Situation socio-sécuritaire et politique du Mali : Abdoulaye dit Allaye KOITA, président du mouvement ‘’EN AVANT’’ s’exprime…

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Face à la décadence de la situation socio-sécuritaire et politique du Mali, le président du mouvement ‘’EN AVANT’’, Abdoulaye dit Allaye KOITA a décidé de rompre le silence. Lisez son cri de cœur.

Une première dans la démocratie naissante du Mali. En 2013, IBK est élu président de la République avec 77% des suffrages exprimés, soit 3 033951 de voix. Ce plébiscite trouve racine dans les agitations qui secouaient alors le pays. Donc, le Président  hérité  la pire des situations Socio-sécuritaires. Et c’est justement cette situation  qui a motivé le choix de la plus part des 77% des Maliens qui l’ont accordé leur confiance, en 2013. Les uns et les autres l’appelaient avec fierté « IBK Kankelentigui », autrement dit : « l’homme de parole », il fait toujours ce qu’il a promis.

Pourtant, depuis son élection les Maliens sont dans l’attente et sont de plus en plus désemparés et désespérés. La grande majorité de ceux qui chantaient ses louanges et qui étaient prêts à verser leur sang pour lui, ne le reconnaissent plus. Je me souviens encore des propos d’un ami sur Facebook, à la veille de l’élection présidentielle  : ‘’si jamais IBK ne devient pas président de la République du Mali, le sang va couler partout au Mali’’, avait-il écrit.

Bien heureusement  nous avons échappé à une  crise post-électorale sanglante. Mieux, comme pour prouver la maturité de la démocratie malienne, Soumaila Cissé, le candidat malheureux s’est déplacé pour aller féliciter IBK à son domicile.

Pour moi, loin de toute prétention de mettre en cause, le respect et la considération que je dois à son excellence IBK, pour la confiance que les Maliens ont voulu porter en sa personne. Cependant, qu’il me soit permis de me faire le loisir de de dresser ici un bilan des quatre années de sa gestion du pouvoir.

En effet, quand IBK  d’accédait au pouvoir en 2013,  il a tenu beaucoup de discours poignants. ‘’Le Mali d’abord ; Pour l’honneur du Mali ; Mon pouvoir ne sera pas un partage de gâteau…’’. Les Maliens étaient confiants et se le considéraient comme l’homme de la situation. Ainsi, après les 100 premiers jours, c’était encore le statu quo mais, les Maliens y croyaient toujours. Après la nomination d’un premier  ministre,  économiste de surcroît, ce dernier se retrouve dans comme dans un tourbillon entre la famille présidentielle et la gestion du pays et finira par jeter l’éponge. Un autre le remplace, sans pouvoir changer grand-chose. Ah j’allais oublier de le mentionner, pour moi, la plus grosse erreur qui a sans doute fait échouer IBK, oui je l’ai dit « le Président IBK a échoué », ce fut de laisser Karim KEITA devenir député à l’assemblée nationale et pire encore Président de la Commission Défense…. Dieu ne pardonne pas, en venant au pouvoir c’était « Hassbounalahou Wanimal Wakil » il y a de ces noms de Dieu avec lesquels on ne peut et ne doit s’amuser. Si on avait eu une assemblée forte en cette période de crise qui pouvait changer la donne. Ne nous attardons point, sur ce sujet, ce qui est fait est fait, Karim est député et il gère la commission défense.

Les accords ne sont pas bons et ne pourraient jamais être appliqués ni par les rebelles qui l’ont montré à toutes les étapes ni par le gouvernement qui l’a signé en violation de la constitution. Avec IBK tout se fait dans la précipitation (l’accord, la conférence, le MOC, … Le projet de révision constitutionnelle… G5SAHEL…).

L’accord n’a rien donné jusque-là, le MOC est pire, le Train de l’entente nationale est en panne, on en parle plus, le projet de révision constitutionnelle divise, G5 SAHEL est mort-né. Mieux, les montants à verser par pays sont si énormes que s’ils injectaient cela dans leurs armées respectives ils pourront rivaliser avec le Pakistan.

