Mali : La prochaine rentrée scolaire, s'annonce palpitante
Avec la fermeture de certains établissements scolaires catholiques pour cause de rupture de la subvention de l'Etat et la saison des pluies dont on ignore encore la limite, la prochaine rentrée scolaire au Mali, risque de connaître quelques perturbations majeures.

C'est une année scolaire qui s'annonce difficile autant pour l'Etat que pour les élèves et leurs parents. L'Etat a décidé de mettre fin à la subvention qu'il accordait à l'église catholique lui permettant de maintenir un système scolaire semi public. Cet arrêt force l'enseignement privé catholique à revoir son propre système. Certains établissements scolaires vont devoir fermer en attendant de mettre en place le nouveau système ; des enseignants vont également devoir se chercher un autre point de chute tandis que certains d'entre eux, les plus chanceux continueront, mais sous de nouveau statut.
Du coup, les parents d'élèves dont les établissements seront mis en stand-by, vont devoir se mettre à la recherche d'autres établissements scolaires. Même l'Etat, lui-même, n'est pas épargné par les conséquences directes de cette rupture. Il va devoir trouver un terrain d'entente avec les syndicats des enseignants pour une éventuelle prise en charge des enseignants frappés par la mesure et également trouver le moyen de contenir tout ce flot d'élèves qui se dirigeront vers les établissements publics. Un vrai casse-tête à moins d'un mois de la reprise des classes.
Ce n'est pas le seul souci. Il y a le risque d'inondation comme chaque année. En cas d'inondations, certains établissements seront inaccessibles. L'année dernière, les inondations avaient forcé le gouvernement à revoir le calendrier scolaire. Sera-t-il le cas cette fois-ci encore ? Pendant ce temps, l'insécurité, elle aussi, gagne du terrain dans certaines localités avec la présence des groupes armés terroristes. Ces groupes armés terroristes, constituent une grave menace à la rentrée scolaire. Dans certains endroits, ils menacent les enseignants leur intiment parfois l'ordre de mettre de côté l'enseignement classique au profit de celui coranique. Les habitants des villages concernés ne sont pas épargnés. A eux, ils imposent la zakât faute de quoi ils devront subir des punitions sévères. Entre ces trois problème majeurs ( fermeture d'écoles pour arrêt de subvention, risque d'inondation et menace terroriste) le gouvernement va devoir prendre et assumer toutes ses responsabilités en espérant que cela ne provoque pas d'autres soubresauts.
Adama dite Maya Traoré
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