    La flamme de la paix à Tombouctou et le dialogue mal placé (permettant d’intégrer sauvagement des anciens combattants rebelles dans l’armée et dans l’administration, et à quel poste?) valaient (à leur yeux) mieux qu’une garnison bien équipée à Kidal où à Aguelhoc avec une discipline militaire stricte.

    Conséquence, il y a eu stratification de l’armée avec retrait du commandement sudiste au profit d’unités spéciales sur fond d’autonomie issue des accords dont les commandements furent allègrement laissés au ressortissants du Nord, principalement des Touareg et des arabes quand bien même qu’ils ne sont pas majoritaires au Nord.

    Après tout, quand on ne doit faire, désormais, que 10 ans maximum à Koulouba, mieux vaut laisser pour la postérité plus de puits, de systèmes d’addiction d’eau potable, et de centres de santé, plutôt que des garnisons imprenables au nord puis que nos frères du nord nous ont juré une loyauté sans faille.
    C’est promis et c’est juré!

    Voilà mes chers amis, la matrice mère de la pensée ALPHA/ATT, qui est à la base du concept étourdissant de “l’armée de nos besoins plutôt que l’armée de nos habitudes” matérialisé par ATT dans ses accords et compromis “inadmissibles” pour tout autre malien non initié.
    Mais aussi, plus grave encore, dans l’orientation suicidaire de nos dépenses militaires vers le fonctionnement plutôt que vers l’investissement.
    C’est pour cela que nous avons plus de généraux et de colonels que quiconque, et je vous laisse volontiers deviner leurs charges d’entretien annuelles et le rapprocher au prix des orgues de Staline (l’un des points forts des groupes armés de tout genre qui ont défait l’armée malienne au nord). 

    Alors en 20 ans, Alpha et ATT ont misé sur la bonne fois et les bonnes volontés de groupes tribaux touareg et arabes très disparates dans leurs comportements et dans leurs états d’âmes sans chercher à savoir l’alchimie, les codes et les lois qui régissent l’équilibre sinon les équilibres des rapports de forces de ces peuples si proches de nous par la nationalité mais, en même temps si lointains de part leurs cultures, je dis bien leurs cultures puisqu’il y a plusieurs, et de part leur milieu naturel.

    C’est ainsi qu’Alpha a ignoré, à tort, les arabes au profit d’autres groupes tribaux, alors qu’ATT les a chérit, à tort également, au détriment de d’autres groupes tribaux dont celui d’Iyad Ag Ghali, les Ifoghas dont le nom nous est tous familier à travers nos cours de géographie “l’ardrar des Iforas”, comprenez par là, montagnes des Ifoghas.
    En référence aux chaines montagneuses qui font du camp d’amachach de Tessalit un lieu unique et objet de toutes les convoitises au Sahel.

    La première chose qu’il faut noter c’est que, du président Modibo à ATT, la gestion du nord à tantôt pris en compte la dimension militaire, soit au maximum (guerres et représsions sans concession) soit au minimum (négociations laxistes et mal ficelées) sans jamais vraiment intégrer au maximum la dimension sociale et tribale qui constitue pourtant la cheville ouvrière des cultures des peuples de cette région du Mali.

    S’agissait-il d’un mauvais calcul politique ou politicien, pour perpétrer les rivalités intercommunautaires, et asseoir facilement au nord les bases de la république ou serait-il le fait d’une mauvaise lecture sociale du Mali? 

    J’attends les mémoires de nos trois désormais ex-président encore en vie pour vous répondre.

    Une chose est certaine, c’est cette dimension sociale et tribale qui est à la base des rivalités entre le Colonel Major El Hadj Gamou (Tribu Imghas) et d’Iyad Ag Ghali (tribu Ifoghas) d’une part et entre les arabes du nord et certains tribus touareg d’autre part.

    Je ne parle même pas des Sonraïs, l’ethnie majorité par excellence au nord, des peuls et des bellahs, sinon nous allons rentrer dans un autre système solaire et je ne suis pas sûr que notre navette spatiale va tenir les années-lumières de parcours à faire même avec un astrophysicien à bord.

    Donc restons dans la galaxie Touareg/arabes.

    Et c’est cette rivalité qui plombe plus, aujourd’hui, le Mnla plutôt que qu’une hypothétique absence de reconnaissance de la communauté internationale de son “Azawad”. 
    Et paradoxalement il en profite d’ailleurs pour s’assurer la primauté dans les négociations avec le gouvernement malien et les médiateurs de la CEDEAO malgré le fait qu’il n’a pas la supérioté militaire sur le terrain contrairement à l’Ansar Dine d’Iyad Ag Ghali.
    Et si le Mali et sa république étaient en réalité victime des contrecoups des rivalités millénaires entre communautés et peuples du nord? Une sorte de terre fragile incapable de supporter les bouillonnements des magmas venant de ses propres entrailles.

    A y regarder de près le tableau des jeux complexes de rivalités souvent à couteau tiré, nous sommes en réalité dans 50 années d’erreurs de gestion du septentrion Malien.

