Projet Dji'i Tiaman de la SOMAGEP-SA : Les 5 % de rendement atteints dans les trois villes cibles
La cérémonie de clôture du projet Dji'i Tiama a eu lieu le jeudi 18 septembre 2025 à Azalaï Hôtel de Bamako.

Le projet visait à améliorer l'accès aux services d'eau potable dans les villes de Kati, Koutiala et Sikasso. Au constat, l'objectif des 5% de rendement recherché a été atteint.
Placée sous la présidence du ministre de l'Energie et de l'Eau, Boubacar Diané, on pouvait noter la présence de la directrice générale de la Société malienne de gestion de l'eau potable (Somagep-SA), Mme Bocoum Fatoumata Siragata Traoré, et du chef de la délégation de l'Union européenne au Mali, Michel De Knoop.
Pour rappel, le projet visait à améliorer l'accès aux services d'eau potable dans les villes de Kati, Koutiala et Sikasso. L'objectif était de faire baisser le taux de l'eau non facturée de 5 % dans chacune des 3 villes, sur la durée de 3 ans, améliorant ainsi le volume d'eau distribué pour atteindre plus de consommateurs. Selon la directrice générale de la Somagep, cet objectif d'amélioration du rendement de 5 % dans chacune des villes du projet a été atteint comme le témoignent les données. Rendement mesuré au début du projet à Sikasso 66 %, Koutiala 66,5 % et 50 % à Kati et courant projet, le rendement était à 75,3 %, à Sikasso, 76,4 % à Koutiala et 68,5 % à Kati. "La réduction de l'eau non facturée est une problématique assez complexe, car elle inclut non seulement les pertes physiques liées aux fuites, raccordements illégaux, eau des bouches d'incendies, etc. mais également les pertes non physiques dites administratives ou commerciales", a expliqué Mme Bocoum Fatoumata Siragata Traoré. A ses dires, l'inventaire des difficultés auxquelles leur société est confrontée dans la gestion de l'eau non facturée, touche pour une grande part, entre autres, à la réactivité dans la réparation des fuites, les pertes d'eau liées aux débordements, la gestion de la pression, les fraudes et vols d'eau. "C'est pourquoi un des livrables du projet Dji'i Tiama est l'élaboration d'une stratégie pour la réduction des pertes d'eau à la Somagep", a-t-elle souligné.
Pour terminer, Mme la directrice a réitéré leur engagement et leur détermination à relever le défi de l'amélioration de leur rendement de réseau. Toutes choses qui contribueront à satisfaire davantage les besoins fondamentaux des populations en matière d'accès à l'eau potable. Selon le ministre Boubacar Diané, le Mali a enregistré des progrès remarquables en matière d'accès à l'eau, l'assainissement et l'hygiène pour une population en croissance rapide, dans un contexte d'urbanisation faiblement maitrisée, de défis sécuritaires et de résilience aux changements climatiques. "Ainsi, le taux d'accès au service de l'eau potable au Mali, en 2024, est de 83,2 % en milieu urbain et semi-urbain et 67,3 % en milieu rural, pour une moyenne nationale de 72 %. En outre, le Mali dispose d'un arsenal juridique et réglementaire riche sur la gestion de l'eau dont le code de l'eau, la politique nationale de l'eau, et le processus d'actualisation du cadre juridique est en cours'', a-t-il indiqué.
A l'en croire, malgré ces progrès, beaucoup d'efforts restent encore à déployer pour assurer la couverture du pays en eau potable.
"Garantir la sécurité de l'eau pour tous, requiert de la part de l'Etat et des acteurs de l'eau, la protection et la préservation de la ressource, l'amélioration de la gouvernance de l'eau, l'extension continue du service, le développement des infrastructures de production et de distribution, la surveillance de la qualité de l'eau, l'entretien et le maintien des ouvrages, l'accroissement de la performance technique et financière des sociétés d'eau", a fait savoir Boubacar Diané.
Pour sa part, le chef de délégation de l'Union européenne au Mali, depuis 2022, ce projet a été un bel exemple de coopération internationale entre la Somagep, World Waternet, l'ONEE du Maroc et les partenaires de l'Alliance mondiale des opérateurs de l'eau.
A l'en croire, les réalisations traduisent la valeur d'un partenariat basé sur la confiance et la recherche de solutions durables pour un meilleur accès à l'eau potable. "La réussite du projet Dji'i Tiama démontre qu'ensemble, il est possible de relever les défis liés à l'accès aux services essentiels et d'apporter une contribution concrète au développement et au bien-être des citoyens", a-t-il déclaré.
Michel De Knoop a réaffirmé la disponibilité de l'Union européenne à accompagner le Mali dans le domaine de l'eau, de l'assainissement et plus largement du développement durable.
Retenons que la procédure de soumission des propositions pour la phase 2 du projet est en cours.
Marie Dembélé
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