Destruction des mausolées de Tombouctou : Abou Tourad devant la CPI

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Fatou Bensouda, la Procureure
Fatou Bensouda, la Procureure

Le doute semble se dissiper sur la poursuite contre les crimes commis au Mali par les groupes terroristes. La comparution d’Abou Tourad devant la cour pénale internationale le mardi matin, en donne le signal fort.

De son vrai nom Ahmed Alfaqi Al Madi, un membre redoutable et influent du groupe Ansardine qui s’était rendu célèbre dans la destruction des huit mausolées de la ville des 333 saints en l’espace de dix jours. Les faits remontent en 2012 lors de l’occupation de la partie nord du Mali par des groupes appelés des narco-djihadistes, déterminés à ne rien laisser sur leur passage. Il s’agit bien de cette instance en charge d’appliquer dans toute sa rigueur l’idéologie djihadiste.

Aussi l’histoire qui illustre de ces faits de guerre la place interminablement la première loge de l’accusation de crime guerre. Fatou Bensouda, la très charismatique procureure près de la CPI n’a pas manqué à l’ouverture de la confirmation des charges de placer les faits dans leur contexte. A ses dues, la destruction de ces sites est perçue comme un assaut dirigé contre la dignité de l’identité de toute une population et de ses racines religieuses et identitaires.

De ce point de vue la portée  du forfait déposé les frontières du Mali car ce patrimoine relève de l’histoire de toute l’humanité. Le ton est dès lors donné pour confondre l’infortuné djihadiste  devant les faits. Lesquels en la matière sont constants d’après le statut de Rome régissant la cour. Il ressort dans une disposition que les attaques délibérées contre les bâtiments civils militaires constituent un crime de guerre y compris lorsqu’il s’agit de monuments historiques ou dédié à la religion.

Cette comparution constitue la première étape reposant sur la qualification des faits  dans la perspective d’un procès possible dans deux mois. D’ici là, Amed Faqi se trouve dans une très mauvaise passe tel que la compétence d’un avocat tunisien. Commis à cet effet, suffirait difficilement à le sortir de là s’inscrit que entre autres faits, l’homme est reconnu avoir siégé au tribunal Islamique de Tombouctou pendant la même période.

Le moins à retenir de ce fait majeur, c’est qu’il laisse présager le passage devant la même cour de bien d’autres envergure ayant pris une part active dans les atrocités au nord.

Aly Diarra  

 

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