Des imams intègres, dédiés à la cause de la religion musulmane, le Mali en regorge.
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Mahmoud Dicko, président du Haut conseil islamique du Mali. Dimanche 12/08/2012, Stade du 26 mars.[/caption]
Mahmoud Dicko, président du Haut Conseil Islamique du Mali en est peut être un. A lu différence que celui-ci est un véritable homme politique et un caméléon qui est, "Pour ou Contre" tel ou tel, selon qu’il soit d’en "Haut" ou d’en "bas".
Et bien plus, l’homme à des ambitions que son turban n’a pu masquer.
Il n’est plus à présenter, l’imam Mahmoud Dicko, président du Haut Conseil Islamique du Mali, médiateur autoproclamé entre les Hautes Autorités maliennes et les islamistes armés (envahisseurs des régions nord), coordinateur et collecteur des dons humanitaires (en nature et en espèce) à destination du nord.
Il est aussi, l’imam, une sorte de "Prophète" sur lequel de nos jours, certains hommes politiques, de célèbres porteurs d’uniformes, de hauts responsables (et cadres) de l’Etat comptent pour conserver les privilèges ou y accéder.
Parce qu’aujourd’hui, le "bateau" Mali est en panne.
Ayant à son bord des islamistes armés qui coupent des mains, lapident à mort, détruisent des Mausolées et tiennent en otage une partie de nos populations, qui, mieux que d’autres islamistes comme eux est bien placé pour tenter de résoudre le problème par le dialogue ? Ce dialogue auquel tiennent tant, nos hautes Autorités.
L’occasion faisant le larron, l’imam Dicko a vu son heure arrivée.
A défaut d’avoir pu emballer les musulmans maliens dans l’aventure d’une lutte pour un Mali Islamique, il cherche à présent à être propulsé au minaret de l’Etat Malien ou, à demeurer sur celui du HCIM avec "Tous les Pouvoirs".
Pour qui, prend-il les Maliens ?
Dans une interview accordée le 9 août dernier à RFI, l’imam "intègre" du Mali, s’était fait piégé en répondant à une question classique du journaliste : "accepterez-vous un poste dans le gouvernement d’union Nationale ou un autre de vice-président du Haut Conseil d’Etat ?"
Il avait tout de suite, l’islamiste Dicko, vomi ce qu’il avait au plus profond de lui même : "le poste de président du HCIM me suffit largement. Mais, je ne peux refuser au peuple Malien, ce qu’il me demande".
L’Imam mégalomane, n’en restera pas là.
Son interview avec RFI lui donnera une autre idée : prouver qu’il est le vrai représentant du peuple Malien qu’il considère à 95% musulman et par conséquent, acquis au HCIM, donc à lui.
Rapide comme un éclair, quatre jours après son passage sur RFI, le prophète, pardon l’imam Dicko organise une rencontre au Stade du 26 Mars, pour… la paix.
La Paix ?
Eh oui, voilà une cause pour laquelle, tous les Maliens sont prêts à se mobiliser.
Et ce 12 août 2012, le grand stade du 26 Mars bondait de monde... Au nom de la Paix.
Notre imam qui venait de réussir son coup se "pâmait, mourait de plaisir" et surtout d’illusions.
Pour l’occasion, le Premier ministre avait été invité et prit donc part à la rencontre. Surtout que ce jour, il était prévu d’applaudir le beau fils et de huer le tombeur du beau père.
Réussite totale. Et, pour faire comme certains politiciens Africains qui confondent la foule et le peuple, il (l’imam Dicko) a tenté d’hypnotiser (et croit certainement avoir réussi) les Maliens qui étaient à "son" rendez-vous.
Son principal message a été : "je n’accepterai jamais un poste de vice-président !"
Par politesse certainement, personne ne lui a demandé, s’il accepterait celui de… Président.
L’imam Mahmoud Dicko ne peut tromper, les Maliens.
Le temps nous donnera raison. Inchallah !
Boubacar Sankaré