Licenciement abusif à la CAECE : Oumar Traoré victime d’arbitraire !

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Licencié abusivement par la direction générale de la Caisse Associative d’Epargne et de Crédit des Entrepreneurs et Commerçants (CAECE JIGISEME), Oumar Traoré est victime aujourd’hui d’arbitraire.

Lié à la CAECE par un contrat à durée indéterminée, le chef régional de Koulikoro de la CAECE JIGISEME, Oumar Traoré, qui a travaillé pendant 16 ans, a été victime, le 20 juin 2013, dans son bureau d’une attaque vasculaire cérébral (AVC). Il fut transporté à l’hôpital régional par son collègue, Modibo Traoré. Malheureusement, cette structure sanitaire n’était pas en mesure de faire sa prise en charge. Sa famille qui venait d’être informée se rend rapidement à Koulikoro afin de l’évacuer à Bamako. C’est vers 0 heure que le malade arrive à la capitale pour être admis au centre hospitalier ‘’Mère Enfant’’ Le Luxembourg.

Six jours après, il quitte l’hôpital. Le médecin traitant, Dr Mamadou Traoré, lui délivre un certificat médical d’arrêt de travail de trois mois, allant du 20 juin au 20 septembre 2013. «Monsieur Traoré pourra reprendre son activité professionnelle le 20 septembre 2013 en dehors de toute complication ». Parallèlement, le malade est soumis à une séance de rééducation. Le 16 août 2013, il reçoit une décision qui le mute à Sikasso. Le transfert de son salaire est immédiatement ordonné. Le 31 décembre 2013, il reçoit une lettre de « cessation de la relation de travail pour cause de maladie prolongée non professionnelle ».

« Tout mon problème  est parti de ma maladie. La seule chose qu’on me reproche est ma maladie », nous a-t-il confié. Aux yeux d’Oumar Traoré et ses proches, sa maladie n’est ni plus ni moins qu’un accident de travail. « on doit  qualifier sa maladie d’accident de travail parce que son  AVC dans son bureau pendant les heures normales de travail », a déclaré sa mère Mme Traoré qui cite l’article 70 du code de prévoyance sociale: « est considéré comme accident de travail, quelle qu’en soit la cause, l’accident survenu par le fait ou l’occasion du travail, à tous les travailleurs définis par l’article précêdent ».

Il s’agit incontestablement d’un accident de travail. Il a été victime d’un AVC qui est dû à la charge du travail. Quelques heures avant son accident, le chef régional a travaillé sous un soleil accablant en allant à la rencontre des clients pour le recouvrement des créances et la production des dossiers. Cela est quotidien chez lui.

Aucune considération pour la personne humaine !

La mutation d’Oumar Traoré au moment de sa convalescence alors qu’il bénéficiait d’un repos de 3 mois prouve à suffisance que la direction de la caisse n’a aucune considération pour la personne humaine et passe sous silence les certificats médicaux et l’état de santé de son agent modèle toujours récompensé pour ses performances. Ce qui est contraire aux textes, car la maladie suspend le contrat de travail.

Son licenciement en tant que représentant syndical n’a respecté aucun texte. L’article du code du travail est clair. Pour le licenciement de tout responsable syndical, il faut une obligation  et une autorisation expresse de l’inspection du travail qui doit être saisi par l’employeur. Dans le cas d’Oumar, rien de cela n’a  été respecté par la direction de la caisse d’épargne et de crédit. Aucun inspecteur n’a été saisi par la caisse pour un quelconque licenciement.

Le comité syndical de la CAECE a saisi la direction pour contester le licenciement et a demandé son réintégration. L’inspection du travail a aussi qualifié le licenciement abusif. Mais le directeur général de la Caisse, Modibo Diarra s’oppose à toute tentative de règlement du dossier à l’aimable. L’affaire est désormais devant le tribunal du travail. Oumar sera-t-il rétabli dans ses droits ?

Affaire à suivre !

Par Chiaka Doumbia

 

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1 commentaire

  1. J’ai jeté un coup d’œil au code du travail pour me faire une idée sur cette affaire. Mais la CAECE n’a fait qu’appliquer la loi. Peut être maladroitement mais la loi reste la loi. Meilleure santé pour le malade.

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