    Même si nous mettons de coté les erreurs militaires (de 1963, 1990, 1994…) et les erreurs de déficit de développement dans ces zones (malgré l’agence du développement du nord, ADN et le récent programme de développement PSPSDN d’ATT), il nous reste toujours une erreur résiduelle: 

    C’est celle de ne jamais su réconcilier les cœurs et les esprits dans une logique de construction nationale plutôt que tribale et de canaliser les chefferies traditionnelles dans un idéal patriotique en transcendant les clivages tribaux des différents peuples qui vivent au nord du Mali.

    Au sud, on est d’abord malien avant d’être Bambara, Malinké, Bobo, etc. Mais, au nord, on est d’abord arabe, ifoghas, imghas avant d’être malien.

    Cherchez l’erreur!!!

    2. Après l’erreur d’appréciation, le péché originel?

    Alors avec la mauvaise lecture des putschistes du 22 mars de la situation du Mali, le défilé de la honte de la classe politique et de la société civile à Ouagadougou pour une lutte de pouvoir transitoire, et les divisions politiques aigues à Bamako, tout porte à croire que le Mali n’a pas encore les moyens de corriger l’erreur résiduelle.

    Et avec un président par intérim (tabassé et convalescent à Paris) dont beauoup, pour l’instant, préfèrent ignorer volontiers, le vrai pouvoir, en tout cas si on s’en tient à ce qu’on voit et entend, les hésitations et les ratées à l’ONU sur le dossier de la crise malienne, et les pressions internationales pour négocier et pour sortir de la crise au mépris souvent des réalités du terrain en terme de composition ethnique, de positions militaires acquises, des fardeaux et des sacrifices endurées dans le passé pour le Mali, des efforts de construction nationale des uns et des autres, des réelles intentions des uns et des autres envers le Mali, de la loyauté des uns et des autres envers le Mali, font craindre le pire:

    un risque de commettre un autre péché originel qui portera en lui le germe d’une future déstabilisation encore plus dévastatrice pour le Mali.

    Alors, qu’est ce qu’on fait, on reprend les mêmes et on recommence?
     

  5. Il y a des moments dans la vie d’une nation personne n’a le droit de mettre ses intérêts personnels au dessus des intérêts de la Nation. Mars 1991 fut une date mémorable à jamais dans l’histoire du Mali. Les partisans de GMT ont tous fait pour saboter le coup d’état mais en fin comptes l’air de liberté et la soif de la démocratie plurielle prit racine et le temps faisant les partisans de GMT acceptèrent que l’époque du parti unique et de la dictature est enterre a JAMAIS.
    Exit Mars 1991, Bonjour Mars 2012. Des l’annonce du coup d’état la CDEAO a prit sur elle le dossier du Mali et a juste titre. Il a fallut plusieurs réunions et concertations entre la CDEAO et les putschistes pour confectionner un Accord Cadre de sortie de crise et installer un gouvernement de transition. Ensuite arrive le mois d’Avril et le conflit meurtrie entre frères d’armes surprend le Mali et la CDEAO et force l’organisation de prendre des décisions unilatérales qui par la suite heurtent l’autre parti de l’Accord Cadre et installent une psychose entre les Militaires, le Gouvernement, la CDEAO et les parti politiques.
    Cet incident portera un coup dur sur le retard la conception et confection d’une feuille de route. Ensuite arrive le mois de Mai et l’agression contre la personne du Président Dioncounda fait déborder la vase et tout le monde se cherche les maliens en premier. La CDEAO dégoutée brandit les menaces et durcit le ton en mettant le Mali tout entier dans le même sac d’irresponsabilité. Ce dernier acte ignoble réussit a produire le déclic de la conscience citoyenne de tous les maliens et c’est a partir de cet instant (Fin Mai) que tous les partis politiques décidèrent de se rencontrer faire leurs mea culpa et enfin reconnaître que l’heure est grave et que tous les politiques doivent enterrer la hache de guerre et se concentrer sur l’essentiel ; le Mali. Si les politiques ont pris 3 mois pour s’entendre comment voulez vous que le gouvernement qui a la coordination nationale et internationale du pays ne prenne pas plus de temps pour s’occuper de politique ? Vu tous les évènements rocambolesques qui se sont produits au pays de puis Mars 2012 comment voulez vous que le gouvernement s’occupe de politique?
    A chaque chose son temps donc allons tranquillement et sincèrement a la table de concertation et coordonner nos efforts pour venir en aide a nos parents du Nord ensuite organiser des élections libres et transparentes et que le meilleur Leadeur politique gagne. Le recherche de pouvoir politique dans le gouvernement de transition n’a pas de sens et compliquera et retardera encore plus le processus de transition avec toutes les querelles de positionnements que l’on connaît des politiques. La guerre de positionnement pour la présidence de l’Assemblée Nationale en est une parfaite illustration.
    Des lors les négociations pour confectionner une feuille de route nationale pour une sortie de crise doit être l’UNIQUE agenda sur la table du gouvernement.
    Je vous remercie.

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