Et maintenant focalisons nous beaucoup plus sur le projet de révision constitutionnelle, que les partisans du régime soutiennent avec vivacité même au plus haut sommet de l’Etat pour essentiellement deux points cruciaux.

1-La Création de la cour des comptes qui est une exigence de la CEDEAO, pourtant, cette même CEDEAO a demandé la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace, alors qu’on ne peut même pas circuler librement au Mali, pourquoi ne pas s’atteler sur cette question.

2-L’accord de paix signé avec le MNLA et d’autres groupes créés par la France et compagnie pour encore plus nous noyer dans le tourbillon, chose que nous ne  devons pas du tout accepter, mais hélas le coup est parti il faut faire avec.

Le président IBK devait saisir ce sursaut national qui à mon humble avis, est venu un peu tardivement, mais comme on le dit ‘’mieux vaut tard que jamais’’, comme une aubaine au lieu de traiter les Maliens qui ne sont pas pour la révision constitutionnelle comme étant des antidémocratiques et des antirépublicains. Ceux qui sont antirépublicains et antidémocratiques, c’est pour eux que le président IBK justifie le referendum, car  c’est en partie pour l’application de l’accord de paix.

Cependant, au lieu de dire qu’il s’agit d’un engagement vis-à-vis de la communauté internationale. Le président IBK aurait-il oublié que ce sont les multiples engagements tenus vis-à-vis du peuple malien qu’il n’a pas encore honorés, qu’il a été élu ?

Le président a rappelé les deux tentatives de révision constitutionnelle envisagées par ses deux prédécesseurs, ce qui pourraient sans doute justifier les insuffisances de notre loi fondamentale, qu’à cela ne tiennent jamais l’existence du Mali n’a pourtant  été autant menacée avant son règne.

IBK demande au peuple à tous les fils de s’unir pour venir au chevet du Mali malade, mais le problème est que le résultat des analyses données par ce peuple, auquel il se tourne est diffèrent des siens.

De tout ce qui ressort des différentes analyses que nous faisons, le Mali a été trahi par ceux-là que le président considère comme nos amis, j’ai nommé La France sous l’égide de la communauté Internationale. En tout cas, si le président de la République considère que la France est notre amie, qu’est ce qui nous empêche donc d’aller à Kidal ? Que fait une force étrangère Française sur notre territoire sans les nôtres ? Pourquoi les séparatistes utilisent les chaines d’informations françaises pour communiquer ? qu’Allah veille sur le Mali !

Abdoulaye dit Allaye KOITA,

Président du Mouvement ‘’EN AVANT’’

Candidat Indépendant à la Législative Partielle de Mopti

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1 commentaire

  1. Bonjour KOITA,Votre analyse est parfaite. Je veux juste rajouter une petite partie qui est le faite la partialité de l’armée française à Kidal. Nul ignore aujourd’hui que le problème actuelle du Mali est l’œuvre de l’ingérence de la France. IL est grand temps que le pouvoir central réfléchit avec un peu d’intelligence pour comprendre ce qui se passe au nord Mali. Cela ne demande même pas d’être intellectuel pour clairement les choses. C’est une insulte pour l’armée Malienne de rester en marge de voir des forces étrangères qui commandent sur notre propre sol, vous imaginez ça en France. Un pays ne peut pas être indépendant sans avoir une autonomie de bien contrôler ses frontières. Pour un Mali fort, il faut l’union sacré de tous les fils du pays autour d’un projet commun qui est celui de demander le départ immédiat des forces étrangères sur place; sans quoi le pays ne sortirait pas de cette impasse. Comment peut on comprendre une puissance comme la France ne peut même pas octroyer quelques vieux avions pour l’armée Malienne pour justement appuyer les convois au sol lors des différentes opérations. Si au vue de tous ces paramètres, le pouvoir central reste jeux bander par l’influence de la nouvelle politique occidentale qui n’est autre le néocolonialisme.

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