Edito : Les urnes d’abord, la kalach ensuite

6 Sep 2012 - 00:48
6 Sep 2012 - 00:50
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En attendant un nouveau délai qui sera issu de concertations maliennes réalistes et participatives, la seule échéance que nous avons pour la fin de la transition est celle fixée par la Cedeao en mai dernier. La technique du compte à rebours très utile pour apprécier le temps qui file donnerait ceci : en juin prochain et si l’on veut respecter le rituel, le 8 juin exactement, Dioncounda Traoré transmettra le témoin au président élu. Ce rituel banal dans les démocraties solides et qu’on croyait à tort désormais routinier pour le Mali, ne sera pourtant possible qu’au prix d’un consensus historique, d’une volonté politique inhabituelle et d’une complicité à toute épreuve des partenaires du Mali. [caption id="attachment_86110" align="alignleft" width="310"] Le président par interim du Mali, Dioncounda Traoré, à son arrivée à Bamako le 27 juillet 2012.
REUTERS[/caption] Mais au préalable, il faudra un audit rigoureux du fichier électoral nous renseignant sur la possibilité d’aller aux élections tout de suite. C’est autour de la question de l’élection avec ou sans le Nord que le consensus historique est requis. Le débat doit être serein et profond, de la profondeur  justement du trauma du Nord. Eviter donc d’utiliser la nécessité du suffrage universel comme faux fuyant. Car ce n’est pas en attendant que le Nord soit en situation de voter qu’on lui témoigne du respect mais en s’assurant que toutes les leçons de sa douloureuse épreuve sont prises en compte dans une gouvernance de changement. Sous Att et avec le début de la rébellion en janvier, envisager les  élections en 2012 avant de connaître le poids réel du Mnla équivalait à donner à celui-ci  le récépissé de l’indépendance réclamée. Depuis, ce qui s’est passé est connu. Aujourd’hui, il est plus urgent de se doter d’un régime qui dispose de plus de temps et de plus de légitimité pour se porter au chevet du Nord  terriblement malmené malgré son fort capital social. Outre la place du Nord, il sera nécessaire de légiférer sur la possibilité ou non pour certains acteurs de la transition, en particulier le président de transition, le Premier ministre et les membres du gouvernement d’être candidats à la  présidentielle qu’ils sont censé préparer. Car pour l’instant, ce n’est pas taillé dans du marbre. Adam Thiam

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