Mme Diawara Bintou Coulibaly présidente de l'APDF : "L'excision est une pratique qui n'arrange pas les femmes parce qu'elle a plus d'inconvénients que d’avantages"
Informer les élèves sur la violence basée sur le genre (VBG), la santé reproductive (SR), les mutilations génitales féminines (MGF) et le mariage des enfants. Tel était l'objectif d'une journée d'information et de sensibilisation organisée le vendredi dernier par l'APDF à l'intention des élèves du groupe scolaire de Dogodouma.

Tenue dans l'enceinte du groupe scolaire de Dogodouma, cette journée d'information et de sensibilisation a enregistré la présence des nombreux élèves, des responsables scolaires dont le Directeur coordinateur Abdallah Ben Abidine Sanogo, la représentante du maire Mme Koné Djénébou Konta et des autorités coutumières. Cette conférence débat s'inscrit dans le cadre du "Programme de promotion des approches communautaires de prévention et transformation des normes sociales liées aux mutilations génitales féminines (MGF), mariages d'enfants et autres formes de violences basées sur le genre (VBG) dans 51 villages du cercle de Nioro du Sahel et le District de Bamako". Un programme mis en œuvre par l'APDF avec le soutien de l'UNICEF et qui a pour objectif de contribuer à impulser chez les communautés un changement de comportement positif par rapport aux VBG, la santé de la reproduction, les MGF et le mariage des enfants. Au cours de cette rencontre, les enfants ont été largement édifiés sur leurs droits notamment le droit d'avoir un acte de naissance, le droit à l'éducation, à la santé, la protection, à la sécurité….
La présidente de l'APDF Mme Diawara Bintou Coulibaly a profité de cette rencontre pour élucider les élèves notamment les filles sur les méfaits de l'excision. "L'excision n'a été recommandée ni par le Coran encore moins par la bible. Nos recherches nous ont permis de savoir que c'est de la Souna chez les musulmans, ce qui veut dire qu'elle est facultative. Les médecins nous ont fait savoir que c'est une pratique qui n'arrange pas les femmes parce qu'elle a plus d'inconvénients que d'avantages", a soutenu la présidente de l'APDF. Pour elle, les méfaits de l'excision sont peu connus du grand public. La présidente de l'APDF a saisi cette occasion pour dénoncer aussi le mariage précoce des enfants qui viole selon leurs droits. "Il a été dit que les enfants ont droit à la protection et en donnant la fille en mariage à l'âge de 11, 12 ans…cela viole sans nul doute ses droits non seulement son droit à l'éducation mais aussi son bien-être. Malheureusement nous avons vu que beaucoup de mariages précoces de ces filles n'ont pas durée", a constaté la présidente de l'APDF.
Cette conférence débat a été aussi marquée par des questions aux élèves avec à la clé des cadeaux pour les gagnants.
La tenue de cette journée de sensibilisation a été saluée par les autorités scolaires mais aussi communales. Le directeur coordinateur du Groupe scolaire de Dogodouma Abdallah Ben Abidine Sanogo a salué cette initiative de l'APDF et de son partenaire UNICEF.
"Depuis plusieurs années, le Groupe scolaire de Dogodouma travaille avec l'APDF. Elle nous appuie dans le cadre de la scolarisation des enfants en situation difficile et aide aussi les élèves à connaitre leurs droits. Nous souhaitons la multiplications de ce genre d'activités à l'endroit des enfants pour leur épanouissement" a déclaré M. Sanogo.
Kassoum Théra
Quelle est votre réaction ?






