Les rumeurs sur la collaboration entre la mosquée « Marquaz » de Banankabougou (commune VI) et des islamistes du Nord se confirment : la mort d’un Lieutenant du mouvement Ançardine, Abdel Krim dit «Kojak» lors des affrontements à Konna a levé un coin du voile sur les liens entre ces islamistes et ladite mosquée. Le mardi 15 janvier, dans le journal de « TV5 Afrique », un fidèle de ce lieu de culte qui révélait que par le passé, Abdel Krim et son mentor Iyad Ag Ghaly priaient dans cette mosquée « Marquaz ».
Comme pour signifier que le djihadiste était « au-dessus de tout soupçon » et qu’il « se cherchait », ce responsable de la mosquée « Marquaz » signale que depuis un certain temps, l’homme se faisait rare à la mosquée. Selon des religieux interrogés et qui dit adieu à la mosquée « Marquaz », Abdel, Krim dit « Kojak » était toujours collé à Iyad Ag Ghaly. Et compte tenu des rapports qui les liaient, nos interlocuteurs précisent qu’on ne pouvait jamais constater la présence de l’un sans l’autre. Selon eux, « Kojak » était au-dessous de tout soupçon et faisait des allers-retours entre le Pakistan et le Mali. Mais quand il était à Bamako, il assistait quasiment à toutes les prières. Et de préciser que le djihadiste se faisait appeler Abdel Krim à la mosquée « Marquaz ». Après le reportage de TV5, l’épouse d’un fidèle de cette mosquée raconte que son mari connaît « Kojak ». « Mon époux, « Houstas » (maître) a plusieurs fois rencontré Abdel Krim au Marquaz, lors de son passages à Bamako », témoigne-t-elle. Et compte tenu aujourd’hui du radicalisme de l’époux de cette dame parmi les musulmans de son secteur et de son absence prolongée à l’extérieur, des soupçons pèsent sur cet homme. Toutefois, la dame se souvient que son mari n'est pas régulier à Bamako et se trouve, depuis septembre dernier, en déplacement à l’étranger. Sans donner sa destination, la dame déclare : « Quelques jours avant son voyage, Houstas me posait toujours des questions sur l'Islam et sur la prière. C'est quelqu'un qui ne badine pas sur les principes de l’Islam ».
Les femmes n’entrent pas dans la mosquée « Marquaz », à plus forte raison y prier. Les fidèles peuvent se retirer dans les antichambres du lieu de culte pour passer des jours et des mois de méditation. Mieux, des sources affirment que la construction de la mosquée, qui est encore en chantier, est assurée par Iyad Ag Ghaly. Depuis des lustres, de fidèles musulmans de Bamako ont décidé de ne plus se rendre à la mosquée « Marquaz ». « Je n'arrive toujours pas à croire ce que j’ai vu sur TV5 et ce que j'ai entendu sur cette mosquée. En tout cas, j'ai des doutes sur la bonne foi des responsables de cette mosquée qui ne cachent pas leur impression sur le radicalisme », disait un religieux sur TV5. Déjà, la Police a fait une perquisition sur ce lieu de culte. Elle devrait donc poursuivre cette perquisition afin d’éviter le pire à notre pays. A bon entendeur, salut !
Jean pierre James